Box de Loren

« De retour à la maison... »

J'arrivai au Domaine d'Éternel directement après mes devoirs, que j'avais expédiés à la va-vite. En effet, je savais que Loren, que j'avais récemment vendu à Seychelle, devait revenir à la maison. Comme elle avait quitté le Haras de Pado, j'avais voulu récupérer Loren, et je m'étais laissée tenter par Native, une belle ponette welsh palomino qui lui appartenait également. Cependant, Loren ne devait arriver qu'aujourd'hui, alors que Native était déjà là, elle.

J'avais déjà préparé le box de Loren, le poney islandais isabelle au fort caractère que j'adorais. Et il revenait chez moi. J'étais trop contente ! Un bruit se fit entendre dans la cour du domaine et un camion s'y arrêta. Je sortis de l'écurie et je saluai le chauffeur, qui me tendis les papiers que je signai. Suite à quoi, il m'aida à ouvrir le van puis, patiemment, me laissa faire descendre le poney. J'entrai doucement dans le van en émettant le sifflement que j'utilisais avec mes chevaux, et que Loren connaissait. Le poney, agité, s'immobilisa dès qu'il l'entendit et tourna sa tête vers moi avant de pousser un hennissement joyeux. Je souris et je m'approchais du poney. Après l'avoir laissé me sentir, je détachai sa longe et je le caressai. Me connaissant, Loren était confiant et il ne résista pas lorsque je le poussai doucement pour qu'il recule, afin de descendre du camion.

"Eh bien, c'est moi ou tu t'es un peu calmé depuis la dernière fois ?" fis-je au poney.

Comme pour me faire mentir, Loren se cabra soudain et je fus obligée de lâcher la longe. Loren rentra au galop dans l'écurie, créant la panique parmi mes chevaux qui passèrent tous la tête par dessus leurs portes en hennissant. Je soupirai et je remerciai le conducteur, qui quitta ma propriété.

"Loren ?" appelai-je.

Je rentrai dans l'écurie, à la recherche de mon poney fugueur et je le retrouvai dans le box que j'avais préparé pour lui, la tête dans la mangeoire. Je ris et j'enlevai le licol au poney. Je l'étrillai, je le bouchonnai et je lui passai la brosse douce, pendant qu'il mangeait. Je démêlai sa crinière et sa queue puis je nettoyais tant bien que mal ses yeux et ses naseaux. Je terminai par lui curer les pieds puis je laissai le poney tranquille. Je refermai la porte du box et j'allai ranger le matériel de Loren à la sellerie.

« Première sortie depuis le retour au domaine »

En sortant des cours, je déposai mon sac au club house et, mangeant rapidement un paquet de dragibus, je me dirigeai vers la sellerie. Je pris le matériel de Loren puis je me rendis en vitesse à son box, car j'étais en retard au rendez-vous que j'avais avec Sanka, Axelle et Jusan, trois amies du Haras de Pado. J'avais rendez-vous avec elles et leurs montures pour une balade à quatre. J'avais choisi Loren, car il était temps que nous reprenions le travail ensemble. Une balade pour commencer. La première balade en groupe que je ferai depuis l'accident. Je chassai cette pensée de ma tête et je posai le matériel de Loren à côté de son box, que j'ouvris. Le poney me regarda et coucha les oreilles.

"On a pas le temps pour ça Loren, au retour." lui fis-je en lui enfilant le licol.

Il serait plus sage si je l'attachai. Je le sortis de son box après lui avoir curé les pieds puis je fermai la porte du box avant de l'attacher à l'anneau à côté. Je l'étrillai, je le bouchonnai puis je lui passai la brosse douce. Pour la première fois de sa vie, Loren se tînt tranquille, et je le félicitai. Je démêlai sa crinière et sa queue puis je nettoyais ses yeux et ses naseaux. Je posai tapis de selle, amortisseur et selle sur le dos du jeune poney isabelle et je dégarrottai. J'attachai le collier de chasse puis je passai la sangle dans la courroie, avant de serrer la sangle. Je mis des guêtres, des cloches et des protèges-boulets au poney puis je lui enlevai le licol. Je lui mis rapidement le filet, je serrai la sous-gorge et la muserolle puis j'attrapai ma bombe et mes gants. Je conduisis Loren dans la cour puis je ressanglai. Je descendis les étriers, j'enfourchai l'étalon et je pris mes rênes avant de mettre mes étriers et de me mettre en route pour rejoindre le point de rendez-vous, à la sortie du Haras de Pado.

_______________Balade_________________

Après la balade, je ramenai Loren au domaine. Dans la cour, je mis pied à terre et je remontai les étriers, songeant à mon angoisse. Ça guérirait avec le temps. J'espérai juste ne jamais revivre ça. Je repassai mes souvenirs de cette balade. Axelle inconsciente, Bilbao affolé, le sable mouvant, Illusion, ma perte de connaissance, mon réveil à l'hôpital... Tant de souvenirs que je voulais enterrer à jamais. Je reconduisis Loren et je lui enlevai le filet, avant de lui remettre le licol. Il se tenait calme. Je lui enlevai la selle, l'amortisseur et le tapis puis les guêtres, les cloches et les protèges-boulets. Je l'étrillai, je le bouchonnai et je lui passai la brosse douce. Je démêlai sa crinière et sa queue puis je nettoyais ses yeux et ses naseaux. Je le ramenai dans son box et je lui curai les pieds, puis je lui tendis une carotte. Pendant qu'il la mangeai, je le caressai et je le regardai dans les yeux.

"Je suis désolée..." murmurai-je au poney, qui sembla comprendre la détresse dans mon regard.

Je lui fis un bisou sur le front puis je le laissai tranquille. Je ramenai ses affaires à la sellerie après avoir refermé les deux loquets de la porte.

« Petit pansage »

Après ma petite séance de travail avec RedQueen, je rangeai le matériel à la sellerie. Je pris le matériel de pansage de Loren. Pas de sortie pour lui aujourd'hui, mais absolument rien ne m'empêchait de lui faire un bon pansage, même si je savais que j'allais galérer. Je me rendis à son box et j'ouvris la porte. J'entrai à l'intérieur et je posai le matériel de pansage, puis je me tournai vers Loren. Le poney me jeta un regard puis, ni une ni deux, tenta de me mordre. Je l'esquivai, habituée à son non-respect, puis je le caressai.

"Ah là là. Tu n'apprendras donc jamais le respect ?" fis-je au jeune poney.

Il leva fièrement la tête, ce qui me fis sourire. Il était beau. Je caressai son encolure puis j'emmêlai mes doigts dans sa crinière. Je restai un moment à le caresser, même si je fus obligée de lui mettre une tape sur le nez quand il tenta à nouveau de me mordre. Je pris mon étrille et je la passai sur les parties charnues de son corps, enlevant ainsi la boue séchée qu'il avait récoltée au paddock. J'avais en effet demandé à Brandon de le sortir au paddock cet après-midi pour qu'il se défoule... et je savais qu'il en profiterait pour se salir. J'enlevai le reste des saletés avec le bouchon. J'insistai particulièrement sur les membres, puisque je n'avais pu y passer l'étrille. Bien entendu, Loren ne me facilita pas la tâche. Il bougea, tourna en rond dans son box, me plaqua contre le mur, tenta de me mordre... Enfin, Loren dans toute sa splendeur ! Je finis quand même par réussir et je lui passai la brosse douce, manière de ne pas laisser le travail inachevé. Je démêlai avec patience sa crinière, puis sa queue, enlevant les chardons et autres saletés dont elles étaient remplies. Je nettoyais ses yeux et ses naseaux avec une éponge. Tant bien que mal, monsieur ne voulait absolument pas rester tranquille, à son habitude. Je terminai par lui curer les pieds, non sans manquer au moins trois coups de pied.

"Ne t'inquiète pas, un jour, tu me respecteras, tu verras." fis-je à l'étalon lorsque j'eus terminé.

Je le caressai un moment, puis je lui donnai une carotte, avant de le laisser tranquille. Je récupérai le matériel de pansage et je quittai son box, fermant la porte derrière moi. Je me rendis à la sellerie et je rangeai le matériel de Loren.