Box de Fleurette

(arriver au prée car oui elle était au prée )

Depuis la naissance de la fille de Polly, je ne suis encore jamais allé la voir vraiment : j'avais préféré laissé ma ponette profiter de ses premiers instants pour faire la connaissance de sa progéniture. Je ne suis ni sa mère, ni son père, ni même sa soeur ou une amie. Aujourd'hui, j'ai décidé que c'était maintenant mon tour. Mon tour de la voir, mon tour de pouvoir la caresser ou juste l'admirer.

J'arrive bientôt au pré où je l'ai ai mise toutes les deux : elles sont magnifiques. A mon arrivée, Polly lève la tête et me lance un petit hennissement. C'est la première fois qu'elle fait ça et je dois avouer que j'en suis vraiment fière. "Elle m'aime !". Je souris à l'idée que ma jument puisse éprouver de l'affection pour moi, peut-être qu'elle l'enseignera à sa fille qui sait ? J'escalade la barrière et m'assoie sur un poteau pour pouvoir les admirer toutes les deux. Équinoxe ressemble à un rayon de soleil, avec sa robe sable reflétant les rayons du soleil, et Fleurettes lui ressemble beaucoup, Grosse, élancée=p. Elle a presque la même (enfin ...) de sa mère, la même posture également : elle lève la tête bien haut, comme si elle voulait dominée le monde et toise tout ce qui se trouve autour d'elle comme pour vérifier que rien ne remet en cause sa supériorité, cette ressemblance me fait rire. De son père, Quotient, elle a hérité d'une magnifique robe chocolat et de traits plus doux que ceux de sa mère : sa tête est moins anguleuse et sa musculature semble promettre une jument plus développée que celle de sa mère. Je siffle doucement et mes deux amours lèvent la tête en même temps.

-Polly, ma belle ! Viens par là ma chérie.

Polly me fixe quelques secondes puis entreprend de me rejoindre d'un pas tranquille, arrachant quelques brins d'herbe ici et là. Pendant qu'elles traverse le pré, je m'interroge sur l'avenir de Fleurette. Sa mère étant une jument de Dressage et son père de Western, peut-être serait-elle plus forte en Dress, ou peut-être en Western sinon ...

Les deux juments sont maintenant arrivées à ma hauteur. Je descend de mon perchoir et flatte l'encolure de Polly avant de me tourner vers la pouliche. La tête droite, les membres raides, elle ne bouge pas d'un pouce mais semble terrifiée. Alors que je m'accroupis devant elle, je la vois se détendre, elle secoue sa crinière, gratte doucement l'herbe avec son antérieur et va même jusqu'à tendre doucement l'encolure dans ma direction. En tendant progressivement la main pour la toucher, je l'appelle doucement par son surnom :

- Salut Fleur ! Moi c'est Lalencia, ta propriétaire et celle de ta maman. Approche que je puisse te caresser !

Fleurette pointe brusquement ses minuscules oreilles en avant, puis détale au petit galop pour aller se réfugier derrière sa mère. Je trouve deux interprétations à sa réaction : où elle a eut peur de ma voix, ou elle a parfaitement compris ce que je voulais mais a hérité de l'esprit de contradiction de sa mère. Mais je n'y réfléchis pas plus que ça car quelque chose d'autre m'a marqué : son allure. Elle n'a galopé que sur une petite distance mais son allure est vraiment magnifique ! Je pourrais peut-être en faire un véritable cheval de dressage finalement ... Elle a sûrement hérité des allures de son père qui, bien qu'il soit un cheval de Western, possède des allures extraordinaire. Je remarque alors l'oeil moqueur de ma Pollynette, comme si elle avait très bien compris que je ne réussirais jamais à caresser Fleurette. Je lui tire la langue puis éclate de rire.

Je m'apprête à me relever lorsque je remarque que la pouliche est repassée de ce côté de sa mère et m'observe de ses grands yeux marron. Le soleil crée sur sa robe de petits reflets dorés semblables à ceux qui me fascine tant chez sa mère. Je lui souris et tend la main en l'appelant par son surnom. Finalement, je l'appelle rarement par son nom complet mais il faut avouer qu'il est pas particulièrement long mais ... je préfère l’appeler comme sa..; Je décide alors d'essayer !

- Fleurette !

Non, vraiment, pour l'appeler ce n'est pas pratique. Mais cela le fera parfaitement lorsqu'elle remportera des concours de Beauter et que les hauts-parleur hurleront : "Applaudissez Fleurette du Haras de Pado, qui est notre championne pour la cinquième fois consécutive !". Mes rêves de gloire m'arrache un sourire. Je remarque alors que Fleurette c'est approchée de moi. Un mètre seulement nous sépare mais je n'essaye pas de le franchir : si elle a mis exactement cette distance entre nous c'est sûrement parce qu'elle ne veut pas la réduire et je n'ai pas l'intention de le faire. Quoi que ... Je me lève pour pouvoir marcher vers elle mais à peine suis-je debout qu'elle prend la fuite au petit trot, un petit trot magnifique d'ailleurs. Je ne pense pas pouvoir l'approcher aujourd'hui, mais je sais qu'elle apprendra à me connaître au fur et à mesure des jours. Je suis souffle un baiser de loin :

- A demain ma jolie Fleur !

Puis je m'approche de sa mère, qui lève la tête en voyant que je viens vers elle. Je l'embrasse sur le chanfrein, comme toujours, puis j'étreins son encolure. Après quelques instants à la câliner ainsi, je la libère, flatte son encolure et la salue à son tour avant de partir :

- Toi aussi à demain mon amour ! Je suis fière de toi en tout cas ! Elle est magnifique.