Box de Clarion

« Toi et moi : début de notre histoire »

En sortant des cours, ce matin là, j'étais assez agacée. Le cour de physique m'avait saoulé. Après tout, à quoi ça allait me servir de savoir calculer la norme d'un vecteur (pour trouver la vitesse d'une onde) à partir d'une formule du produit scalaire ? (ça c'est vraiment passé ça, le 26/09/12 [mais pas la suite]).

Sans compter qu'en sortant, je ne vis nulle part la voiture de mes parents. J'étais bonne pour me rendre au Domaine d'Éternel à pied ! Je trouvai quelques pièces dans ma poche. J'allais donc me chercher un sandwich dans un truc de restauration rapide, puis je commençai à marcher en direction du Haras de Pado. Au bout de trois quart d'heure de marche, j'arrivai enfin à destination. C'était pas trop tôt. J'arrivai au Haras de Pado puis je me dirigeai vers le Domaine d'Éternel. J'allai à mon bureau, à côté de la sellerie. J'y rangeai, sous clef, tous les papiers de mes chevaux, mais j'y avais également trois tableaux d'affichage. Sur le premier était écrites toutes les rations de tous mes chevaux pour chaque journée. Sur le second, il y avait tous les rendez-vous (vétérinaire, maréchal-ferrant, ostéopathe...) et tous les rendez-vous avec mes amies pour des séances de travail ou des balades communes. Et sur le troisième, les palefreniers de mon domaine y accrochaient des feuilles qui indiquaient des ventes de chevaux ou des spectacles...

Puis je me rendis à la sellerie après avoir mangé mon sandwich et posé mon sac de cours. Je croisais Julien, le palefrenier de mon âge qui me regardait souvent monter.

"Viens voir." me dit-il.

Curieuse, je le suivis. Il était réservé mais sympathique, régulièrement souriant, et il s'occupait bien du domaine, avec l'aide de Brandon, le second palefrenier du domaine. Il me conduisit au box de Millow. Je ne compris pas pourquoi jusqu'à ce que je jette un coup d'oeil à l'intérieur du box. La jument palomino me regarda sans crainte, mais jeta un regard mauvais à Julien. J'eus un immense sourire quand je vis un petit poulain s'approcher de sa mère. J'ouvris la porte du box et je pénétrai dans le box, en faisant attention à Millow, qui risquait de vouloir protéger son poulain. Je m'accroupis et, joyeuse, la jument vînt me voir. Je la caressai gentiment et, voyant que sa mère n'avait pas peur de moi, le petit poulain s'avança vers moi à pas hésitants. Je souris et, tout en gardant une main sur le chanfrein de Millow, je tendis ma main gauche vers la tête du petit poulain, qui recula de quelques pas. Je souris.

"Comme tu es un mâle, tu t'appelleras Clarion." fis-je au poulain.

Je m'assis sur les copeaux de bois et Millow posa ses naseaux contre mon épaule droite. Je la caressai et je lui tendis un morceau de sucre. Elle le mangea avec plaisir. Clarion s'approcha d'un pas, puis d'un autre. Sa mère ne protesta pas, le laissant venir. Il se colla contre elle tout en continuant à s'approcher timidement. Je caressai Millow et je lui fis un bisou entre les naseaux. Voyant que ça avait l'air de plaire à sa mère, il ne me craignit plus et s'approcha de moi. Il voulait lui aussi un bisou. Je lui tendis ma main et je le laissai me sentir, sous le regard attentif de Millow. Doucement, il s'approcha et effleura ma main avec ses naseaux. Puis, comme je n'avais pas bougé, il les posa contre ma paume. Je souris et je bougeai doucement mes doigts. Il tressaillit un petit peu, mais ne se déroba pas. Je caressai alors son chafrein et Millow, jalouse, quêta elle aussi une caresse. Je caressai le petit avec ma main gauche et la mère avec la droite. Ainsi fîmes nous connaissance...

________________6 mois plus tard__________________

J'avais séparé Clarion de sa mère deux semaines plus tôt. Il avait été sevré sans trop de difficultés, ce qui était un bon point. Et aujourd'hui, j'avais décidé de lui apprendre à se faire brosser et à porter un licol et une longe. J'allai donc à la sellerie pour prendre un licol poulain, une longe et une brosse douce, qui appartiendrait désormais au poulain welsh. Je me rendis ensuite à son box, ou il m'accueillit joyeusement. Je rentrai dans le box et je fermai la porte derrière. Je posai le licol, la longe et la brosse à côté de moi puis je m'assis sur les copeaux de bois. Le poulain vînt me voir et je lui tendis ma main droite. Je le caressai en lui disant :

"Alors mon beau, comment tu vas ? Les choses sérieuses commencent !" fis-je au poulain joyeux.

Il lécha ma paume puis mangea avec plaisir le petit morceau de pain dur que je lui donnai. Je pris la brosse douce et je la lui tendis. Curieux, il sentit l'étrange objet inconnu et le poussa avec son nez. Puis il s'en désintéressa. Il était d'humeur joueuse. En souriant, je passai la brosse douce sur son encolure. Il sursauta mais resta immobile. Il avait les oreilles en avant et me regardait curieusement. Je le caressai puis je recommençai. Cette fois, il ne réagit pas, mis à part qu'il tourna la tête pour observer ce que je faisais. Je crois qu'il trouva ça agréable. Je la lui passai tout doucement sur tout le corps. Il se laissa faire en se tournant dans tous les sens pour m'observer. Lorsque j'eus terminé, je le caressai longuement en le félicitant. Au licol maintenant ! Je l'attrapai et je le présentai au poulain qui, curieux là aussi, fit connaissance avec l'objet. Puis je le lui enfilai rapidement et je bouclai la boucle avant qu'il ne se débarrasse du licol. Surpris, il se mit à secouer la tête dans tous les sens, la baissant, la levant... Suite à quoi il tourna dans son box en se cabrant et en se frottant aux murs.

"Tu ne peux pas l'enlever tu sais. Mais ne t'inquiète pas, ça ne fait pas mal." fis-je gentiment au poulain.

Il s'arrêta de bouger et me fixa de ses yeux de poulains. J'y lu de l'incompréhension. Je souris. Je tendis un autre morceau de pain au poulain et il le mangea avec plaisir. Puis il secoua à nouveau la tête. Il recommença plusieurs fois, puis il finit par s'y faire et arrêta, se désintéressant du licol. Je le félicitai puis je décidai de tenter la longe une autre fois. Je lui retirai le licol, je le caressai un moment puis je lui fis un bisou entre les naseaux. Je le laissai tranquille et je quittai le box, refermant la porte derrière moi. Suite à quoi je ramenai le matériel à la sellerie.

Et maintenant, Clarion. Mon petit poulain palomino devait m'attendre avec impatience ! Je troquai le matériel d'Artémis contre celui de Clarion puis je me rendis au box de ce dernier. Allongé dans son box, il somnolait. Je souris et je lui parlai, le faisant sursauter. Je m'excusai en ouvrant la porte du box. Je lui avais fait peur, même si c'était à des lieues de mon intention. Je fermai la porte derrière moi puis je m'accroupis. Clarion vînt me voir et se frotta contre moi. J'adorais vraiment ce poulain. Il était exceptionnel. Et c'était aussi le seul poulain mâle que j'avais fait naître. Les quatre autres étaient des femelles. Je le caressai et je lui fis des grattouilles sur la nuque, je savais que mon poulain palomino adorait ça. Il étendit l'encolure pour mieux en profiter et me lança un regard triste quand j'arrêtai. Un regard qui me fit fondre, alors je recommençai. Puis j'arrêtai, décidée à travailler un peu avec lui pour le licol. Je commençai par la brosse douce. Je la lui passai sur tout le corps. Clarion me laissa faire sans aucun problème, content que je m'occupe de lui. Il fit ce que je lui demandai avec bonne volonté. Ensuite, je lui pris les membres un à un, plusieurs fois, afin de l'habituer à me donner ses pieds. Ce serait plus simple pour le curage, puis pour le ferrage ensuite. Puis je lui donnai une carotte, qu'il mangea avec un plaisir évident, réclamant toujours le morceau suivant, jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus. Je le caressai puis je lui mis son licol. Je fis un très légère traction sur la longe et Clarion me suivit sans hésiter. Je l'emmenai faire un tour dans la cour, qu'il apprécia beaucoup. Je le fis travail sur la marche à mon rythme, à s'arrêter quand je m'arrêtai, à marcher quand je marchai. Il eut du mal au début, mais très vite, ça alla mieux. Au bout d'une heure environ, je le rentrai dans le box, je lui enlevai le licol et je le brossai. Puis je m'en allai après un bon quart d'heure de caresses.

« Fin du débourrage »

En arrivant au Domaine d'Éternel, je décidai de terminer le débourrage de Clarion. Ce serait fait comme ça. Je me dirigeai vers l'écurie et je passai dire à bonjour à chacun de mes chevaux, sans exceptions. Puis j'allai à la sellerie où je pris le matériel de pansage de l'étalon palomino, son licol et sa longe, une longe de 5 m, un filet, une selle et un tapis de selle. Je pris également une chambrière, au cas où. Puis je me rendis au box de l'étalon. Je déposai tout le matériel à côté de son box puis j'ouvris la porte. Content de me voir, Clarion, au fond du box, vînt à ma rencontre. Je posai ma main sur son front et je la laissai glisser sur son chanfrein, jusqu'à ses naseaux, en une longue caresse. Il enfouit ses naseaux dans ma main et je lui fis un gros bisou sur le front.

"Alors mon grand, on va terminer ton débourrage, nous pourrons tout faire toi et moi ensuite." fis-je à la jument.

Clarion s'ébroua, comme pour me donner son accord. Avec un grand sourire, je flattai son encolure puis je décidai de commencer. J'attrapai une étrille et j'étrillai les parties charnues du corps de l'étalon avec douceur. Puis je lui passai le bouchon et la brosse douce. Patient, il accepta les soins de bonne grâce, content que je m'occupe de lui. Je pris ensuite une brosse à crins et je démêlai patiemment sa crinière et sa queue, retirant au passage les copeaux de bois et les quelques brins de foin emmêlés dedans. Puis je troquai la brosse à crins comme une éponge et je nettoyai ses yeux et ses naseaux. Je terminai par lui curer les pieds. Il n'aimait pas trop ça mais je lui avais appris à me les donner et à me les laisser, donc il le fit. Je le caressai, puis je me saisis de son licol, que je lui enfilai et que je bouclai, avant d'attacher la longe. Je me saisis du matériel et je me rendis au rond de longe, avec le matériel et Clarion, qui me suivait en regardant partout autour de lui avec curiosité.

______________Rond de longe_______________

Après cette séance, je m'étais aperçu que mon amie avait bien travaillé avec mon poulain. Je ramenai Clarion à l'écurie. Il avait été très coopératif. Beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais, donc nous avions beaucoup plus avancé que je ne m'y attendais. Je trouvai ça génial. Je l'avais complètement sellé et monté. Je lui retirai la selle, le tapis de selle et le filet. Artémis se secoua. Je souris et je caressai le jeune étalon welsh.

"Génial ! On a beaucoup plus avancé que ce que j'avais prévu et nous avons terminé ton débourrage. Bravo !" fis-je à Clarion.

Je lui tendis une carotte et j'entrepris de faire son pansage. Je le bouchonnai et je lui passai la brosse douce pour enlever le sable du rond de longe. Je nettoyai ses yeux et ses naseaux avec une éponge puis je démêlai sa crinière et sa queue avec une brosse à crins. Je lui curai les pieds puis je restai un long moment à le caresser. Après un dernier câlin et un dernier bisou, je lui donnai deux quartiers de pomme puis je quittai le box, refermant correctement la porte derrière moi. Je pris le matériel et j'allai le ranger à la sellerie.