Box de The Red One

« Parce que toute histoire commence par une rencontre... »

Hier, j'avais acheté Girotti, une jument Kladruber blanche âgée de 7 ans, spécialisée dans le dressage. Une sacrée folie, que je ne regrettais absolument pas. Au lieu de me rendre directement à mon domaine, je décidai d'aller faire un tour à la S.P.A, côté chevaux, pour les voir. Mon instinct me disait d'aller y faire un tour. Alors j'y allai. Je m'accoudai à la barrière d'un paddock, observant les chevaux et poneys qui vivaient à la S.P.A, saisis à leur propriétaires ou trouvés, pour différentes raisons. Il y en avait des maltraités, des mal-nourris, des abandonnés, des blessés...

J'arrivai donc à la S.P.A et je saluai les personnes que je croisais. Elles me connaissaient, je venais souvent. Mon regard s'arrêta sur un poney rouan, couvert de boue séchée, si bien qu'on ne voyait même pas sa robe. La seule chose qui permettait de savoir la couleur de sa robe, c'était le papier sur la porte de son paddock, avec son nom, son âge, sa race et sa robe. J'ouvris la porte du petit paddock et je me dirigeai vers le poney. Il me regarda sombrement et, quand je m'approchais de lui, il manqua de me mordre.

"Tout doux mon beau, je ne te veux aucun mal." murmurai-je au poney.

J'approchai prudemment ma main et je saisis le licol boueux qu'il portait. Il releva la tête et failli se cabrer mais il resta à terre. Je le caressai doucement, puis je l'examinai. Malgré son sale état, ses pieds étaient normaux, récemment referrés et il avait de bons aplombs. La directrice de cette S.P.A m'aperçut dans le paddock ou se trouvaient The Red One et d'autres poneys. Elle s'approcha du paddock et s'accouda à la barrière.

"Tu es la seule qui ait réussi à l'approcher aussi prêt, il est indomptable ce poney." me dit-elle.

Toujours en tenant le licol, j'acquiesçai d'un signe de tête à la directrice puis je reportai mon attention sur cet étalon. Je dis à la directrice, sans réfléchir :

"Je veux adopter ce poney."

Sachant que j'avais plusieurs chevaux, qui étaient tous très bien traités et en parfaite santé, elle n'hésita pas à me donner son accord. Elle me tendit des papiers à signer, puis du matériel de pansage et une longe. Je fixai la longe au licol de The Red One et je le sortis du paddock. Il était tranquille, les oreilles en arrière et la tête basse. Je l'attachai à la barrière du paddock et j'entrepris de faire en sorte que ce poney redevienne rouan. Je savais que j'y passerai certainement plusieurs heures, mais ça m'était égal. Je commençai par étriller les parties charnues du corps de Red. J'enlevai le plus de boue séchée possible. Je passai ensuite le bouchon sur tout son corps, frottant bien les membres et les parties osseuses jusqu'à ce qu'il n'y ai plus du tout de boue séchée et autres saletés. Je terminai par la brosse douce. J'admirai mon travail. Red ressemblait déjà plus à un poney rouan. J'entrepris ensuite de démêlai sa crinière et d'en enlever boue séchée, chardons et saletés. J'y passai longtemps, mais je finis par réussir. Je m'attaquai ensuite à la queue. Idem. Beaucoup de temps mais je finis par réussir. Je nettoyais ensuite ses yeux et ses naseaux avec une éponge humide. Je continuai son pansage par le curage des pieds. Quand j'eus terminé, je les frottai énergiquement au bouchon pour enlever un maximum de saletés puis je lui graissai les sabots, qui étaient très secs. Ça lui ferait du bien. Le Haras de Pado n'était pas loin et ça ferai du bien à Red de marcher un peu. Je détachai donc le cheval, je lui mis mon licol (que j'avais apporté, au cas où) et je conduisis le petit étalon rouan au Domaine d'Éternel. Nous arrivâmes environ un quart d'heure plus tard. J'installai Red One dans son nouveau box puis je lui donnai une pomme. Après une dernière caresse, je le laissai tranquille, afin qu'il découvre son nouveau chez lui, et ses voisins.

« Petit pansage... »

Après ma balade, j'allai voir The Red One, juste pour un pansage. Le poney islandais rouan m'accueillit avec un hennissement, ni joyeux ni hostile. Je rentrai dans son box pour faire son pansage. Je commençai par l'étriller, puis je le bouchonnai et je terminai par la brosse douce manière de ne pas laisser le travail inachevé. Je démêlai son épaisse crinière avec du démêlant et une brosse à crins puis je fis de même avec sa queue. Je nettoyais ses yeux et ses naseaux avec une éponge puis je lui curai et je lui graissai les pieds. Je le caressai un bon moment puis je lui mis le licol et je l'emmenai brouter un peu sur la parcelle d'herbe non clôturée de mon domaine. Je le ramenai au bout d'une demi-heure environ, je lui enlevai le licol puis je fermai la porte du box derrière moi. Je posai le licol sur le porte filet à côté du box puis je partis.