Box d'Hailey

« Arrivée au Domaine de la Lumière Éternelle »

Je préparai le box de ma nouvelle pensionnaire, que j'irais chercher juste après. C'était le box voisin de ma jument selle français baie, Animosité. J'espérais que les deux juments s'entendraient bien. Je couvris le sol du box avec une épaisse couche de copeaux de bois. Je mis une ration de granulés dans la mangeoire puis une ration de foin juste en dessous. J'actionnai l'abreuvoir automatique jusqu'à ce que le niveau d'eau me paraisse suffisant. Puis j'accrochais une pierre à sel puis j'accrochais une plaque dorée sur la porte du box, où il y avait écrit Hailey en noir. J'allai à la sellerie où j'attrapai le nécessaire pour aller chercher ma nouvelle jument, c'est à dire un licol et une longe de 5 m.

J'allai aux paddocks de Rescue Me. La directrive du Haras de Pado, ayant constaté la confiance qui s'était progressivement installée puis développée entre Hailey et moi, m'avait donné la jument, à condition que je m'en occupe bien et que je ne la vende pas. En effet, Hailey n'avait confiance qu'en moi, et elle continuait à nourir peur et haine envers les autres humains. C'est pour cette raison que la directrice ne m'accompagna pas lorsque j'allai chercher Hailey. Je préférai faire le trajet à pied du paddock jusqu'au domaine car je ne savais pas comment elle allait réagir à la vue du van.

Il était 15h20 environ, quand j'arrivai à son paddock. J'étais munie d'un licol, de quelques friandises dans mes poches et d'une longe de 5 m, car je préférais prendre mes précautions au cas où nous croiserions quelqu'un ou quelque chose qui lui ferait peur durant le trajet jusqu'au Domaine de la Lumière Éternelle. J'émis un léger sifflement, le même que d'habitude, avant d'ouvrir la porte du paddock. Je rentrai et je la refermai derrière moi. J'entendis un hennissement joyeux puis Hailey apparut. Elle s'arrêta puis m'observa. J'avançais dans le pré à sa rencontre, puis elle me rejoignit au trot, avant de reprendre le pas à quelques mètres de moi.

"Alors ma belle, comment ça va ? Prête à un nouvel endroit et une nouvelle vie ? Tu vas rencontrer mes autres chevaux, ta nouvelle famille !" lui dis-je gentiment en lui caressant le chanfrein.

Je regardai la belle grise dans les yeux. Elle s'ébroua avant d'enfouir ses naseaux dans ma main. Puis elle aperçut le licol et la longe sur mon épaule. Surprise, elle releva la tête. Je le lui tendis très doucement. Elle le sentit et me regarda. Rien de plus que d'habitude, elle se rassura. Avec douceur, je lui enfilai le licol et je l'attachai puis je fixai la longe. Elle me laissa faire, docile. Je la caressai et je lui donnai un morceau de pain, qu'elle mangea avec plaisir. Je la fis marcher dans le pré puis trotter un peu derrière moi. Puis je lui dis :

"Allez, on y va."

Je me dirigeai vers la sortie du paddock et j'ouvris la porte. A l'entrée, la belle grise stoppa net. Je lui parlai doucement, puis je parvins à la convaincre de me suivre. Cependant, elle n'était pas rassurée. Nous traversâmes les allées des paddocks de Recue Me. Hailey tressaillait à chaque oiseau qu'elle voyait, chaque bruit qu'elle entendait... Avec une patience infinie, je la laissai s'arrêter puis je la caressai et je la rassurai en lui parlant. Elle me regardait souvent, dès que quelque chose lui faisait peur ou autre. Nous arrivâmes au Domaine de la Lumière Éternelle sans encombre. Dans la cour, elle aperçut plein de choses qu'elle ne connaissait pas, comme une petite charrette une place (à un cheval), une à deux chevaux côte à côte (on pouvait faire un attelage de quatre, de six ou même de huit chevaux si on possédait le matériel nécessaire, ce qui était mon cas), trois sulkys et d'autres choses encore. Je la caressai souvent et je lui parlai pratiquement en permanence. Puis je la fis entrer dans l'écurie. Ethnique accueillit la nouvelle venue d'un joyeux hennissement. Hailey tressaillit et regarda attentivement la ponette alezane, qui lui rendit son regard. En face d'Ethnique, Rico fit de même et eut le droit à la même réaction. A côté d'Ethnique, Ali Baba se contenta de regarder la nouvelle venue en faisant le fier. En face, Indian la regarda, les oreilles en avant. Oeuvre fit de même, à côté d'Ali Baba et en face, Étincelle était encore trop petite pour réussir à passer la tête par dessus la porte du box. Kélios fit le fier comme Ali Baba. Lorenn et Animosité regardèrent Hailey passer devant eux curieusement. je fis entrer Hailey dans son nouveau box. Comme tous les autres boxes de mon écurie, il était très grand. Je la caressai et je lui donnai une pomme. Animosité, sa voisine, regardait curieusement ma nouvelle protégée. J'enlevai le licol à Hailey et, après l'avoir longuement caressée, je la laissai s'habituer à son nouvel environnement et à ses nouveaux voisins. Je quittai son box, refermant avec soin la porte derrière moi.

« On recommence »

J'arrivai tôt le matin au Domaine de la Lumière Éternelle. Entre les épreuves, les révisions et tout le reste, je n'avais pas eu le temps de m'occuper de mes chevaux. Je me demandais comment Hailey, ma belle jument grise, allait réagir à cette longue absence. J'espérais que notre relation de confiance n'en pâtirait pas trop. Je me dirigeai vers son box et je regardai par dessus la porte.

"Hailey ?" dis-je à la jument pour ne pas la surprendre.

Elle avait la tête au fond du box et j'étais dans l'angle mort de sa vision. Dès qu'elle entendit ma voix, elle se retourna et elle vint me voir, visiblement joyeuse. Je la laissai sentir ma main puis je la caressai en souriant.

"Alors ma belle, comment ça va ? Je t'ai manqué ?" lui dis-je en lui caressant le chanfrein.

Elle secoua la tête de haut en bas, comme pour me répondre. Mais je crois qu'elle tentait de se débarrasser des quelques mouches qui lui tournaient autour. Je lui frottai le front puis je me dirigeai vers la sellerie. Elle me jeta un regard triste. Dans la sellerie, je pris une longe et un licol neuf, destinés à Hailey. Puis je retournai à son box et j'ouvris la porte. La belle jument grise s'ébroua et elle réclama une caresse, que je m'empressai de lui donner. Je lui laissai sentir le licol, puis je le lui mis. J'attachai la longe au licol puis je conduisis la belle jument grise au paddock, pour qu'elle se défoule un peu.

_______________Paddock_______________

Je rentrai Hailey à l'écurie. Elle était couverte de terre, de brins d'herbe, de chardons et dieu sait quoi d'autre encore. En la regardant, je soupirai. Plutôt que de la rentrer dans son box, je l'attachai à la douche et j'allai cherchai son matériel de pansage. J'étrillai les parties charnues du corps de la jument, pour enlever le plus gros des saletés. Je passai ensuite le bouchon pour enlever le reste puis je terminai avec la brosse douce. Sa robe était nickel. Contente de mon travail, je m'attaquai avec ardeur à la crinière, dont je retirai les nombreux chardons et autre saletés, tout en défaisant les nombreux noeuds. Je m'occupai ensuite de la queue. Une fois parfaitement démêlée, je la coupai au niveau du boulet. Je désépaissi sa crinière également, la laissant à la taille d'une main. Je nettoyais les yeux et les naseaux de la jument avec une éponge puis je lui curai et je lui graissai les pieds. Puis j'allumai le jet d'eau et je douchai la jument. Je frottai sa robe, sa crinière et sa queue avec un shampoing puis je rinçai la jument. Elle se laissa faire, visiblement intéressée par les soins que je lui procurai. Elle suivait chacun de mes faits et gestes mais elle ne manifestait aucune peur, ni aucune crainte. Je lui parlai pratiquement en permanence. Quand j'eus fini de la rincer, je passai le couteau de chaleur pour retirer le plus d'eau possible. Je donnai un morceau de pain à Hailey puis j'allai la faire marcher un peu autour du domaine, la laissant s'arrêter pour brouter régulièrement. Elle regardait autour d'elle avec beaucoup de curiosité. Quand elle fut à peu près sèche, je la rentrai dans son box et je lui donnai une carotte. Je lui fis un gros bisous puis je quittai le box, refermant la porte derrière moi. Je posai le licol sur le porte-filet à côté puis j'allai à la douche. Je récupérai le matériel de pansage et j'allai le ranger dans la sellerie.

« Toi et moi ♥ »

Après avoir accueilli Sauterelle, ma nouvelle ponette français de selle gris truité de 6 ans, je décidai de m'occuper d'Hailey, ma belle jument arabe grise. Je pris donc son matériel de pansage ainsi que son licol, sa longe et la longe de 5 m. Je me dirigeai ensuite vers le box de la belle jument grise. Elle m'accueillit d'un hennissement joyeux. Je souris et je lui tendis ma main. Elle enfouit ses naseaux dedans et je la caressai.

"Alors, comment sa va ? Tu es contente de me voir ?" lui dis-je gentiment.

Je l'observai. Si elle ne pouvait voir personne d'autre que moi, je sentais qu'elle m'aimait et que notre confiance se développait un peu plus chaque jour. Elle avait vraiment changé. J'aimais cette lueur qui s'était allumée dans son regard. Cette lueur d'espoir, de vie. Elle recouvrait peu à peu l'envie de vivre. Une certitude s'imposa alors à moi. Nous irions loin toutes les deux. Même si elle aurait toujours peur du reste du monde, nous l'affronterions ensemble.

Je tendis une carotte à la jument grise, qu'elle mangea avec plaisir. Elle me lança un regard malicieux. J'ouvris la porte de son box et je caressai la belle grise avant de faire son pansage. Je commençai par l'étriller, puis je la bouchonnai et je lui passai la brosse douce. Elle se laissa faire, en se poussant à ma demande. Je nettoyais ses yeux et ses naseaux avec une éponge. Elle s'immobilisa pour me faciliter la tâche. Je la félicitai. Je démêlai ensuite sa crinière et sa queue puis je lui curai les pieds.

«Je vais tenter de te mettre des guêtres, d'accord ?» fis-je à la jument.

Je pris des guêtres à côté du box, et je les tendis à Hailey. Inquiète, la belle grise s'affola. Elle recula précipitamment. Je rentrai et je posai les guêtres juste devant elle. Je reculai et j'attendis, tout en lui parlant pour la rassurer. Hailey tressaillit puis elle s'approcha des guêtres, que j'avais posé près d'elle. Elle les sentit, les observa, puis au bout d'un quart d'heure, elle décida qu'il n'y avait pas de danger. Je m'approchai et je récupérai les guêtres. Hailey observa attentivement mes gestes ainsi que ce que je tenais dans mes mains. Je posai doucement la paire de guêtres contre son encolure. Mon amie tressaillit mais resta immobile. Tout en lui parlant, je la caressai avec la paire de guêtres, pour lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre. Elle finit par se calmer. Je tirai doucement sur le scratch. Hailey eut peur du bruit et elle manqua de se cabrer. Je reculai un peu et, tout en lui parlant, je lui montrai qu'elle n'avait rien à craindre. Je tirai sur le scratch et je le refermai. Je recommençai plusieurs fois, jusqu'à ce que la belle grise soit bien calme. Je séparai ensuite les deux guêtres, tout en parlant à Hailey. Je me baissai et, avec beaucoup de douceur, je mis la guêtre gauche sur son antérieur. J'attachai le scratch puis je reculai. Surprise, la belle jument grise se mit à gratter de l'antérieur gauche. Elle baissa la tête et tenta d'enlever l'étrange objet qui était autour de sa jambe mais elle ne réussit pas. Elle finit par se calmer, en comprenant que l'objet étrange ne bougerai pas de là mais qu'il ne lui ferait aucun mal. Je m'approchai à nouveau et je caressai Hailey. Je lui donnai un morceau de pain et je passai de l'autre côté. Je lui mis la guêtre droite et j'attachai le scratch. La jument gratta également de l'antérieur mais elle resta relativement calme. Je lui donnai un autre morceau de pain.

«Tu vois, ça ne fait pas mal, des guêtres.» lui murmurai-je en la caressant.

Elle me regarda. Son regard ne contenait plus de trace de peur. Je mis le licol à la jument puis j'attrapai la longe, que je fixai au licol. Je pris également la longe de 5 m avec moi puis je conduisis Hailey au rond de longe.

__________________Rond de longe_________________

Je ramenai Hailey au box après la première séance de travail depuis qu'elle était arrivée au domaine. J'étais plutôt contente, malgré quelques débordements. Je lui enlevai le licol et les guêtres. Elle tressaillit au son des scratchs mais elle resta immobile. Je la félicitai. Je l'étrillai, je la bouchonnai et je lui passai la brosse douce. Je nettoyais ses yeux et ses naseaux avec une éponge puis je démêlai sa crinière et sa queue avec une brosse à crins. Je terminai par le curage et le graissage des pieds. Je caressai longuement ma belle jument grise. J'étais vraiment heureuse qu'elle soit là. Je lui fis un bisou sur le chanfrein, puis je lui donnai une carotte et une pomme, qu'elle mangea avec un grand plaisir. Je sortis du box et je fermai la porte derrière moi. Je fis une dernière caresse à la belle jument grise puis je récupérai le matériel et j'allai le ranger à la sellerie.

« Petite sortie au paddock »

Après ma séance avec Quelquefois, je décidai de m'occuper d'Hailey, ma jument arabe grise pommelée, mon amie de Rescue Me. Pour aujourd'hui, j'avais décidé de la lâcher un peu au paddock, pour qu'elle se défoule. J'allai à la sellerie, ou je pris son matériel de pansage, puis je me dirigeai vers son box. Mon amie m'accueillit d'un joyeux hennissement. Je déposai le matériel de pansage à côté du box, puis j'ouvris la porte. Je laissai Hailey me sentir puis je la caressai.

"Alors ma belle, comment tu vas ?" lui dis-je en souriant.

Elle s'ébroua puis elle enfouit ses naseaux dans mon cou. Son souffle chaud me chatouilla. Je ne pus m'empêcher de rire. Je passai le licol à mon amie, puis j'y fixai la longe. Je la conduisis au paddock, en la laissant s'arrêter toutes les vingt secondes pour examiner telle ou telle chose, où pour identifier tel ou tel bruit.

________________Paddock________________

Je rentrai Hailey au box après la sortie au paddock. J'entrepris de faire le pansage de la belle grise, qui s'était bien défoulée. Je l'étrillai, je la bouchonnai et je lui passai la brosse douce. La jument se laissa faire, allant même jusqu'à étendre l'encolure pour manifester sa joie d'être pansée. En la voyant faire ça, je souris, me remémorant sa crainte et sa distance lorsque je l'avais pansée pour la première fois. Et maintenant, elle appréciait ça ! Je démêlai sa crinière et sa queue, enlevant les chardons qui s'étaient emmêlés dedans, puis je nettoyais ses yeux et ses naseaux avec une éponge. Je terminai par lui curer les pieds. Pour une fois, elle ne résista à aucun des soins, se contentant de les apprécier. Elle me donna ses pieds avec bonne volonté et elle se poussa quand je le lui demandai, comme je voulais. Je la caressai longuement, puis je lui donnai une carotte. Puis je la laissai tranquille, je fermai la porte du box et je ramenai le matériel à la sellerie.

« Petite détente »

Après m'être occupée d'Académie, un des derniers arrivés au Domaine d'Éternel, je décidai d'aller m'occuper d'Hailey, la jument arabe grise avec laquelle je m'étais liée d'amitié et avait établi une relation de confiance mutuelle alors qu'elle était impossible à approcher et dangereuse à Rescue Me. Elle avait beaucoup évolué. Nous avions beaucoup évolués. Mais Hailey, si elle me faisait confiance, n'acceptait la présence d'aucun autre humain à proximité d'elle, de près ou de loin. Elle avait rejoint mon domaine et nous continuions de progresser. Aujourd'hui, j'allai la longer. Plus manière de la sortir un peu que pour réellement faire une bonne séance de travail et de confiance. Une fois que j'eus tout rangé, je pris le matériel d'Hailey et je me rendis à son box. La jument grise m'accueillit avec un hennissement de joie.

"Alors ma belle, comment tu vas ? Ça te dit une petite séance de travail ?" fis-je à la jument en déposant son matériel à côté de son box.

Elle s'ébroua puis recula un peu afin que je puisse rentrer dans le box. Je lui tendis ma main et, quand elle m'eut senti, je posai ma main sur son front et je la laissai glisser sur son chanfrein jusqu'à ses naseaux en une longue caresse. Je lui fis un bisou sur ne nez et elle recula d'un pas, légèrement surprise, ce qui me fit rire. Au son de mon rire, Hailey se rassenéra. Elle chercha à nouveau une caresse et, m'approchant, je lui caressai l'encolure en lui parlant, pendant plusieurs minutes. J'étais contente d'être avec elle. J'entrepris de faire son pansage. Je lui passai l'étrille, le bouchon et la brosse douce puis je démêlai avec soin sa crinière et sa queue. Je nettoyai ses yeux et ses naseaux avec une éponge puis curai ses pieds en faisant attention à sa fourchette. Elle me laissa faire, se prêtant au jeu avec bonne volonté. Elle se poussa quand je le lui demandai et alla là où je voulais. Elle me donna ses pieds sans résister et me les laissa jusqu'à ce que j'ai terminé. Elle resta immobile tout le reste du temps. Je la félicitai. Puis je lui tendis les guêtres pour qu'elle les sente. Elle le fit. Je les lui mis rapidement, avant qu'elle se défende. Elle gratta un peu des antérieurs mais c'est tout. Visiblement, elle n'avait pas oublié que les guêtres ne font pas mal, au contraire. Je la caressai. Je lui enfilai ensuite le licol puis je troquai la petite longe pour celle de 5 m, et nous nous rendîmes au rond de longe.

_____________Rond de longe_____________

Après la petite séance, plus de détente que de véritable travail, je ramenai Hailey à l'écurie. Joyeuse de s'être défoulée, la jument avait les oreilles en avant et avait la tête haute. Je la caressai puis je détachai la longe du licol, avant de retirer celui-ci. Hailey s'immobilisa pendant que j'enlevai les guêtres. Puis je lui fis un rapide pansage. Je lui donnai une carotte et une pomme qu'elle mangea, autant par plaisir que par gourmandise, et je ris lorsqu'elle m'en redemanda.

"Non non, tu en as eu assez !" fis-je à la jument après lui avoir donné un morceau de pain.

Je la caressai un moment puis je lui fis un gros câlin. Après un dernier bisou, je la laissai tranquille. Je quittai son box, refermant la porte derrière moi. Je ramenai le matériel à la sellerie où je le rangeai à sa place.

« Nous... »

Après m'être occupée du pré-débourrage de Tendresse, je décidai de m'occuper d'Hailey, ma protégée sauvée de Rescue Me. La jument pur sang arabe grise n'acceptait en effet que moi et même Brandon et Julien, les palefreniers du domaine, s'en tenaient aussi loin que possible. Ils lui apportaient eau et rations au pré et, quand ils le nettoyaient, elle restait aussi loin que les clôtures le lui permettait. Comme ils ne pouvaient pas l'approcher, elle vivait au pré, afin de pouvoir se défouler comme elle voulait. Cette solution était provisoire, jusqu'à ce qu'elle accepte la compagnie, où au moins la présence des palefreniers du domaine. Alors elle irait vivre en box.

A la sellerie, je pris du matériel de pansage. Pour aujourd'hui, je me contenterai de la panser, je verrai plus tard pour une séance de travail avec ma belle. Je me rendis au pré d'Hailey et j'émis mon sifflement habituel, que la jument grise pommelée connaissait par coeur. Elle était joyeuse quand elle l'entendait. Un hennissement joyeux me répondit aussitôt suivie d'un bruit de galop. Avec un sourire, je pénétrai dans le paddock et j'allai à la rencontre de la jument grise. Elle s'arrêta près de moi et me laissa la caresser. Je lui fis des caresses et des grattouilles, contente de la voir. Elle me regarda, les yeux brillants.

"Salut ma belle ! Tu m'as manqué tu sais ! Comment ça va ?" lui dis-je, joyeuse.

Elle s'ébroua et se mit à gambader autour de moi, signe qu'elle voulait jouer. Je cédai et je la poursuivis. Puis nous échangeâmes les rôles et je cherchai à lui échapper. Nous échangions les rôles régulièrement, jusqu'à ce que je m'écroule, à bout de souffle, au bout d'une bonne demi-heure de jeu. Je m'écroulais dans l'herbe et Hailey me rejoignit. Je la caressai et, lorsqu'elle attrapa mes cheveux, je me relevai en catastrophe. Hailey me faisait tout à fait confiance et elle n'avait plus peur de mes gestes parfois un peu brusques. Elle s'en fichait, tant que je ne la frappai pas. Je la regardai droit dans les yeux et je lui murmurai que je l'aimais. La jument s'ébroua avant de planter son regard dans le mien. Nous restâmes comme ça un long moment. Des amies, unies par bien plus qu'une relation simple entre cavalier et monture. C'était un lien fort, indéfectible, basé sur la confiance et sur deux coeurs battants à l'unisson. Je posai mon front sur celui de la jument puis je lui fis un gros bisou. J'entrepris ensuite de panser ma jument. Je l'étrillai, je la bouchonnai et je lui passai la brosse douce. Je démêlai sa crinière et sa queue puis je nettoyai ses yeux et ses naseaux. Je terminai par lui curer les pieds. Elle apprécia le pansage autant que ma présence à ces côtés. Elle s'était beaucoup attachée à moi et mes premiers instants avec elle me revinrent en mémoire. Elle avait beaucoup changé. En bien. J'étais fière d'elle, de nous et de nos progrès. Et j'étais contente d'être l'amie d'une jument aussi exceptionnelle qu'Hailey. Je la caressai longuement, avant de lui donner une pomme et un morceau de pain, puis de la laisser tranquille. Je quittai le pré avec le matériel sous le regard triste de la jument grise pommelée.