box d'Amarille.

« Happy Birthday. »
→ Découverte, vendredi 18.



Midi moins cinq, l'heure de la fête. Je ne savais pas vraiment où elle se trouvait, je savais juste que c'était dans mon domaine. Je décidai d'aller dans mon club house, pour voir s'il y avait du monde. Je montai les deux marches des escaliers, et entrai dans la spacieuse pièce, qui faisait la taille de trois box réunie. Le sourire aux lèvres, je m'assis confortablement sur le canapé, et sortis mon portable de ma poche. Un petit coup de fil à ma mère allait peut être m'aider à savoir où se trouvait la fête. Bip, Bip... ça décrochait enfin. J'entendais énormément de bruit, je ne comprenais pas tout ce qu'il se passait. Ma mère me demanda de la rejoindre dans le manège, là où se passait la fête d'anniversaire. Étrange endroit, si j'avais prévu de bosser un cheval là-bas... Allez, c'était mon anniversaire. Je me relevai, et m'étirai, sentant mon dos se tortiller dans touts les sens. Je pouvais prendre mon temps après tout, ce n'était que dans cinq minutes, et c'était ma fête. Je quittai le club house et me dirigeai vers le manège, qui avait une entrée par l'écurie intérieure. C'était donc juste à côté. J'entrai dans le rectangle de sable, et découvris ma mère, Seychelles, Coco, Chlo et Arianna, en ligne, un grand sourire sur leurs lèvres. Je souris automatiquement et me dirigeai vers elles. Elles me stoppèrent, et me demandèrent de fermer les yeux ; ce que je fis quelques secondes plus tard. Happy Birthday to you... happy Birthday to you ! Happy Birthday to you... Happy Birthday to you ! Cette chanson, à force, je la connaissais par cœur, mais c'était la toute première fois qu'on me l'a chanté. Je devais encore garder les yeux fermés, jusqu'à ce que les filles me demandent de les ouvrir. […]

J'ouvris les yeux. Devant moi se dressait toujours les quatre filles, un sourire malicieux étaient sur leurs visages. Je haussai les épaules, et applaudis timidement, je ne savais pas trop comment réagir. C'est alors que ma mère arriva, et non les mains vides. Non elle n'avait pas un gâteau, non elle n'avait pas sorti le champagne, non elle n'avait pas d'objets dans les mains. Elle tenait par sa main droite une longe, reliée à un licol en cuire. Ce licol en cuire était porté par un cheval, un magnifique cheval, avec un petit nœud dans les cheveux. Je laissai ma mâchoire tomber, je n'en croyais pas mes yeux. Un magnifique cheval bai se tenait devant moi. Une liste irrégulière se trouvait sur son front, sa crinière était tressée, et sa robe nettoyée. Un cadeau ? Bien plus que ça ! Je m'avançai timidement, aucun son ne sortait de ma bouche. Je portai mes mains à mon menton, et écarquilla les yeux. Je devais avoir une tête horrible, sûrement. Je finis par sortir un son, un son étrange, mais qui en disait long sur ce que je pensais. Ouuaaaaaaah. Mes amies rirent, ma mère aussi. Je m'approchai de la belle jument, et commençai à caresser délicatement son magnifique corps. C'était un magnifique cadeau, l'un des plus beaux mêmes. Je m'avançai vers mes amies et les remerciai une à une d'une bise sur chaque joue. C'était vraiment trop beau. Qui aurait cru que j'allais gagner un cheval, aujourd'hui, vendredi dix-huit mai ? Je souris, et ramenai mes cheveux vers l'arrière.

« Je te présente Amarille du haras de Pado. Oui, la même affixe que Magic, Démesure, et beaucoup d'autres ici. Ça a été la jument d'un cavalier ou d'une cavalière, qui l'a d'abord eu en demie-pension, puis acheté, tout comme toi et Magic. Malheureusement ce cavalier n'est plus jamais revenu, laissant sa jument à l'abandon. Le haras a donc organisé des enchères pendant que tu n'étais pas là, pendant que tu étais avec tes correspondantes allemandes. Tes amies et moi, on a tout de suite pensé à toi et... on te l'a acheté. »

Je ne pouvais retenir mes larmes. C'était un magnifique cadeau que venais de me faire mes amies, ma famille. Amarille. Quel prénom étrange, mais quelle beauté ! Je m'approchai un peu plus d'elle, et caressai son dos, son encolure. C'était une jument d'une extrême gentillesse, je sentais que j'allai pouvoir faire beaucoup de choses avec elle. Je sortis mon portable, mes amies et ma mère se rapprochèrent près de la jument. Je pris alors une photo, une photo souvenir, une magnifique photo. J'étais pire que contente. Essaie là. Je pris alors la longe, et nous prîmes toutes les deux la direction de l'écurie extérieure, où j'allai devoir lui trouver un box. […] Une fois devant son box, je déposai un petit baiser sur son front, et la laissai pénétrer à l'intérieur. Un petit pansage allait sûrement lui faire du bien. J'attachai la longe à l'anneau d'attache, et pris les brosses qui étaient justement à mes pieds. Je les passai une à une sur le magnifique corps qu'avait Amarille. Je dénattai ensuite ses crins, récemment noués. Magnifique était le seul mot qui résonnait dans ma tête. Je décidai de la laisser un petit tranquille, ce changement d'environnement devait la perturber de quelque peu.

« Look at the map. »
→ lundi 25 juin.

Soigneusement, je refermai la porte du box de You and I, qui avait était aujourd'hui un véritable amour. Il me fallait un autre cheval sous qui j'étais en coup de cœur pour terminer cette journée en beauté. Il me fallait un autre cheval que je ne connaissais que très peu, je n'avais pas envie de retomber dans la routine et de me lasser de ma passion. Lentement, je me dirigeai vers le club-house pour résumer les quels chevaux j'avais, mais surtout quand est-ce que je les avais vu la dernière fois. J'avais un système de croix sur un énorme tableau, que je cochai chaque jour à la sortie du box ou du paddock. Je m’installai devant ce tableau, et lus tout les 28 prénoms qui s'affichaient devant moi. Dubitative, je fermai les yeux et choisis de choisir au pif. Mon doigt se stoppa, j'ouvris les yeux et lus à voix haute « Amarille ». Cette jument, je l'avais eu pour mon anniversaire, cadeau de ma mère et de quelques amies. C'était gentil, bien trop gentil même, et je m'en voulais de n'être venue qu'une seule fois. Je me devais de venir plus souvent, de m'occuper d'elle comme je le devais. C'était comme une part de ma mère, que je ne voyais jamais, je la fuyais tout le temps, constamment. Je me relevai, poussai la chaise sur lequel je venais de m’asseoir et me dirigeai vers les écuries extérieures, où se trouvait le box de la belle Amarille. Il était tard et le soleil commençait sérieusement à se baisser, il faisait sombre. Je plissai mes yeux, n'arrivant plus à distinguer les noms écrits sur les portes de box. Je réussis finalement à trouver le box de la concernée, la magnifique jument bai. Elle avait un regard attirant, elle était tout simplement magnifique. Je l'imaginais sur un carré de dressage en compétition avec Eliador, mon cheval ibérique. Deux magnifiques chevaux, as du dressage tout deux. J'acquiesçai lentement, et ouvris finalement la porte du box, entrant dans son monde.

Amarille releva la tête et se dirigea en ma direction, du moins ce que je pouvais en voir. Il n'était plus possible de rester ici, à se morfondre dans un petit box. Il fallait que j'aille la brosser à l'intérieure de l'écurie, là où les lumières étaient allumé. À tâtons, je cherchai mon licol, ou un simple un bout de longe. Tout ce qui pouvait m'aider à la mener vers les écuries était bon à prendre. Finalement je réussis à trouver une longe, que je passai autour de son encolure. Et si je la montais pour la toute première fois ? Après tout, mon manège avait un système de lumière, lui aussi. Je mis un peu de pression sur mon licol improvisé, et sortis la jument de son box. Le programme était le suivant : pansage, séance, pansage. C'était plutôt un bon programme pour une deuxième visite. Je pensais à ma mère, qui devait sûrement m'attendre, morte d'inquiétude à la maison... depuis la disparition de mon père, nos liens n'étaient plus les mêmes ; ils étaient bien pire qu'avant. Je devais me changer les idées, arrêter de ne penser qu'à ça à longueur de journée. Nous passâmes devant le box d'Anya, dont je caressais le bout du museau. Elle aussi, cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, pas brossé ni travaillé... pourtant ce n'était pas ça qui manquait chez elle, du travail. Je ris, et pris le tournant à gauche pour me diriger vers les écuries intérieures. Je savais que pas mal d'étalons allaient sentir la présence de ma jument, j'allais donc la mettre le plus loin possible. Nous entrâmes justement entre les deux grandes portes principales. Mon regard fixait chacune des têtes qui étaient sorties, je les regardai attentivement, cherchant un quelconque signe d'agacement. Finalement je permis à la jument d'avancer, et l'attachai dans le petit couloir menant à la sellerie. Je changeai également son licol, un licol adapté, enfin. J'étais toujours obligée de me mettre dans des plans pourris moi.

Finalement, j'allai débuter le pansage de la belle bai maintenant. Nous allions faire une petite séance de dressage mais surtout une séance de découverte entre nous, ça allait être plutôt sympathique. Je m'activai, cherchant désespérément mon sac de brosses. J'avais du le laisser dans le box de You and I. Je me dirigeai vers ce dernier, caressant au passage le bout de son nez qui dépassait de la porte de son box. Il était mignon, tellement mignon. Je me baissai un peu et découvris mon sac, celui que je cherchais justement. Je repris la direction d'Amarille, qui m'attendait sagement au lieu d'attache. Je m'installai à ses côtés, et déposai aux pieds de ses antérieures le sac bleu et marron. Je pris une étrille, qui allait décoller facilement et rapidement la poussière de sa robe peu entretenue. Cela faisait longtemps que je ne lui avais pas fait un bon pansage. Je me souvenais de cette fête dans le manège, de ses crins nattés proprement... c'était un bon souvenir, et en plus de ça le jour de mon anniversaire. Tranquillement toutes les deux, nous passions un bon moment. C'était agréable de panser un cheval le soir. Je ne l'avais encore jamais fait, mais c'était à refaire. Cependant il ne fallait pas que je traîne, ma mère m'attendait à la maison et je n'avais plus de batterie sur mon portable. Je changeai de brosse, prenant cette fois ci mon peigne pour démêler ses crins. Ils étaient longs et lisses, ils étaient tout simplement parfait pour une petite série de pions. J'entrepris de faire une petite tresse sur son toupet, histoire de la faire belle pour notre petite séance de dressage et de découverte qui nous attendait. Je séparai son toupet en trois mèches, et les démêlai une à une. Il fallait que ce soit bien propre et bien beau, pour l'embellir encore plus qu'elle ne l'était. Le tressage était l'une des choses les plus agréables du pansage pour moi, j'adorais littéralement ça. Je continuai doucement à natter ses crins noirs, et terminai la tresse avec un petit chouchou rose. Elle était adorable.

Je me dirigeai maintenant vers la sellerie pour l'arnacher. Il fallait bien que je monte avec une selle et un filet ! Je sortis de l'écurie intérieure, longeant le mur. La sellerie extérieure était juste à côté, elle était plus petite mais beaucoup mieux rangé que l'autre. Je portai mon index à ma bouche, signe que je réfléchissais. Je pris finalement un tapis bordeaux avec son amortisseur, ainsi que des bandes de travail de la même couleur. Ma jument allait être magnifique, encore plus belle que d'habitude. Je décrochai le filet de son crochet, et repris la direction de l'écurie intérieure pour harnacher la belle. Je déposai le tapis sur son dos fraîchement nettoyé, ainsi que tout ce qui passait après la bande de tissu. Cet ensemble lui allait à merveille, la selle noire contrasté le tout. Je décrochai mon licol et introduis deux doigts dans sa bouche, frôlant sa gencive. Amarille résista quelques secondes et finit par ouvrir la bouche, comme je le voulais. Je passai ses oreilles entre le frontal et les montants, et refermai rapidement la sous-gorge et muserolle simple. Il ne me restait plus maintenant qu'à enrouler mes bandes de travail entre ses membres, que je fis en quelques secondes chrono.

( manège )

Amarille était tenue par les rênes, nous nous dirigions vers l'écurie intérieure pour que je puisse enlever tout le matériel qu'elle avait sur le dos. Une petite sortie au paddock allait peut être lui faire du bien, avec la fraîcheur de la nuit qui s'installait tout juste. J'avais tout mon temps maintenant que ma mère était au haras, je pouvais discuter avec elle et m'occuper de quelques uns de mes chevaux. Nous entrâmes dans l'écurie intérieure, et fit croiser ma jument avec quelques étalons qui s'excitèrent quelques secondes. J'éloignais donc la belle bai, la faisant entrer dans le couloir où aucun box ne régnaient. Ma mère me regardait attentivement, c'était peut être même la tout première fois qu'elle s'intéressait vraiment aux chevaux. Je détachai la muserolle ainsi que la sous-gorge, et enlevai rapidement le filet de sa tête. Amarille semblait soulagée de ne plus avoir une grande tige de fer dans la bouche. Je ris doucement et jeta le filet à terre, me dépêchant de lui enfiler un licol qui m'était tombé sous la main. La jument hennit, elle semblait fatiguée par la séance qu'elle venait de faire. Son poil était transpirant, et la chaleur des écuries écrasante. J'attachai la longe à un anneau et m'empressai d'enlever la selle de son dos. Elle semblait être au bord de l'explosion. Je détachai rapidement la sangle, que je passai sur le siège avant d'ôter dans un geste brusque la grande selle en cuire. Nous pouvions maintenant sortir, en direction des paddocks dans lesquels elle allait pouvoir se reposer. Je détachai de nouveau la longe, la menant par le bout des mains. Amarille trottait à les côtés, visiblement pressée de sortir dans cette écurie d'étalons.

( paddock )

J'étais vraiment amoureuse de cette jument, cette jument qui me donnait des ailes. J'avais adoré danser sur la piste du manège tout à l'heure, ou encore la conduire au paddock sans jamais avoir à toucher la longe une seule fois. Elle était agréable, c'était vraiment une jument de rêve qui, pour l'instant n'avait pas encore fait ressortir ses mauvais côtés. Elle était tout simplement parfaite, et je regrettais de ne pas en avoir profité avant. Je la serrai dans mes bras, avant de rattacher la longe à un anneau d'attache pour un tout dernier pansage, le deuxième de la journée. Je ne me lassai jamais de m'occuper d'elle, je faisais tout ça avec plaisir. Je la quittai deux secondes, laissant ma mère épuisée et soulagée avec. Je me dirigeai quant à moi vers ma sellerie pour y prendre quelques brosses ainsi qu'un pinceau et mon pot de graisse, j'allai lui faire les sabots. Il fallait bien protéger les pieds des stars, c'était important. Je ris doucement, puis quittai la sellerie, me dirigeant cette de nouveau vers la petite jument bai qui m'attendait bien sagement. Je décochai au passage un sourire à ma mère, dont les yeux se fermaient tout seul. « Si ça continue, c'est moi qui va conduire. » Elle me fit un petit clin d’œil, signe que nous n'avions pas fait depuis bien longtemps. Je me mis au niveau de l'épaule de la jument, et débutai mon deuxième pansage de la journée. Mes brosses coulissaient contre son poil de couleur bois que j'aimais tant. Elle était de plus en plus propre, de moins en moins poussiéreuse. À elle aussi, ses yeux se fermaient tout seul. Je posai mes brosses à terre, et pris cette fois ci mon peigne pour démêler une nouvelle fois sa crinière. Amarille avait du galoper tellement vite que plusieurs nœuds s'étaient installés dans sa crinière noire. Je tirai de toute mes forces, ôtant en même temps quelques touffes d'herbe ou des petites branches. Elle avait du bien s'amuser pendant cette petite heure au paddock, même si ce n'était pas suffisant. La nuit tombais et je devais me dépêcher de la récupérer avant que je ne m'endorme moi même. Je reposai le peigne à sa place, et vérifiai rapidement l'état des sabots qui n'étaient pas curé. Je me baissai lourdement, prenant un à un ses membres. Ils étaient maintenant plus propre. J'ouvris mon pot de graisse et trempai mon pinceau dedans, ses sabots allaient être impeccable.