box d'Anya

« I shot for the Sky, I'm stuck on the ground. »
→ Déouverte, mardi 10 .

Aujourd'hui n'était pas un bon jour. Pourquoi ? Parce qu'il pleuvait. Je détestais la pluie, je haïssais ça. C'était froid, humide, moche, ça ne servait qu'à ceux qui aimaient ça, après tout. Je descendis de la voiture, et jetai un rapide coup d'oeil à ma montre : neuf heures. Ma mère m'avait proposé de rater les cours de sport, qui durait de neuf heures à onze heures, et que j'aille me promener au haras. Étrange comportement, bien inhabituel. Bien sûr, je n'avais pas dis non. J'avais même sauté sur l'occasion, enfilant rapidement un pantalon d'équitation et mes bottes de cheval. J'adressai un signe de au revoir à ma mère, posant mon autre main sur ma hanche. Je ne voulais pas rester plus longtemps comme ça sous la pluie, même si les gouttes n'étaient pas très grosses. Je me dirigeai vers les écuries intérieures, vérifiant l'état des étalons ainsi que de Ferla et de son poulain Nobody. Tout le monde allaient bien. Je commençais tout juste à m'habituer à ce vert qui recouvrait quatre-vingt pour cent des boxs. Je ris, et sortie rapidement en courant pour vérifier l'état des écuries extérieures. Je ne savais pas encore ce que j'allai faire de mes deux heures de libre, sans doute une petite séance ! Je vérifiai rapidement les chevaux d'un coup d’œil, et voyant toutes les têtes sorties, je ne m'inquiétai pas et me dirigeai vers mon « club house », première chose que je faisais chaque matin. Je m'assis sur une chaise, et fis bouillir un peu d'eau pour me servir un thé. J’écarquillai les yeux, venant de trouver quelque chose. Un post-it, collé contre la bouilloire. Sur ce petit papier était inscrit :

« Retrouve moi dans la sellerie, j'ai besoin d'être brossé. »

Ce devait être encore un coup de ma mère, qui avait semé des œufs e, chocolat un peu partout dans le haras, rien de très intéressant, mais je voulais quand même jouer le jeu et montrer à ma mère que j'étais plus rapide que l'éclair. Je me dirigeai vers le lieu indiqué, tasse à la main, sirotant ma boisson sucrée. La sellerie n'était pas très grande, mais suffisante pour loger une quarantaine de selle. Je regardai en dessous des filets, là où devait être posée les brosses. Rien. Son indication n'était pas très bonne ! Mais quelque chose me poussai à fouiller le sac, têtue comme j'étais. Je trouvé effectivement un autre post-it, de couleur rose cette fois ci. Je ris, voyant l'inscription.

« J'ai envie de manger du grain. »

C'était vraiment pathétique. Son écriture était reconnaissable en un coup d’œil, en effet ! Mais je voulais trouver, et lui envoyer une photo de ma trouvaille avant même qu'elle n'arrive à la maison et pose ses fesses sur son canapé. Je sortis de l'écurie, et me dirigeai vers le bac à grain, où je plongeai mes sceaux pour donner à manger à mes chevaux. Tout était trop facile, la surprise devait en avoir la peine ! Je soulevai le capot, mais ne vis aucun mot. Je me mis à fouiller les tonnes de grain, cherchant une aiguille dans une botte de paille. Je cherchai, sans rien trouver. Mon portable vibra dans ma poche, c'était un texto de ma mère, me demandant si tout se passait bien. Je décidai de l'ignorer et de continuer à chercher. Alors que j'abandonnai, je repris la direction des écuries intérieures, et remarquai un post-it vert, collé contre le bac à grain. En effet, il fallait toujours regarder autour puis ensuite à l'intérieur ! Je soupirai, lisant le post-it.

« Tu es sans doute passé juste à côté de moi sans me remarquer, tout simplement car je ne suis pas très grand. »

Je grimaçai, n'ayant aucune idée de ce que ça pouvait signifier. Alors que je jetai le papier par dessus mon épaule, je passai à côté du box d'Atika, voulant la caresser. C'était ma dernière jument arrivée ! Je souris, tout en caressant son chanfrein. J'entendis soudain un hennissement, et la crème tourna la tête en sa direction. Il n'y avait pourtant aucun cheval. J'avançai, et entendis un coup de pied dans la porte juste à côté. Je ne savais ce que c'était. Je passai doucement la tête par dessus la porte en bois, et découvris un adorable poney, avec une tresse sur le chanfrein. Elle était magnifique ! Un nouveau post-it était collé contre sa mangeoire, et de la bave de cheval dégoulinait dessus. Je m'empressai de l'arracher, oubliant déjà la nouvelle monture qui était dans mon haras.

« Coucou Axelle, c'est maman. J'ai lu sur facebook que tu étais en voie de créer un élevage de welsh ? :-) Oh purée ma chérie je suis trop contente pour toi. Puis en plus, c'est les périodes de Pâques... Voici Anya, une adorable quatre ans de couleur jaune foncée (tu m'excuseras ma chérie mais je ne sais pas très bien les couleurs des chevaux). Selon son ancien propriétaire, c'est une grosse feignasse, mais dès que je l'ai vu, j'ai su qu'elle était pour toi ! Et comme disent les jeuns : MDR ! Bon, je l'ai mis dans sa boîte, mais elle est toute petite, lol. Bonne journée à ses côtés ! :-D Bisous, maman qui t'aime. »

Je ris, touchée par cette attention. En effet, c'était un très beau cadeau, et le vocabulaire de ma mère m'avait bien fait marré. Elle s'était mis à facebook, au texto, smileys et petit mots tout comme « mdr ».... Je ris, et collai le post-it contre la mangeoire, là où je l'avais trouvé en arrivant dans ce box. C'était un merveilleux cadeau. Cette petite welsh était incroyable ! Je ne savais pas encore quoi faire aujourd'hui, un petit pansage lui ferai sans doutes du bien. Elle me collait, contente d'avoir un peu de visite. Je souris, et m'agenouillais pour me mettre à sa hauteur. Elle n'était pas très grande, mais je pouvais tout à fait la monter. Ses crains étaient longs, tout comme Baya. Elles étaient comme sœur, toutes les deux ! Je pris son toupet, et le démêlai avec mes doigts, rapidement. Je le coupai en trois compartiments, et commençai une tresse, pour libérer son front. Je la nouai avec un chouchou rose, le plus rapidement possible. Elle était magnifique, comme ça. J'étudiai maintenant son anatomie. Elle avait de la masse musculaire, plutôt un bon physique. Elle était bien entretenue, et avait des allures de ponette de compétitions. Je lui passai un licol sur le nez, et sortis du box, fermant la porte derrière moi. Je pris la direction de la sellerie en courant, ne voulant pas rester sous les gouttes qui se multipliaient. J'attrapai deux brosses, et fis le chemin inverse pour rejoindre la petite. Je fus accueillis par un hennissement chaleureux, qui annonçait qu'elle m'aimait déjà. Moi aussi, je l'aimais déjà. C'était un excellent cadeau, et une très bonne idée de la part de ma mère adorée. Je passai la première brosse sur les parties charnues de son corps, et terminai par le passage de ma brosse douce, histoire de lustrer le poil. Contente, je me relevai, et quittai le box, sautant un peu partout.

« I shot for the Sky, I'm stuck on the ground. »
→ Déouverte, mardi 10 .

Depuis le début des vacances, je n'avais pas eu le temps d'aller voir mon cadeau de Pâques : Anya. La pauvre n'avait reçu qu'une seule visite depuis son arrivée, et je m'en voulais de ne pas m'en occuper comme je le faisais avec certains autres chevaux. Mon élevage de welsh se concrétisait de jour en jour, je prenais plaisir à m'occuper de mes quatre petites bêtes à quatre pattes. Je ne savais pas tellement quoi faire avec la belle Anya, je savais qu'elle avait un caractère plutôt fort, je devais réussir à le déjouer.

J'entrai dans son box, le sourire aux lèvres. Aujourd'hui, paddock pour la miss ! Je n'avais pas encore envie de débuter le travail alors que je ne l'avais vu qu'une seule fois, et seulement quelques minutes. Je me mis à sa hauteur, et déposai un doux baiser sur son encolure encore peu musclée. Je la caressai doucement, jouant avec mes doigts pour lui faire des massages. Elle aimait être chouchoutée, dorlotait, être belle. Moi aussi, j'étais comme elle. Je passais énormément de temps dans ma salle de bain le matin à me nettoyer le visage, lisser mes cheveux, les coiffer, etc. Nous étions toutes deux légèrement flemmardes sur les bords, autant le dire, nous étions comme des sœurs. Je déposai un baiser final sur son dos, et me relevai pour aller chercher des brosses, laissant la porte grande ouverte. Je savais qu'elle n'allait pas s'en échapper, j'en étais même persuadée, son box, c'était sa vie. Pourtant il fallait bien que je le cure, et ça n'allait pas être aussi facile que ça en avait l'air.

« Au pansage maintenant ! »

Je m'avançai vers elle, et me mis de nouveau à sa hauteur pour débuter le nettoyage. Je passai la brosse étrille dans ma main, resserrant les petits trous. J'étrillai alors la petite welsh, qui fermait les yeux, se sentant bien. Moi aussi, j'étais bien. Le pansage était vraiment un moment que j'aimais, Anya semblait l'apprécier tout autant que moi. Je posai ma brosse et en pris un autre, pour conclure rapidement le pansage que je terminerai après sa sortie en box. Je curai ses pieds rapidement, et me plaçai à ses côtés pour lui faire des tresses. Je savais qu'elle appréciait ça encore plus que le pansage, pour se sentir coquette. Je pris trois mèches, et débutai une tresse espagnole. Ce n'était pas compliqué, on prend trois mèches, on les croise comme une tresse, tout en prenant une mèche de la crinière en plus à chaque fois. Elle est était magnifique. Je fis la même chose avec son toupet mais simplement en une tresse, qui finalisait le tout. Je finis par lui passer le licol plat que j'avais posé contre le mur, et ouvris la porte du box pour la faire sortir.

« Allez, viens. »

Je pressai doucement la longe, et sentis un petit peu de pression sur le bout de ma longe. Anya ne voulait pas sortir, et elle me le faisais comprendre. Je continuai à tirer sur sa longe, mais ça ne changeait rien, elle ne voulait pas sortir. Je me plaçai derrière ses hanches, et les poussai vers la sortie. Mais rien en changeait, elle n'était pas décidée. Je continuai à agir sur toutes mes aides, je voulais tout faire pour qu'elle sorte. Anya n'était pas décidée, mais moi, je l’étais. Je finis par grimper sur son dos, et à la talonner pour qu'elle sorte. Ses petits coups de culs ne me faisaient pas tomber, quand je voulais quelque chose, je l'avais. Elle finit par avancer ses pieds et les mis dehors, à contre cœur. Je luit endis une friandise, lui expliquant que c'était bien, très bien. Allais-je réussir à l'emmener jusqu'à son paddock ?

« Happy Birthday. »
→ Box, vendredi 18.

Je refermai maintenant la porte du box de Narrow. Je m'étais occupé de dix-sept chevaux, un record pour une journée bien remplie. Je devais maintenant m'absenter, juste après mettre occupé d'Anya, la prochaine sur la liste. Pour elle, pansage, dorlotage, et petits bisous. Je n'avais pas le temps d'essayer de la booster. Elle était énervante, cette ponette. À jamais vouloir sortir, à toujours rester dans son coin, dans son box. Mais aujourd'hui je n'étais vraiment pas d'humeur à lui bouger les fesses, non, je voulais du repos, des moments doux, de câlins. J'ouvris dans la porte du box, et me précipitai sur la petite welsh haute comme trois pommes. Son regard était à croquer, ses oreilles pointés en ma direction. À part le fait qu'elle ne voulait pas sortir de son box, cette chipie était vraiment une beauté incarnée. Je m'approchai d'elle encore un peu plus, et me mis à caresser son front. Je dégageai son toupet, qui gêné sa vue. Elle avait les crins très longs, mais je n'avais pas envie de les couper, c'était bien trop pratique pour faire une tresse espagnole. Je portai mes mains à mon nez, une odeur nauséabonde se dégageait se dégagé du box. J'étais obligée de le curer, ça sentait bien trop mauvais et les bactéries pouvaient en profiter. Je pris la longe, posée contre un clou et la clippai au licol qu'elle avait déjà sur le bout du nez. C'était un licol en synthétique de couleur noir, celui qu'elle portait le jour où je l'avais acheté. Peut être que cette fois ci, j'allais réussir à la faire sortir de son boxe sans trop de soucis.

Je me plaçai au niveau de son épaule, et d'un air décidé, donnai une petite pression sur la longe. D'habitude, la plupart de mes chevaux auraient déjà répondus, ils étaient comme une plume. Mais Anya n'était pas comme eux, et c'était comme un mur. J'avais beau exercer de plus en plus de pression, elle ne semblait pas vouloir bouger. Si elle ne connaissait pas le mouvement avant, je pouvais peut être lui faire apprendre le mouvement en arrière ? Je me retournai, et saisis mon stick de travail à pieds, mon stick orange. Le box était suffisamment profond pour que je puisse la faire reculer de deux mètres à peu près. Oui, ils étaient très spacieux. J'avançai vers elle, voulant la faire reculer. À l'aide de mon stick (que je gigotai comme une canne d'aveugle) et de ma démarche de militaire assuré, j'avais beaucoup de chance de la faire reculer. Mais la petite jument ne bougeait visiblement pas, elle n'était pas décidée. Je touchai alors son poitrail avec mon stick, et posai mes mains sur la boucle du licol, et une autre sur les côtés du chanfrein. Le tout était de mettre de la pression, et de savoir lâcher au bon moment. Anya fit un pas en arrière, je lâchai toutes pressions, et la félicitai longuement. C'était déjà un bon progrès. Ma technique était de la faire reculer vers le mur, mais d'ensuite, la faire reculer de l'autre sens : vers la nature. Je lui donnai une petite friandise, et replaçai une de ses mèches. Elle adorait être belle, je pouvais donc m'en servir comme une récompense. Nous revînmes vers le point de départ. Je posais mon pendant de longe sur mon bras, et repris correctement mon stick. Marche d'aveugle et militaire, je combinée les deux pour montrer ma motivation. Car oui, j'étais motivée. Cette fois ci je lui demandais non un pas mais deux, que j'obtins rapidement. Tant qu'elle ne sortait pas de son box, Anya était vraiment un amour. Lui faire apprendre la marche arrière était une bonne idée, car je pouvais la faire dans le sens de la sortie sans qu'elle ne le remarque vraiment.

Je recommençai encore une fois, une dernière fois pour demander plus de trois pas. Ensuite, j'allai forcément foncer dans le mur et ce n'était pas mon but, je ne voulais pas qu'elle prenne peur ou réalise qu'il y avait un fond. Je replaçai correctement mes aides, mais en les diminuant un petit peu pour vérifier qu'elle avait bien compris. Un, deux trois. Les trois pas étaient fait, je devais maintenant le faire dans l'autre sens. Je lui tendis un morceau de sucre, et pris une brosse, pour démêler sa crinière. Être chouchouté, c'était vraiment quelque chose que cette petite jument adorait. Je m'en servais donc de récompense, et il y avait pas mal d'effet positif. Une fois le démêlage express terminé, je lui mis la tête face au mur du fond, nous allions maintenant faire la marche arrière en direction de la sortie. Je replaçai correctement mes aides, une main sur le licol et l'autre tenant le stick. Cette fois ci je commençai par de petites pressions que j'augmentai de plus en plus. Anya fit deux pas en arrière, et coucha les oreilles. Elle avait compris qu'elle tombait dans le piège. J'amplifiai alors mes demandes, et finit par lui mettre les postérieures dehors. Je n'avais plus qu'à prier pour que personne ne pas, maintenant. Je donnai une dernière pression, et la sortit entièrement de son box. Il m'aura quand même fallut trois essais sur trois jours pour réussir ! Mon but était maintenant de lui donner envie d'être chouchoutée à l'extérieur de son boxe, pour qu'elle apprenne à sortir sans trop de résistance. Quelle chipie ! Je gardai ma longe dans une main et mon stick dans l'autre pour éviter qu'elle ne cale. Décidément, je n'avais pas les chevaux les plus faciles du monde, mais c'était un très beau cadeau d'anniversaire qu'elle m'offrait. Je lui tendis une petite friandise, elle allait pouvoir se détendre avant le pansage.

Je choisissais de la brosser sous l'aire de pansage. Bonne idée, oui. La mettre tout près de son box ne servirait à rien vu comment j'avais galéré pour l'en faire sortir. J'attachai la longe à la barre de pansage, et déposai un petit bisou sur son nez. Anya était complètement furieuse. Furieuse de s'être fait avoir, furieuse de ne pas être dans son box. Moi ça me faisait bien rire, j'étais même très contente de moi. C'était mon anniversaire, elle devait bien m'offrir ça, non ? Je retournai à ses côtés, pour entreprendre un petit pansage. Je devais absolument faire son box... qu'est ce que je devais faire en premier ? Je décidai de la laisser seule quelques minutes et m'emparai au passage de la fourche et de la brouette. Je n'aimais pas spécialement faire les box mais là il le fallait, c'était une question de vie ou d'odeur. Je ris intérieurement, et plantai ma fourche dans la paille souillée. Souillée sale, pleine de crottin, pleine d'urine. Les abreuvoirs étaient dégoûtants, ma mère m'avait pourtant promis de passer régulièrement quand j'avais mes correspondantes allemandes. […] Je m'essuyai les mains sur mon pantalon dégoûtant. Il était maintenant temps que je m'occupe un peu de la petite Anya, que je lui fasse son pansage que je lui avais promis. Avant et après les séances de pansage, c'était la règle avec elle. Je reposai la fourche et rangeai la brouette, et repris la direction de l'aire de pansage pour m'occuper de la welsh. Elle allait être une bonne poulinière elle, et son produit sera excellent seulement si le père est un peu plus actif que cette pauvre jument manquant terriblement de peps. Je me baissai, et pris la première brosse qui me tombait sous la main : un bouchon. Parfait. Je commençai à le passer délicatement sur le corps de la petite puce, tout un chantonnant un air qui me tenait à cœur.