Box de Nobody

« I am the one for you. »
→ Soins, samedi sept.



Je me dirigeai vers les écuries intérieures, là où siégeaient les poulinières et étalons. Je courrai en direction des plus grands boxs, peint en vert, dans le but de découvrir mon poulain : Nobody. Aujourd'hui il prenait six mois, c'était son « anniversaire ». Je poussai doucement la porte du box, et découvris le petit encore haut comme trois pommes. Il avait déjà participé à des concours de beautés, étant plus jeune. C'était une œuvre d'art ce cheval. Je tendis ma main, attendant qu'il vienne me la sentir. Le poulain s'approcha doucement, sans gênes. Il n'était pas peureux, et déjà habitué à la présence de l'humain. Le petit ne perdait pas le nord. Il cherchait dès lors quelque chose à manger, dans mes poches, quelque part. Je le poussai gentiment, et me dirigeai vers Ferla, qui me regardait avec patiente. Je caressai son encolure, et quittai le box, contente.

« I am the one for you. »
→ Soins, mardi dix.



Je croulais de moins en moins sous le travail des débourrages. En effet, ces temps ci j'étais plutôt gâtée. Je devais m'occuper de plusieurs jeunes en même temps, ce qui n'était pas toujours très facile à gérer. Nobody, lui, était le dernière de moins de trois ans. C'était donc le petit bébé de la famille Ecaussines, qui comptait vingts chevaux. C'était beaucoup, en effet. Vingts chevaux si je ne comptais pas ce petit par dix, alors qu'il le devait bien. C'était un fils de dieu, une beauté suprême, et déjà des allures de champion à son âge. Comment le qualifier ? Comme le plus incroyable, le plus beau de touts les temps. J'imaginais déjà plusieurs cavaliers passer devant son box, et vouloir à tout prix le monter. Je souriais, me diriger justement vers ce box en question. Je passai devant Magic, lui faisant une petite caresse au passage. Le box des poulinières était sur la droite, ce n'était pas très loin. Je tournai, savant que c'était le deuxième. Une fois devant, je claquai de la langue pour que Ferla et son poulain sachent que j'étais là. La pauvre poulinière développait des tics, à rester dans son box. En effet elle ne supportait pas ça. Mais je ne voulais pas prendre le risque que le petit tombe malade, jamais... Je poussai le loquet, et la porte en bois en même temps. Cette écurie était pire que magnifique, j'étais contente du travail des ouvriers. Une fois mes pieds sur la paille, je me dirigeai vers Ferla qui attendait bien patiemment que je m'approche d'elle et que je la câline. Pas toujours facile quand on avait un petit chenapans dans les pâtes ! Je ris, tout en caressant l'encolure de la selle français.

» Coucou toi !

Je m'accroupis, voulant me mettre à sa hauteur. Le débourrage ne s'annonçait pas très dur avec lui. Nous nous étions vu seulement une seule fois, mais il était déjà très proche de moi, trop proche même. Le poulain fouillait dans mes poches de manteau, à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Il n'avait pas manger ? On aurait bien dit. Un rire nerveux s'échappa de ma bouche. Je me relevai, et me dirigeai vers la mangeoire de la mère, regardant si elle même avait déjà quelque chose à manger. Il lui restait un peu de grain, qu'elle n'avait pas encore engloutit. Nobody était gourmand, il fallait l'avouer. Il n'était vraiment pas comme mes autres chevaux, c'était fou ça. Je caressai son encolure, et me remis à ses côtés. J'étais toute pressée de pouvoir débuter le débourrage à ses côtés ! Je finis par lui donner une petite friandise, qu'il méritait amplement. Pourquoi ? Ne me le demandais pas. Je quittai le box, contente de leur, lui et Ferla avoir rendu visite.

» Au revoir mes amours !

• Confiance & moral +4
  
  + 2 pommes

« I am the one for you. »
→ Licol, samedi 14.



Aujourd'hui était le tout début du pré-débourrage. J'allai lui présenter le licol taille poulain pour la première fois, et peut être le fermer sur sa petite tête. Je me dirigeai vers l'écurie intérieure, où logeait touts mes étalons. Nous avions débuté le sevrage il y a quelques jours, et Nobody le vivait plutôt bien. Ferla avait pu retrouver son box avec vue à l'extérieure, et sa liberté en prime. Je poussai le loquet de couleur verte, et ouvris la grande porte en bois. Le petit poulain vit directement me voir, et sentis mes poches avec insistance. Je le fis reculer, le poussant avec mon index. Il était encore léger, sans muscle, il était facilement manipulable. Je tendis ma main, qui fut léché quelques secondes plus tard. Il était coquin, mais surtout gourmand ce poulain !

» Petit bébé, va.

Je me positionnai à ses côtés, et commençai à lui faire des massages, comme à une peluche. Il était vraiment mignon, élégant, gentil et... gourmand. Nobody ne cessait de vérifier mes poches, ou de se cabrer pour toucher l’abreuvoir. Je déposai un baiser sur son encolure, manquant de le faire tomber. Il était fragile, le poulain. Je sortis du box et pris le fameux licol poulain qui me suivait un peu partout, entre tout les jeunes que j'avais dans cette écurie. Je posai le licol à terre, et attendait que le poulain vienne le voir par sa propre initiative. Mais au bout de deux minutes, je vis que cet objet ne l’intéressé pas. Je ressortis du box, et pris une pomme que je coupai en deux. Je la frottai contre le licol, côté chaire. Je posai par dessus des petits bonbons, et remis le licol sur la paille. Le poulain remua les narines, et se jeta littéralement sur le licol, prêt à le dévorer. Je ris, et me mis prêt de lui. Je levai l'objet qui faisait unanimité, et le frottai contre la douce robe du concerné. Ce geste ne le dérangeait pas trop. Je continuai, le passant sur le dos, les membres. Voyant qu'il commençait à s’exciter, je remis un peu de grain par terre, tout en continuant mes gestes avec le licol bleu. Petit à petit, je le rapprochai de sa tête, ce qui l'énervait. Dès qu'il se calmait, je lui donnai une friandise. Je l'éloignai du reste de nourriture, lui demandant la plus grande attention possible. Je procédai par étapes : je lui présentai le licol, et l'approchai, le retirai... J'allais chaque fois un peu plus près de sa tête. Je réussis finalement à le fermer sur sa tête, ce qui le fit sursauter.

» Tiens !

Je lui tendis une friandise pour le féliciter. Il trouvait ça de suite plus agréable à porter, ce gourmand. Je ris, et me relevai, regardant ce qu'il faisait. Il essayait de l'enlever, mais voyant que cela ne fonctionné pas, arrêta quelques temps après pour se rediriger vers sa nourriture. Je quittai le box, contente.

Je lui ai passé le licol pour la première fois sur la tête, et j'ai réussis à le fermer correctement. Il n'a pas bronché, mignon comme un coeur !

• Confiance +3
  Débourrage + 2
  
  + 2 pommes

« I am the one for you. »
→ Brosses, dimanche 22.



Nobody était de loin le plus beau cheval de mon écurie. Fort, musclé, il était carrément magnifique. Je mourrai d'envie de le faire sauter en liberté pour découvrir toutes ces qualités ; car oh oui, je savais qu'il en avait. En plus de ça, ce poulain était vraiment exceptionnel. Son débourrage était facile, et agréable, contrairement à celui de Slim Pearl et de Nangaye.

J'ouvris la portière du box de mon cheval, licol et brosses à la main. Il ne connaissait pas les brosses mais je savais d'avance que je n'allait pas être un gros problème avec Nobody. Je m’agenouillai à ses côtés, et commençai doucement à caresser sa belle robe alezane. Alezane comme sa mère ! Le petit père vint vers moi, des étoiles pleins les yeux. Il pétillait, content de recevoir un peu de visite. En effet, je ne venais pas très régulièrement pour le voir, et je m'en voulais. Je voulais conclure cette journée par le passage des brosses. Je commençai par lui passer le licol sur le bout du nez, licol qui l'accompagnait depuis maintenant une dizaine de jours. Je le fermai sur sa fine tête, et attachai la longe à un des anneaux d'attache de son box.

Nous pouvions maintenant débuter le premier pansage. Je pris une brosse, et commençai à la passer sur son encolure. Nobody sursauta, puis ferma les yeux, trouvant ça agréable. Ça n'avait pas l'air d'être une torture de toute façon ! Je terminai de passer la longe, et caressai l'endroit que je venais de nettoyer. Je recommençai ça sur toutes les parties du corps, ce qui me pris bien une bonne dizaine de minutes. Je lui tendis une friandise, que bien sûr, le poulain engloutit en deux secondes. Il était bien trop gourmand, mais au moins, j'obtenais ce que je voulais. Je terminai par me munir du cure pieds, et passai calmement mes mains sur ses membres. Je lui demandai de le lever, et obtenais plusieurs secondes en l'air. Je lui tendis une friandise, et terminai par curer ses quatre sabots.

« Voilà, tu vois, les brosses, c'est plutôt agréable ! »

• Confiance + 4
  Moral & soins + 3
  Débourrage + 3 (pour les brosses)
  
  + 3 pommes

« Happy Birthday. »
→ Box, vendredi 18.



Je refermai la porte du paddock d'Arobaze, et tendis ma main pour un petit signe de au revoir. J'allai maintenant m'occuper de mon champion, du cheval le plus fort de l'écurie, et peut être même le plus beau : Nobody. Ce cheval de compétition, ce cheval polyvalent. Je rêvais déjà de me trouver sur son dos, et de partir en balade, toute les deux semaines... Je ne voulais qu'une chose : finir le plus rapidement possible son débourrage. Je me dirigeai alors vers l'écurie intérieure, quittant l'écurie d'élevage. Programme du jour : brossage, papouilles, et mors de filet. Il avait maintenant trois ans, l'âge d'être débourré.

J'arrivai enfin devant son box, l'un des plus beaux. Sur la grande porte en bois massive se trouvait plusieurs photos, lui poulain, lui et moi, lui maintenant. Tant de beauté réunit dans un corps de cheval, chose qui m'étonnait à chaque fois. Je claquai doucement de la langue, l'attirant vers moi. L'étalon releva la tête, orienta ses oreilles en ma direction, et finalement, s'avança vers moi. Je poussai le petit loquet qui retenait le box, et m’introduis dans son petit espace carré. Il avait l'air heureux de recevoir un peu de compagnie, et j'étais aussi très heureuse de pouvoir lui en donner. Un petit pansage sous l'aire de pansage n'allait que lui faire du bien, j'en étais persuadée. Je pris le licol posé contre un crochet sur la porte, c'était un licol en cuire. Je lui présentai, et fermai la boucle juste derrière ses oreilles. Il était vraiment magnifique. Ce n'était pas possible d'être aussi beau ! Je le sortis de son box, et caressai son incroyable encolure. De suite, les yeux ravageurs de Nobody cherchèrent quelque chose à se mettre sous la dent. Il avait beaucoup modifié sa gourmandise... durant sa période de poulain, il avait été ingérable avec la nourriture. Je déposai un petit baiser sur son bout du nez, et nous prîmes la direction des anneaux à l'aire de pansage, située juste à côté des deux écuries. Là, j'y attaché la longe, et vérifiai que le nœud soit parfaitement bien fermé. Effectivement, je pouvais brosser l'étalon sans aucuns risques. Je me déplaçai alors vers la sellerie, où je pris deux trois brosses, ainsi qu'un mors de débourrage.

Une fois de retour, je m'attelai au pansage. Chose facile à faire, surtout avec un étalon aussi agréable que ça. Je m'approchai de lui, et déposai au pied de ses antérieures les brosses que je venais de prendre. Je sélectionnai le bouchon, et commençai à le passer sur la grande encolure de l'étalon. Je ne savais pas comment il faisait pour être aussi musclé alors que je ne l'avais encore jamais travaillé. Surprise, surprise... Je déposai un petit baiser sur la zone que je venais de nettoyer et me déplaçai maintenant vers le dos, qui était plus que sali. Les chevaux avaient tendance à se coucher, et parfois se coucher sur ce qui était leurs excréments. Je ris doucement, tout en continuant le pansage dynamique. Je devais ensuite de ça m'occuper de Phildelphia, qui n'avait pas été sortis depuis bien longtemps. Je terminai enfin par la croupe, ainsi que les membres. Il était encore plus beau que tout à l'heure. Je déposai le bouchon et pris cette fois ci la brosse douce, pour lustrer le poil fauve de l'étalon. Je posai les poils sur la peau du cheval, et par de petits mouvements efficaces, fis briller sa robe. Il était vraiment magnifique, avec sa tête de petit foufou, et son corps de top model. J'arrêtai le pansage, et posai toutes les brosses aux pieds du cheval.

Nous allions maintenant essayer de lui mettre le mors dans la bouche. Chose pas très facile, mais pas non très difficile. Pour ça, je détachai la longe qui l'empêchait de bouger au pansage, et vérifiai qu'elle soit bien fine. Parfaite. C'était cette longe que j'allais mettre dans la bouche de mon cheval pour l'habituer à la sensation. J’introduis tout d'abord mes doigts sur les côtés de la bouche, là où il n'y avait pas de dents, là où se placerai le mors plus tard. Il réagissait plutôt bien, de toute façon, tout se qui pouvait se trouver dans sa bouche il aimait. J'arrêtai la pression de mes doigts et pris maintenant la longe toute écrasée. Je remis mes doigts, et l'introduis dans la bouche du cheval. Aucune résistance, il accepta sans broncher la longe qui pourtant, ne devait pas avoir un super goût. Je le félicitai d'une petite friandise, car nous allions bientôt passer à l'étape supérieure : le mors. C'était un mors spécial débourrage, doux, et parfumé. Je lui présentai devant le bout du nez, et aussitôt, l'étalon l’avala. Nobody était bien trop gourmand pour laisser passer un mors parfumé. Je le replaçai bien dans sa bouche, et le félicitai longuement.

« Tu es vraiment extraordinaire toi ! »

PREMIER MORS DANS LA BOUCHE.

« Tes yeux mirabelles. »
→ Box, dimanche 03.



Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas passé un week-end en compagnie de mes chevaux. Le manque de temps, d'envie, sûrement... j'étais un peu déroutée, déroutée de la vie. Ma passion, je n'arrivais plus à la vivre comme avant. Avant dès que j'étais au collège je ne pensais qu'à une chose : me diriger vers mon domaine. Maintenant je ne pensais plus qu'à dormir, à me détacher de tout, de cette passion et du reste. J'étais triste de ce que j'étais devenue. J'essayais pourtant de me remettre en main, de me motiver, mais rien ne change. Mais chaque jour était différent, et ça, je venais juste de le comprendre en me réveillant ce matin avec une seule idée en tête : voir mes chevaux.

Me voyais là donc, rivée devant le box du magnifique alezan selle français. Ce magnifique cheval dont la beauté m’ensorcelait à chaque fois que mon regard venait à croiser le sien. Magnifique, c'était le seul mot qui me venait maintenant à l'esprit. Ce cheval était un pur produit de la nature, un pur produit de beauté et de dons en touts genre. J'étais pressée de pouvoir grimper sur son dos et pouvoir partir en balade, arrêtant la vie autour de ce que nous étions : un couple parfait. J'avais l'impression que ce cheval et moi c'était magique, c'était le cheval qu'il me fallait. Facile, mais avec du caractère et des exigences, il avait un physique et des capacités hors-normes. Sans doute le plus beau cheval de tout mon domaine.

Je me décidai enfin à ouvrir le box, dont la grande porte me bloquait le passage. Je n'avais pas énormément d'objectifs pour aujourd'hui, peut être essayer de lui mettre son tout premier filet et -si tout se passe bien-, rajouter le mors par la suite. À vrai dire je n'avais réellement envie que d'une seule chose : me faire plaisir en compagnie de mes chevaux, le reste était beaucoup moins important pour aujourd'hui. L'étalon releva la tête, et pointa les oreilles en ma direction. Il était vraiment à croquer, il était juste pire que magnifique. Je m'avançai vers lui, un grand sourire sur le visage. Que c'était bon d'être là, entourée de foin, de crottin, d'eux... Je déposai alors un petit baiser sur son bout du nez fraîchement trempé dans l'eau. J'avais une de ses envies de le monter, et de partir en balade sur son dos. Malheureusement la pluie s'était abattue sur notre région, nous privant de ce privilège. En faisant la moue, je me mis à masser son incroyable dos, déjà musclé. Il avait exactement le physique de son père, c'était fou. La même tête, les mêmes capacités, tout. Un petit rire finit par s'échapper du fond de ma gorge. Je sortis un licol en cuir, et lui enfilai rapidement. Un petit pansage au box n'allait que renforcer nos liens.

J'attachai la longe sur un anneau d'attache, celui qui était côté porte. Patient, Nobody attendit que je rejoigne l'écurie pour prendre quelques brosses, ainsi qu'un filet et son mors parfumé. Une fois de retour, je me munis d'un bouchon, qui allait dégager toute la poussière de sa magnifique robe alezane. Je lui fis rapidement sentir la brosse et commençai à lui passer sur l'encolure, endroit qu'il adorait. À vrai dire, touts les chevaux adorent mes pansages. Ils ferment les yeux, se laissent aller... J'étais heureuse. Cela faisait si longtemps que je ne m'étais pas sentie comme ça, autant le dire, en ce moment, ce n'était pas la joie. J'entourai l'étalon selle français de mes bras, le serrant au maximum. S'il savait à quel point je tenais à lui...

Je me détachai enfin de lui, et posai le bouchon que je venais de prendre quelques minutes avant. Je me munis cette fois ci de mon étrille en plastique, brosse la plus pratique pour faire des massages tout en nettoyant la robe de l'équidé. Je la calai confortablement dans ma main droite et entrepris de débuter les massages au niveau de l'encolure, sous la crinière. En mouvements circulaires, j'enlevai les pellicules, tombées sur la robe alezane de Nobody. Au bout de longues minutes de pansage, je reposai la brosse, voulant changer de sujet. C'était maintenant que j'allai lui présenter son premier filet (incomplet). Je reposai tout à terre et éloignai ce qui pouvait nous gêner. Puis, lentement, je détachai le licol, un filet à la main.

« Tu vas voir, ce n'est pas si terrible. »

Je pliai le filet dans ma main droite, main avec laquelle j'avais l'habitude de le caresser. J'utilisais énormément cette technique, associant l'objet avec du confort grâce à de longues caresses. Je finis par terminer par la croupe, ainsi que l'encolure et le dos. Il était fin prêt. Je le dépliai, jusqu'à lui présenter devant la tête. Nobody eu un mouvement de recul, ne connaissant pas encore l'objet. Je le rassurai au son de ma voix et finit par lui enfiler sur la tête, d'un geste rapide mais efficace. L'étalon n'en avait pas peur, et supportait plutôt bien l'objet. Contente de lui, je caressai son bout du nez, et lui tendis une friandise, qu'il avala en quelques micro secondes.

FILET & MORS OK.

• confiance + 17 %
  soin + 08
  moral + 08
  
  débourrage + 03
  
  + 08 pommes

C'était lundi, et, en l'absence de ma professeur d'allemand, je pouvais aller rendre visite rapidement à mes chevaux. Mon choix s'était automatiquement porté sur Nobody, que je n'étais pas venue voir depuis longtemps. J'hésitais entre un bon long pansage ou un simple pansage avec une petite séance pour qu'il découvre le tapis. J'optai finalement pour la deuxième proposition, mais nous allions le faire au box, car le temps se montrait légèrement tempétueux. Je pris alors la direction de l'écurie intérieure, où se trouvait l'étalon alezan. Je m'en voulait de ne pas avancer rapidement dans son débourrage, car ça s'annonçait être un magnifique étalon qui pouvait m'emmener très loin. Je me plantai devant la porte, et sifflai doucement pour attirer son attention. De suite, le selle français se retourna et hennit. Il était sublime. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, et à chaque fois, une vague d'émotion me submergeait. Je lui tendis une friandise, qu'il s'empressa de prendre entre ses lèvres.

« Petit gourmand ! »

C'est alors que je m'emparai du licol bordeaux qui était accroché à la porte de son box, et ouvris cette dernière. Nobody s'avança vers moi en secouant la tête. Il était excité, et moi aussi. Aujourd'hui était tout de même un jour important pour l'étape de débourrage. Je caressai son encolure et lui passai le licol, en fermant la boucle derrière ses oreilles. Nous allions travailler au calme le tapis dans l'aire de pansage, puis si le temps ne se gâtait pas trop, il aurait le droit à une petite sortie d'une heure au paddock. Je le sortis de son box et nous prîmes la direction de l'aire pansage, qui était déserte à cette heure ci. Je n'avais pas énormément de temps si je voulais le laisser au moins une heure dans son paddock. J'attachai la longe autour de l'anneau et pris la direction de l'écurie, où se trouvait mes tas de tapis. Quelle couleur pour ce bel alezan ? Aujourd'hui, j'avais opté pour un tapis noir, brodé en son nom. C'était magnifique comment était mon écurie, remplie de tapis en tous genre. Le sourire en coin, je retournai en direction de mon étalon. Il me regardait lui aussi en coin, curieux de découvrir ce que j'avais dans les mains. Je lui fis lentement sentir, il pouvait prendre le temps qu'il voulait, nous étions tout de même à une étape du débourrage. Et chaque étape était cruciale. Tout en caressant sa jolie robe alezane, je rapprochai son tapis de plus en plus de son dos. Nobody n'avait pas peur, il était juste intrigué par la situation. Je le laissai sentir, toujours et encore et finis par poser le tapis sur son encolure. Dès lors où il se montra calme, je l'enlevai pour le récompenser et lui tendis une petite friandise. Je refis ça plusieurs fois de suite et décala en même temps mon tapis sur son dos. L'étalon eu un petit mouvement de sursaut, mais finalement, se laissai faire. Je détachai alors la longe et entrepris de le faire marcher avec le tapis pour terminer son apprentissage, ce n'était vraiment pas une étape difficile.


paddock.
Nous revînmes en courant, je voulais à tout prix qu'il ai eu au moins un coup de brosse avant que ma mère n'arrive. L'étalon était dégoûtant. Il avait de la terre de la tête au pied, j'avais du boulot. Les brosses n'allaient pas me suffire j'étais obligée de passer un petit coup de douche sur ses fins membres de selle français. J'allumai la pression de l'eau, que je dirigeai sur ses membres pleins de boue. L'étalon était calme, quoi qu’aux aguets car il ne connaissait que très peu l'eau. J'entendis le son d'une voiture, ma mère était là, je n'avais pas terminé.

« Oups ! »

" Ta spécialité, c'est les câlins hein ? "

Après m'être occuper de RedQueen, j'avais envie de rendre service à quelqu'un. Il se trouvait qu'Axelle, une autre cavalière expérimentée du club, avait besoin qu'on sorte son cheval. J'avais sauté sur l'occasion, heureuse de pouvoir me détendre dans une bonne ballade. Le nom du gagnant était Nobody. Je laissai Flex rejoindre mon oncle qui était revenu entre temps avant de partir à la recherche du box de mon 'client'. Il était vers la fin et j'eus du mal à le trouver. Le domaine était immense ! Plus de 80 chevaux au moins ! J'étais impressionnée. L'alezan avait la tête passée à travers les barreaux et il me regardait avec curiosité. Il était magnifique. J'ouvris la porte en prenant mon licol bordeaux avec moi. Il me donna deux chaleureux coups de tête que je tentai d'éviter. " Oh, keep cool. " Je lui enfilai le licol et le sortis dans l'allée. Personne. Je l'attachai à l'anneau et entrepris de commencer un bon petit pansage. Je l'étrillai, puis le bouchonnai et lui passai la brosse douce. Il était pressée et trépignait sur ses quatre sabots. A plusieurs reprises je dus lui donner une petite tape pour qu'il arrête de prendre son box pour un pushing-ball. Je pris ensuite un peigne avec lequel je démêlai sa crinière et sa queue. La poussière voletait ça & là. Il y en avait tellement que ça me fit éternuer. Je pris mon cure pieds et descendis le long de ses membres. Il fut un peu réticent et je dus lui prendre les tendons. Une vieille astuce qui marchait toujours. Je pus alors lui enlever le mélange paille/crottin de ses sabots. Enfin, je lui passai l'éponge sur les coins des yeux, les commissures des lèvres et les naseaux. Je mis mon tapis bordeaux, mon amortisseur noir et ma selle mixte noire sur son dos dès que j'eus terminé. Il faillit faire tout tomber en se retournant et en se secouant. Je remis tout en place en voyant le drame. A croire qu'il testait l'efficacité de son vibramoteur. Je sanglai au premier trou le gros ventre de l'étalon. Ensuite je pris le filet et défis le licol pour pouvoir lui mettre. Je dus placer mon doigt dans sa bouche, mais sinon il se laissa faire. Je lui caressai le chanfrein après lui avoir dégagé le toupet. Je pris mes bandes de travail bordeaux et lui mis autour des tendons. A nouveau, comme j'avais pu le faire avec RedQueen, je ne les mis ni trop serrées, ni lâches. Je me relevai et observai ma monture, fière de moi. Je pris ma bombe et les rênes du jeune cheval. En route pour la ballade.

En ballade.

Nous revenions de cette balade chargée en émotion. Ce cheval était génial ! Il lui manquait juste un peu d'expérience, mais sinon, rien à redire. Je mis le licol bordeaux par dessus le filet. Nobody me poussa gentiment. Je ris un peu et lui donnai sa carotte. " Tu l'as méritée ! " Je le laissai tranquille et m'afférai à le décharger. Je commençai par lui ôter la selle, l'amortisseur et le tapis tout d'un coup. De la chaleur s'en dégagea et je vis les marques de sueur. Je grimaçai et m'attaquai aux bandes qui étaient dans un état catastrophique. Je mis ensuite le licol en collier, défis les attaches du filet et le fis glisser. Je le posai sur le chariot et remis le licol correctement. " Je vais laver le mors, pas de bêtise. " Je parlais plus en présence de chevaux, je l'avais bien compris. Je me dirigeai vers le lavabo un peu plus loin et rinçai le mors. L'alezan ne trouva rien de mieux à faire que de fouiner dans mes affaires. Je revins en secouant la tête. Je lui tapotai la croupe, pas trop fort pour ne pas l'effrayer. Je pris une poignée de paille et la frottai avec vigueur sur son dos et ses flancs. Je dus faire ça pendant au moins 5 minutes, histoire de m'assurer qu'il n'attraperait pas froid. Ensuite, je fis le tri dans mon chariot après avoir donné un peu de pain dur à l'étalon. Il ne pouvait s'empêcher de venir à nouveau réclamer des câlins. Je lui en fis à nouveau. Il était tout gentil, mais un peu trop énergique. Je défis le noeud de la longe et le rentrai dans son box à regret. Au moins ça lui aura fait du bien de sortir se défouler. Je lui ôtai le licol et refermai derrière son passage. Je lui fis une dernière caresse sur le chanfrein puis partis.