Box de Dear Scott

Depuis la veille Dear Scott se trouvait dans mes écuries. Le voyage fut sans encombres, nous avions veillé à ce que son jarret reste intacte bien entendu. L'hongre avait l'air de se plaire dans ses nouveaux appartements où de nombreux voisins vivaient à ses côtés dans d'autres box, l'agitation permanente des écuries avait l'air de ranimer un petit quelque chose en lui. Bien entendu jamais de la vie je ne le monterais, il n'en était pas question, non Dear allait simplement accompagner mes journées. Il serait mon rayon de soleil de chaque instant comme chacun de mes chevaux en fait, mais lui plus particulièrement. Le plus souvent possible je le mènerais aux paddocks et pourquoi pas plus tard l'y lécherais sans contraintes avec un petit poney pour lui tenir compagnie. Peu à peu je ferais tout pour que la vie Dear soit la plus belle et la plus libre possible. La veille j'avais décidé de le laisser seul un peu pour qu'il s'habitue tranquillement à sa nouvelle vie. Pour aujourd'hui nous allions aller au paddock tranquillement, j'allais le brosser aussi bien entendu, bref nous ferions tout comme d'habitude.

A côté de son box la seule chose accrochée était un licol de cuir avec sa longe de nylon le tout dans un coloris brun. Je l'avais acheté pour fêter l'évènement de l'arrivée de Dear dans mes écuries. Sur un montant du licol il y avait une fine plaque de couleur or gravée mon ange. Oui Dear était un ange, et c'était le mien à cet instant là. Quand il entendit mes pas résonner dans l'allée de l'écurie il amena sa tête hors de son box pour voir qui venait là. Il devait sûrement le faire à chaque visiteur pour vérifier si ce n'était pas moi. De ce fait quand il me vit il hennit gentiment. Cela me fis plaisir bien entendu. Quelques chevaux lui répondirent par un hennissement, cela fit une sorte d'écho plutôt sympa aux oreilles. J'accélerais le pas pour rejoindre mon bel hongre, mon beau champion. Je caressais son chanfrein tranquillement avec tendresse.

« Bonjour toi ♥

L'hongre souffla sur la paume de ma main un air chaud, aussi chaud que celui de l'air ambiant qui m'étouffais un peu. Il faisait vraiment trop chaud en ce moment. Mes doigts grattèrent avec douceur le velours entre ses deux naseaux qui, dilatés, humaient mon odeur qui était incrustée dans mes mains. Je me collais à la porte et l'hongre vint poser sa tête contre mon épaule. Mes doigts parcoururent sa nuque, grattouillèrent gentiment la région sous ses oreilles, un vrai bonheur pour tout les chevaux. Ma main se perdit un instant sur son encolure brune puis je me décollai lentement. Dear releva la tête se demandant ce qu'il se passait pendant que me saisissait du loquet de la porte pour la faire coulisser, puis je décrochai le licol de cuir à côté de cette même porte. Au pied du box il y avait ma mallette de pansage, je la pris donc et rentrai dans le box avec. J'allais commencer par un bon pansage. A sa venue la veille le vétérinaire m'avait certifié pouvoir lui curer les sabots avec soin bien entendu & sans brusqueries, j'allais donc pouvoir lui un pansage complet pour une fois. L'hongre brun vint à ma rencontre, je le caressais gentiment et je lui passais le licol sans problèmes, il savait très bien que ce licol était un bon signe, le signe qu'il sortirait dehors prendre l'air & brouter à sa guise au soleil en ma compagnie qu'il appréciait. Je bouclais donc le licol sur sa tête et comme à mon habitude laissais la longe autour de son encolure, nouée. Je passais mes doigts dans sa crinière. A force de prendre soin de ses crins ils étaient démêlés impeccablement presque, passer ses doigts dedans c'était facile, c'était un régale. J'ouvris ma mallette après avoir eu refermé un peu la porte du box pour ne pas donner de mauvaises idées à Dear. Avec mon étrille je décrassai son poil même s'il n'y avait pas grand chose à enlever. La robe de Dear était noire avec des endroits couleur feu, des reflets roux, ensoleillés ... alors même que l'hongre était dedans à l'abri de tout rayon de soleil. Je souriais, j'aimais l'admirer lui et son corps d'athlète maigrichon. Il me faudrait continuer la ration de grain pendant un temps encore. Je flattai son encolure, Dear dormait un peu profitant du fait de se faire chouchouter. Ensuite je me saisis du bouchon dur et je le passais tranquillement sur son corps dans le sens du poil assez rapidement car l'hongre n'était vraiment pas sale du tout. Un petit coup de brosse douce revigora son poil. Le bouchon me permit d'entretenir ses crins sans les casser ou les arracher comme avec une brosse à crins habituelle. Ses crins gonflèrent comme à chaque fois, j'aimais beaucoup cet effet. Je déposais le bouchon dans la mallette de plastique brun et saisis finalement mon cure-pieds. Avec beaucoup de douceur je soulevais un antérieur transférant peu à peu son poids sur les autres membres Dear ne montrait pas de signe de douleur ou de refus. Je pus donc curer le premier sabot avec simplicité et rapidité. Ensuite je fis l'autre antérieur avec tout autant de facilité. Dear était calme et répondait avec joie à l'ordre 'donne'. Je caressais son encolure pour l'en remercier et passer au postérieur sain. Le baume lui avait fait du bien au niveau de la crevasse, il me faudrait y repasser un coup encore cependant. Dear donna bravement son sabot cependant et je pus le curer tranquillement. Le dernier membre était celui dont le jarret était dans la protection, j'avais peur de lui faire mal. Je pris le membre avec beaucoup de soin et le soulever délicatement et surtout le moins possible pour ne pas trop insister ou prendre de risques. Je curais le sabot rapidement et efficacement avant de le reposer avec douceur. Dear n'avait rien dit, je le caressais une fois de plus. Je ne me laissais jamais de toucher son poil noir aux reflets roux. Dear soupira longuement de bonheur, il était temps pour nous d'aller au paddock. Je dénouai la longe de Dear et ouvrit en grand la porte de son box. L'hongre n'eut pas besoin de mots pour comprendre, sur mes talons il sortit avec moi.

paddock de Dear.

De retour dans l'allée des écuries Dear devint un peu plus morose. Je l'attachai devant son box et je lui donnais un bout de carotte. Il me fallait entretenir le box le plus souvent possible pour ne pas avoir de grosses corvées. Je partis donc à la requête de la brouette et de la fourche. Dear ne bougeait pas de sa place, il ne gênait personne et de toute façon il n'allait pas partir au triple galop après avoir tiré au renard. J'ouvris en grand la porte du box en la faisant coulisser sur le côté et laissais la brouette à l'entrée. Je plantai la fourche dans la litière pour y retirer les crottins. Je les enlevai tous avec la paille autour qui avait été souillée. Je retirai aussi une plaque de paille souillée par l'urine et versai le tout dans la brouette. Une fois l'opération réussie, je pris la brouette pour aller la vider sur le tas de fumier pas loin des écuries et revins avec un tas de paille dans la brouette qui me permit de remplacer ce que j'avais enlevé de sale dans la litière par du propre. Il manquait aussi la pierre à sel, j'avais acheté une likit qui faisait aussi office de jouet, de quoi égayer les journées de Dear un peu quand je n'étais pas là. La pierre de couleur rouge avait goût à la cerise. Dans ma mallette j'attrapai mon éponge à abreuvoirs qui permit de frotter les contours de celui-ci. Il était propre de la veille mais je préférais l'entretenir plutôt que devoir faire une énorme corvée comme pour la litière. Il me restait une dernière étape : le baume de Pyrénées. Je me saisis du petit tube à l'odeur agréable et m'accroupie face au postérieur crevassé. Je l'appliquai généreusement sur la crevasse et autour avant de me décider par précaution d'en mettre dans chaque creux de paturon, mieux vaut prévenir que guérir non ? Je me relevai et caressais Dear qui avait fait preuve de beaucoup de patiente. Il posa la tête contre moi et me fis un câlin qui dura une petite minute avant que je le remette dans son box. Une fois dans son nid douillet je refermais la porte de box et partis dans la graineterie prendre une ration d'orge concassé. J'y mêlais une dose de mélasse noire qui ferait du bien à l'hongre. L'odeur de grain et la poussière m'envahit et les poumons, j'aimais l'odeur du grain fraîchement concassé, la poussière elle me fit éternuer jusqu'à ce que je sorte de l'endroit. Allergie adorée que tu me tient. Je retournais au box de l'hongre qui revint à la porte pour m’accueillir en ronflant, à peine je voulus verser la ration dans sa mangeoire que ce petit gourmand se mit à manger dans le sceau. Je le grondais un peu pour ne pas qu'il croit que tout était permit puis j'y rajoutais entre deux instants le reste de sa carotte et une pomme en quartiers. Il était l'heure pour moi de changer de cheval. Dear avait passé un bon moment avec moi, sa journée était comblée, je le savais.

Dear Scott avait besoin de sortir un peu, c'était clair. Je m'approchai du box de l'hongre après avoir eu fait sortir Animiosité. Cela faisait un moment qu'il était là, sa blessure allait de mieux en mieux sans jamais pour autant guérir bien évidemment, mais peu à peu cela me permettrait de le lâcher toute une journée sans le surveiller. Pour aujourd'hui j'avais trouvé une amie qui allait le surveiller régulièrement, il était déjà sorti en longe tout allait bien. Pour le moment je m'approchai de son box mallette en main avec son licol de cuir. L'hongre vint à ma rencontre heureux de me voir devant son box pour lui rendre une visite. Il ronfla joyeusement des naseaux avec douceur alors que je rentrai dans son box pour lui passer son licol. Il se laissa faire et me suivit hors de son nid douillet. Je l'attachai à l'anneau de fer tranquille puis je pris mon bouchon dans ma mallette et brossai son poil avec soin. Ensuite je pris soin de curer ses sabots sans trop les soulever pour éviter qu'il ne mette trop de poids sur le postérieur blessé. Pour finir je passais un coup de bouchon dans les crins de l'hongre brun puis je dénouais son licol. Mon amie devait nous attendre aux paddocks pour prendre le relais de sa surveillance.

paddock de Dear Scott

De retour aux écuries Dear était toujours aussi content d'avoir pu rester toute une journée dehors. Je flattai son encolure et l'attachai pour pouvoir passer un coup de bouchon un peu et curer ses sabots avant de les graisses généreusement, ils étaient secs, ils en avaient besoin. Ensuite je le remis dans son box que j'avais fait pendant la journée, il y rentra volontiers. Tout était propre, j'avais changé la pierre à sel aussi. Je versai le reste de sa ration de grain de la journée dans la mangeoire, il me fallait aller chercher le reste de mes chevaux. Je refermai donc son box et repartit.

Au tour du bel ébène de recevoir une visite journalière. Bien sûr il allait simplement sortir au paddock. Rétablit de sa blessure en quelque sortes il avait toujours une atèle au postérieur et des ferrures spécifiques dont on ne commentera pas le prix. Je m'avançai tranquille vers son box et le caressai gentiment avant de lui donner un bonbon et de rentrer dans son box. Je l'en sorti et lui servit un mash sucré pour le pousser à reprendre du poids le temps du pansage. Dear mangeait avec beaucoup de plaisir et moi j'étrillai activement sa robe brune. Une fois bien étrillé je passai le bouchon avec soin et frottai tous les petits endroits méticuleusement pour le rendre vraiment propre et pas seulement en apparence. Ensuite, je passai la brosse douce qui lustra son corps. Avec énormément d'attention je curai un à un ses sabots sans trop les lever pour ne pas le déséquilibrer et trop solliciter son postérieur atteint. Je le caressai une fois l'opération terminée et brossai ses crins gentiment avant de le détacher pour le mener au paddock.

Paddocks.

En fin de journée de retour du paddock Dear Scott avait l'air serein, heureux de sa journée au dehors. Pendant ce temps j'avais curé son box et changé sa pierre à sel. Mais avant je l'attachai le temps de le brosser à nouveau pour le rendre tout beau tout propre avant d'aller au dodo. Ensuite je le rentrai donc dans son nid douillet et lui donnai à manger. Il était temps pour moi d'y aller, je laissai Dear Scott l'esprit serein finir sa journée.