Box de Missouri

Un beau petit bout de jour pointe son nez. Un jour semblable à celui où j'ai rencontrer Toscane, l'ancienne jument que j'avais en demi pension. Je montais dans un centre équestre qui était juste en face de chez moi, mais malheureusement, il a fermé pour des causes financières. J'ai travaillé cinq ans avec Toscane, et être séparée d'elle à provoquer une dépression. Ma mère m'a proposer de reprendre une demi pension, et j'ai dis oui. Et ce bout de jour, c'est celui où je vais visiter le Haras de Pado. Accoudée à mon bureau, le crayon de la bouche, j'écoute à peine mon professeur de maths. Je ne pense qu'aux chevaux qui m'attendent. Le prof allait donner des devoirs quand la sonnerie retentit. Le bruit de la liberté... Je range vite fait bien fait mes affaires, et je lance au prof :

-'Revoir Monsieur, à Lundi !

J'ai juste le temps d'entendre un bout "Mais j'ai pas donné les..." et je dévale en courant les escaliers. Tant pis pour les devoirs. Je demanderai à Pauline. Je sors enfin du collège et prend le temps de prendre une grande bouffée d'air. Enfin. J'attends que les voitures passent et je cours. Je cours vers mon petit chez moi récupérer mes brosses et ma mère qui voulait absolument venir pour ne pas que je choisisse un cheval aussi dur que Toscane, et file dehors. Le trajet semble être une éternité. Ma mère essaye tant bien que mal de me ralentir, mais aucune chance. Je suis bien trop impatiente. Après quinze minutes qui semblent être quinze heure, je sens enfin le parfum de ma passion. Le parfum des chevaux, la senteur du crottin et l'odeur de la nature. C'est mon idéal. Un grand portail blanc apparaît rapidement, et je souris à ma mère. Elle m'adresse un signe de main avant de se moucher. Je cours alors et observe les écuries. Ma mère m'a dit qu'elle avait demander si je pouvais choisir entre trois chevaux avant de me décider, et on m'avait dit que je pouvais avoir soit Elico, soit Khéops, soit Missouri. J'ai déjà un petit coup de coeur pour Missouri. Il est vraiment beau. J'aime bien aussi Khéops, mais j'ai un peu peur qu'il ressemble trop a Toscane. Mais bon, il ne faut pas être pessimiste. Je me dirige vers la dernière allée, et je vois Khéops. Je l'observe, et essuie une larme. Non, ce n'est pas possible. Il ressemble beaucoup à Toscane. Voila Elico. Où là, il m'a l'air un peu petit pour moi. Ma mère me rejoint et hoche la tête. Oui, je suis bien trop grande. Avec mes 1m68,5, je crains qu'un fjord soit trop petit. Il ne reste plus que mon coup de coeur : Missouri. Il paraît que c'est un entier, mais que m’importe ! Je me dirige vers la deuxième allée et je le vois. Lui.

Et c'est le coup de foudre. Le bel entier a passé la tête par dessus la porte et me regarde d'un air intrigué. Je me dirige vers lui et souris. Il est vraiment magnifique. Je sors de ma poche une carotte et mets ma main bien a plat pour qu'il puisse la déguster. Un petit rire -je ne sais pas pourquoi il sort- et je le caresse longuement. Ma mère m'observe, et part, surement pour signer le contrat. Je ne peux m'empêcher de passer ma main dans ses crins. Je souris longuement pendant qu'il me renifle. Il me donne un petit coup de tête, comme pour demander encore des caresses. Qu'il est beau... Quelques minutes après, ma mère arrive, souriante. Je compris que c'est bon, et je dépose un baiser sur le chanfrein de l'étalon.

-Que tu es beau... Je suis ta nouvelle cavalière, Mélody. Tu me laisses entrer ?

Il pointe les oreilles en avant, et je le caresse de nouveau. J'ouvre la porte, en faisant bien attention qu'il n'est pas peur. J'observe sa belle robe grise, et passe ma main le long de ses crins. Je lui caresse l'encolure. Ma mère s'en est aller, elle nous laisse là, tout les deux. Je suis contente d'avoir de nouveau une demi-pension. Je sors, et prend le licol accroché, et rentre de nouveau. Je passe le licol doucement. Je remarque qu'il n'a pas lever la tête. Nous sortons du box, mais je me rends bien vite compte que je ne sais pas où je pourrai l'attacher. J'entreprends de demander. Une jeune fille passe et je l'interpelle. Elle me répond qu'il y a une barre d'attache pas loin. Elle en profite pour faire une caresse rapide à Missouri. Je me dirige vers l'endroit qu'elle m'a indiquée. Nous arrivons enfin. Je l'attache, et sors mes brosses de mon sac. Je sors le cure pied, et lui fait sentir. Il l'observe, et enfin, essaye de le manger.

-Non, mon beau... Les cure-pieds ne se mangent pas.

Je lui retire de la bouche, et souris encore plus. Que c'est agréable d'être avec les chevaux !... Je remarque qu'il a lever tout seul son sabot. Je lui caresse l'encolure, et m'empare du sabot. Je dégage la sole délicatement, et nettoie ensuite avec la brosse pour sabot. Je fais de même pour les trois autres sabots, tout aussi délicatement. Je range mon cure pied, et m'empare de l'étrille. Je lui fais renifler, et cette fois ci, il n'essaye pas de le manger. Je passe délicatement l'étrille avec des mouvements circulaires, et vois avec joie la saleté disparaître. Il va être tout brillant ! Je passe de l'autre côté, et cette fois, Missouri tourne la tête vers moi. Je lui souris, lui fais une caresse, et continue de passer l'étrille. Quand j'ai fini, je prends mon bouchon. Il penche la tête, et observe la brosse. Je lui fais sentir, ainsi que la brosse douce, comme ça se sera fait. Je passe ensuite le bouchon avec attention, passant avec plus de soin le garrot, les membres et le passage de sangle. Une fois fini, je m'empare de la brosse douce et de l'étrille et termine le pansage. Quand il est fini, je souris, et fais un bisous à mon cher étalon.

-Aller mon beau, il faut que j'y aille. Je vais te mettre dans ton box. Demain je te sortirais au paddock, promis.

Je le détache, et l'emmène au box. Avant de partir, je mets mon visage dans son poil et passe cinq bonnes minutes comme ça. Je lui fais une dernière caresse, et lui adresse un signe de main. Il passe la tête par dessus le box et me regarde. Je n'ai pas envie de partir.

-A demain, Missouri...

Samedi 5 Novembre
Vent d'amitié

Un doux vent souffle tranquillement. Je poirote devant mes devoirs en pensant à Missouri. J'attrape mon stylo et marque quelques chiffres au hasard à côté des opérations, et claque mon cahier. Fini. Enfin. Je souris, et attrape mon pantalon d'équitation. J'enfile mes boots et mes chaps, et soupire. J'ai oubliée qu'avant d'aller voir Missouri il faut que je révise mon anglais. Tant pis, je le ferai après. Je prépare un sac avec mes brosses, ma bombe, mon licol et mes protections. Je ne sais même pas si je vais monter, mais il vaut mieux que je les prennent au cas où. J'ouvre la porte de ma chambre, et file dans le salon. Je dis à ma mère que j'y vais, et une fois dehors, j'admire le ciel bleu. Un temps idéal pour mettre le bel étalon au pré. Je marche le long du chemin, impatiente. Quand le Haras est enfin en vue, j'ai une boule au ventre. Arriverai-je à devenir amie avec Missouri ? Avant d'entrer au haras, je marche un peu, pour me détendre. SI j'ai peur, il le sentira et aura peur lui aussi. Alors il vaut mieux que je me calme. Enfin, une fois détendue, j'entre. Une vague de bien être s'empare de moi, et je me dirige calmement vers le box. Une fois arrivée dans l'allée, je cherche des yeux Missouri. Peut être se souviens t'il de moi ? Quand j'arrive près de son box, il lève la tête et me donne des petits coups de tête surement pour avoir des friandises. Je sors de ma poche un quartier de pomme, et mets ma main bien à plat pour qu'il puisse mieux la manger. Je souris et lui caresse le chanfrein.

-Salut mon beau... Aujourd'hui tu vas au paddock. Et après, ça te dirait une balade ?

Je sors le licol de mon sac et ouvre la porte du box. Je lui caresse longuement l'encolure avant de lui enfiler le licol. Nous allons à la barre d'attache et je lui passe rapidement un coup de bouchon. J'essaye de rallonger ce temps d'intimité, mais ça ne sert pas trop de le panser a fond avant de le mettre au paddock. Je lui passe donc avec plaisir le bouchon, et termine par un bisous sur le chanfrein. Je range mon bouchon, et le détache. Je me dirige alors vers les paddocks.

--Paddock

Cela fait maintenant vingt cinq minutes qu'il est au paddock. J'attrape ma longe et le dirige en sifflotant vers les paddocks. Quand j'arrive enfin en vue du pré, je soupire. Finalement, pas de balade. Il c'est roulé plusieurs fois, et est trop sale. Tant pis, surement demain. J'ouvre la barrière et il se dirige en trottant vers moi. Contente, j'attache la longe et lui caresse l'encolure.

-Alors, tu t'es bien amusé ? Viens, on rentre. Il est trop tard pour faire une balade. Demain, peut être ?

Je lui donne un quartier de pomme qu'il mange avec plaisir et le ramène a la barre d'attache. Je prends le cure-pied et lui demande son sabot. Je dois un peu insister, mais il finit par me le donner. Je passe délicatement le cure-pied, et brosse avec la petite brosse. Je fais de même avec les trois autres sabots -qu'il me donne plus facilement-. J'attrape mon étrille, et la passe avec de large mouvements circulaires sur sa croupe. Je passe plus doucement sur les flancs, et termine ce côté par l'encolure. La saleté c'est déjà un peu enlevée. Je passe de l'autre côté. En passant la brosse, je mets ma tête dans ses crins. Mais je ne reste pas longtemps comme ça, car je ne vois pas ce que je fais. Je finis et attrape mon bouchon. Je lui passe en insistant sur les taches de boue. Enfin, il est venu le temps de la brosse douce. Je lui passe lentement, d'abord à contre sens, puis dans le sens du poil. La robe brille et je ne peut pas m'empêcher de le prendre encore en photo. Une fois le pansage terminé, je le ramène au box. Avant de partir, je lui fais un câlin. Quand je ferme le box, j'ai un pincement au coeur. J'espère qu'il deviendra ami avec moi. J'ai l'impression que ça à commencer, mais je ne sais pas si c'est ça.

-A demain. Promis, on fait une balade. Une petit balade, rien que tout les deux... Alors à demain... Tu vas me manquer. Même si ce n'est qu'une soirée à passer sans toi.

Me séparer des chevaux m'a toujours brisé le coeur. Je jette un coup d'oeil derrière moi, et je le vois me regarder partir. Je lui adresse un signe de main, et va chercher mes brosses. J'ai hâte d'être à demain.

C'est le grand jour. Je jour où je vais monter Missouri. Après avoir écouter les milles recommandations de ma mère, je me prépare. Je mets mon pantalon, mes bottes et un gilet, il fait un peu froid. Enfin, je prépare mon sac avec mon casque, mes brosses, mon licol et une carotte bio que j'ai acheté ce matin au marché. Je sors de la maison et observe le ciel. Il y a un peu de vent, la balade ne sera pas très longue. Je respire un grand coup et fait un aller-retour du chemin pour me calmer. Je stresse beaucoup trop. Alors je décide d'y aller en vélo, ça me calmera. Je vais dans le garage et prend mon fidèle vélo. Je monte dessus et commence a pédaler.

La porte du Haras est enfin en vue. Je suis plus calme et descend. Je l'attache avec mon antivol. Je mets la clé dans mon sac et me dirige vers les écuries. En arrivant, je vois Missouri qui à passer sa tête par dessus la porte du box. Je suis ravie qu'il m'est reconnue. Une fois arrivée près de son box, je lui caresse longuement le chanfrein. Après quoi je sors mon licol et ouvre la porte du box.

-Salut mon ange... Aujourd'hui, on part en balade. Tu va voir, ça va être génial.

Je l'emmène à la barre d'attache. Je lui fait renifler toutes les brosses, et commence à le brosse avec l'étrille. Au bout de cinq minutes, je fais exprès de me cogner avec. J'ai oublié mon cure-pied chez moi ! Mais quelle idiote... Je me calme en fourrant mon visage dans ses crins, et cinq minutes plus tard, décontractée, je vais chercher un cure-pied. Je continue de passer l'étrille avec des mouvements circulaires, et une fois que j'ai terminer, j'entreprends de curer les pied.

-Allez, tu donnes ?

Je dois encore insister un peu, mais il finit par me le donner. Je cure doucement, et fais de même avec le postérieur. Ce sabot là est très sale. Une fois qu'il est curé, je fais de même avec les deux autres. Je passe ensuite le bouchon, en insistant sur les membres, et le passage de sangle. Je passe enfin la brosse douce. Une fois le pansage finit, je vais chercher sa selle, son filet et un tapis. La prochaine fois, je prendrais le mien. Je commence par le seller. Je mets le tapis, puis la selle, et dégarotte. Je me place à droite pour mettre la sangle, et me remet à gauche. Je sangle trou par trou, et au bout du troisième, je me place face à lui et étire ses membres pour pas qu'il n'y est de plis. Je mets le licol en collier et prends le filet. Je mets ma main à plat pour qu'il prenne le mors. Il ne prends pas seul, et je dois insister, mais il finit par le prendre. Je passe ensuite délicatement la têtière, et boucle la sous gorge, puis la muserolle. Je détache le licol et l'emmène sur un chemin.

--Balade

Une fois arrivés à la barre d'attache, je le débride et le desselle. Je lui donne une carotte, et va ranger ses affaires. Je lui fais une caresse et le panse de nouveau. Je lui cure les pieds, qui ne sont pas trop sales. Je continue avec l'étrille, et prends le temps de bien brosser. Je fais de même avec le bouchon, et la brosse douce. Avant de le laisser, je lui fais un gros câlin, et l'emmène au box. Là, je reste un moment le visage dans son poil, et lui fait un dernier baiser.

-Je dois y aller, mon beau. Mais demain je serai encore là. Et peut être que je te sortirai au paddock si il fait beau. En tout cas, tu vas me manquer. Énormément.

Je ferme la porte du box et le laisse souffler dans mes cheveux. Je lui fais un dernier baiser, et part avec un pincement au cœur. C'est le début d'une amitié. Enfin, je l'espère. De tout mon cœur.

L'heure tant attendue arrive si rapidement... Plus que dix minutes ! Dix minutes qui semblent être éternité, dix minutes a passer avec cette professeur de Français, ma prof principale. Je l'écoute à peine, les yeux rivés sur l'horloge. Les mots semblent devenir sifflement insupportables, la craie écrivant sur le tableau devient à mes yeux la silhouette de l'étalon. J'écris tel un automate ma leçon, et quand enfin la trotteuse arrive sur le 12, le bruit de la sonnerie retentit. Par chance, aucun devoir. Je serai tranquille et pourra voir Missouri. Je range mes affaires, et me rue dans les escaliers. Je sors enfin du collège et pars chez moi. Je fais mon sac, me mets en tenue, même si je ne suis pas sûre de le monter. Je dis au revoir à ma mère, et pars tranquillement. Cette fois, je suis très détendue, et une vague d'excitation me parcourt. Je ne sais pas ce que j'ai, mais je sens que je vais bien m'amuser aujourd'hui.

La grille du haras est enfin devant moi. Je traverse les écuries, et trois ou quatre boxs avant celui de Missouri, je souris. Il à passé la tête par dessus la porte du box et me regarde. Je me dirige vers lui et l'entoure de mes bras. Je souris, et là, je comprends ce qu'est cette vague d'excitation. De l'éthologie. J'en ai entendu parler quelque part. Ça pourrai me permettre de tisser des liens forts avec lui. Par un claquement de langue, je lui demande de reculer. Je prends mon licol, et ouvre la porte du box. Je lui mets le licol, et je l'emmène à la barre d'attache. Tout d'abord, je l'attache. Ensuite, je le panse. Enfin, un peu. Comme il va au rond de longe, ce n'est pas nécessaire de trop le panser. Cette fois, je n'ai pas oublié mon cure pied ! Alors je le prends, et commence à curer les sabots. Je commence par l'antérieur droit, et là, surprise ! Il me le donne sans rechigner ! Génial. Je cure doucement, et fais pareil pour les trois autres. Je passe ensuite le bouchon. Après quoi, direction le rond de longe !

--Rond de longe

Cette fois, il faut que je le panse correctement. Encore toute contente de cette séance d'étho, je n'arrête pas de sourire. Je l'attache, et prends mon étrille. Je lui passe sur toutes les parties charnues. J'aime panser les chevaux, ça permet de tisser des liens et de passer des moments très intimes avec les chevaux. Alors je passe lentement, et prends mon bouchon. Je le passe sur toutes les parties osseuses, en insistant sur les endroits où il y a la selle, le passage de sangle et les membres. Ensuite, je passe la brosse douce et l’époussette que j'ai achetée hier. Enfin, je pars chercher ses équipements. Je prends mon tapis, le pose sur son dos. Je pose ensuite la selle, et je dégarotte. Après, je sangle, et étire les membres. Je mets le licol en collier, mets le filet et les protections. Après quoi je l'emmène au manège.

--Manège

Le temps de se quitter est venu. Je prends tout de même le temps de le panser avec le bouchon, et de lui passer un coup d'éponge pour les naseaux et les yeux. Je profite de cet instant pour le prendre encore en photo. Dans ma poche, le téléphone sonne. Oh non, c'est ma mère... Elle veux que je rentre. Je soupire, et défais le noeud de la longe. Je l'emmène à son box, et avant de sortir, je lui fais un baiser sur le chanfrein. Je le lui sourit, et l'entoure encore de mes bras.

-Je dois y aller, mon ange... Mais demain je reviens, et si il ne pleut pas, je t'emmènerai au paddock. Tu vas être tranquille, je ne te monterai pas demain. Surement mercredi ou jeudi, mais pas demain. Demain, j'ai tout l'après midi pour être tout avec toi. On va bien s'amuser, tu va voir. Salut, mon bel étalon... A demain.

Je sors à contre coeur du box, et range mes affaires. Il me regarde partir, mais je ne me retourne pas. Cela me ferait trop mal au coeur. Dans ma tête, une chanson résonne.

Mardi 08 Novembre
Rêve ou réalité ?

C'est dommage, si j'aurai su que ma prof d'anglais n'étais pas là, je n'aurais pas écouter ma mère et serai aller voir directement Missouri. Mais non, je ne le sait pas, et voilà que j'ai encore quinze minutes à passer en heure d'étude. Toutes mes pensées sont dirigées vers Missouri; mon bel oiseau gris qui vole tellement haut dans le ciel... Lui, ce bel anglo arabe à la bouille d'ange avec qui je vais passer tout l'après midi. Je griffonne sur mon cahier de brouillon sa jolie tête, ses grands yeux gris, sa belle crinière, mais le résultat n'est que très loin de la réalité. Je soupire. En posant les yeux sur l'horloge, je vois la trotteuse se rapprocher rapidement du 12 et... La sonnerie aigu retentit dans tout le collège. Je range mes affaires, et attends l'autorisation du surveillant pour partir. Enfin, il nous permet de sortir en un signe de la main.Tout les élèves se dirigent vers la porte avec un brouhaha innommable. Silencieuse, je sors, respire l'air frais et observe le ciel. Il est d'un beau bleu tacheté de petits nuages blanc-gris. Je vais dans un magasin bio et achète trois carottes pour mon chouchou. Je retourne ensuite chez moi. En arrivant, j'accroche une photo de lui au dessus de mon lit, ensuite je mets mes affaires dans mon sac. Comme je suis sûre de ne pas monter, je ne mets que mes brosses, mes carottes, le licol et l'appareil photo. Ensuite, je mets mes bottes et rajoute une bouteille d'eau et un goûter dans mon sac. Enfin, je ferme mon sac et dis au revoir à mes parents. Avant de partir, je regarde une photo que mes parents ont développer ce matin. C'est lors de ma reprise de dressage pour passer le galop 5. L'exercice est du galop rassemblé, et Toscane est bien en main. On voit ma monitrice derrière. Je souris et sors.

Une fois dehors, je me dirige vers le haras d'un pas rapide. Bien décidée à ne pas perdre des secondes précieuses à passer avec Missouri, je prends tout les raccourcis possible, et quand la grande grille est enfin en vue, je souris et la franchis en courant -enfin presque-. L'odeur si agréable du foin, des crins et du crottin me chatouille les narines. Sans rien voir d'autre que la rangée de box de Missouri, je me dirige à pas rapide vers son box. En arrivant, il me regarde sans pour autant passer la tête par dessus la porte du box. Finalement, il la passe, et me renifle. Je le laisse faire et lui caresse le chanfrein. Il lève la tête et cherche des friandises. Je souris et pose ma main à plat. Il se met à la lécher et je n'ose pas l'enlever. Il lève la tête, et continue de chercher. Je sors de mon sac une carotte. Je la lui donne et il la mange rapidement. Une fois qu'il à fini, il me donne un léger coup de tête pour en avoir encore une. Je lui fais une caresse sur le chanfrein et entre les deux naseaux. Après quoi je sors le licol de mon sac.

-Allez mon beau, recule. Comme il fait beau, tu vas au paddock.

Il recule, et j'ouvre la porte du box. Avant de lui passer le licol, je lui flatte l'encolure. Je lui passe la muserolle et passe le dessus de tête dans la boucle. Je rajoute la longe, et avant de sortir, je vérifie qu'il n'est pas blesser. Je passe la main sur les membres, aucune chaleur, aucun engorgement. Idem aux postérieurs. Aux sabots maintenant. Rien non plus. Parfait. Cette fois, je sors et prends le temps de fermer la porte. Je l'attache à la barre d'attache et sors mes brosses. Je prends le bouchon et commence à le brosser sur la croupe. La brosse enlève la poussière et rends le poil plus claire et plus brillante. Je termine le côté droit et passe au côté gauche, qui est un peu plus sale. Même mouvements. Une fois fini, je l'entoure de mes bras. Une petite ampoule c'est allumée dans ma tête. Je le détache et l'emmène au paddock.

--Paddock

Ravie de la bonne heure que l'on vient de passer, je souris en l'emmenant à la barre d'attache. Je fais le noeud, et refais un pansage, mais en plus long. Tout d'abord, le cure pied. Je lui fais sentir. Je dois encore insister pour me donner le pied, mais il me le donne. J'espère que ça s’arrangera. Je dégage la sole et le passe aussi entre le fer et la sole. Quand il est propre, prends le postérieur. Je commence par enlever un petit cailloux et je finis de le nettoyer après. Ensuite, je prends l'autre postérieur, et enfin l'antérieur droit. Je range ensuite le cure pied et prends l'étrille. Comme d'habitude, je la passe avec des mouvements circulaires sur les parties charnues comme l'encolure et la croupe. Quand elle est trop sale, je la tape contre le mur, et la saleté s'en va. Après l'étrille, vient le tour du bouchon. Je le passe sur les parties osseuses, les membres et le passage de sangle. La brosse douce est la dernière brosse à passer. Je la passe d'abord à contre sens, puis dans le sens du poil, et enfin, je la frotte contre l'étrille. Le pansage fini, je regarde ma montre. 18h. Il faut que je parte. Je mets mon visage dans ses crins. Je passe cinq bonnes minutes comme ça, et le ramène au box. En fermant la porte, je lui fais un bisous.

-Je ne pourrai pas venir demain... Ni après demain... Tu ne peux pas savoir comment tu va me manquer... Alors à vendredi, Missouri...