Box d'Indian

« La vie n'a pas de prix. »

Indian, encore un de mes nombreux chevaux. Je faisais bien des folies en ce moment ! Je n'étais même pas capable d'aller le voir et de m'occuper de lui, alors qu'il n'était arrivé qu'hier. Je ne l'avais pas encore vu, juste une fois, vite fait. Je ne l'avais pas essayé, pas monté, pas touché, rien. Une amie me l'avait mise au paddock en découvrant l'état du box : le bois était rongé, le bel étalon développé des tics. Ce n'était pas mon seul cheval qui faisait ça, Ferla avait la même chose. Je me dirigeai donc vers les prés et passai devant le paddock de Caution. J'en profitai pour lui chatouiller le nez, et continuai d'avancer. Quelques mètres plus loin ; je l’aperçu. Il était en compagnie d'un autre cheval bai, que je ne connaissais pas. Je l’appelai, l'étalon vint vers moi automatiquement. Je ne l'attrapai pas tout de suite, le laissant me sentir. On se découvrait l'un et l'autre, on prenait le temps. Indian avait l'air pour le moins gentil, et attachant. Je passai mon licol plat vers pomme sur sa tête, et inspectait la couleur. J'avais acheté tout un ensemble vert pour ce cheval, et j'avais bien fait. J'ouvris la porte du paddock et sortis calmement, heureuse.

On était maintenant dans le couloir de mon domaine, dans le large couloir parsemé d'anneaux d'attaches. Seulement cinq box étaient pris, les autres attendaient calmement un heureux propriétaire. J'attachai rapidement le cheval et me tournai vers mon étalon préféré, Magic. Je lui adressai un sourire et me dirigeai vers mon écurie pour aller chercher ma boîte de pansage. Au passage, je pris mes bandes de travail vertes pommes, achetées avec tout l'équipement qui restait. Seychelles, mon amie qui l'avait mis au pré avait oublié de lui mettre sa couverture, il était donc tout sale. Je sortis de ma boîte une étrille américaine que je passai rapidement sur ses parties charnues. Puis, je passai enfin le bouchon ; pour moi le pansage était terminé. J'admirai le résultat. Je pouvais maintenant découvrir ces milliers de tâches qui parsemaient son corps fuselé. Presque aucune trace de boue n'avait résisté ! Je pris mes bandes de travail vertes pommes et les passai autour de son antérieur gauche et de son postérieur droit. Je bandai les deux membres restants avec des bandes blanches de compétitions. L'ensemble lui allait à merveille ! Je déposais sur son dos mon tapis vert puis mon amortisseur en mouton blanc, puis pour finir ma selle en cuir noire. Je mis vite fait un filet à muserolle croisée (avec une muselaine verte) et admirai le résultat final : je devais être groom !

« La vie n'a pas de prix. »

Indian ne sortait pas tellement du paddock enneigé. j'avais bien du mal à le distinguer, avec sa robe si blanche. Heureusement que ses taches étaient là ! Je m'approchais de lui, avec mon licol vert pomme, couleur qui lui allait le mieux. Je lui passai sur la tête, et caressai son dos recouvert de glace. J'avais oublié de lui donner une couverture, j'en avais récemment acheté une. Je sortis Indian du paddock et l'emmenai vers l'écurie de mon domaine, le domaine d'Ecaussines. Nous étions maintenant protégé du froid, et j'allais pouvoir faire quelque chose à sa robe. J'attachai la longe à un des anneaux d'attaches, et fis un magnifique noeud. Je me dirigeai maintenant vers la sellerie dans le but de récupérer ma boîte de pansage. Je la mis dans ma main droite, et pris ma tondeuse dans l'autre main. Je déposai le tout aux pieds de mon cheval, et flattai son encolure. Je sortis de ma boîte une brosse dur, avec le quel je débarrassai sa robe de toute poussière. Une fois bien propre, je démarrai ma tondeuse.

- Allez, tu vas être rasé mon beau !

Je passai la tondeuse près de ses oreilles, histoire de vérifier qu'il n'est pas peur. Indian serra les fesses. J'arrêtai immédiatement le bruit, et flattai son encolure. Une fois bien calme, je la passai sur son dos. Les premières touffes de poils tombaient sur mes pieds, le tacheté frissonna. En quelques minutes, il allait perdre presque tout son pelage. Son dos était maintenant recouvert d'un fin pelage, sauf au milieu où on allait poser le tapis et la selle. Je descendis petit à petit, commençant le ventre. J'allais faire une tonte de chasse, laissant le pelage des membres et la forme du tapis. Je remontai vers l'encolure, essayant de garder un appuie régulier. En fin de compte, j'allais laisser la moitié de la tête poilue. Une fois le côté droit fait, je poussai Indian et me mis de l'autre côté. Il avait maintenant une robe de plusieurs couleurs. Je regardai le sol, qui était jonché de poils noirs et blancs. C'était déjà presque fini, ma monture commençait à ressentir le froid environnent.

- C'est bon maintenant, c'est terminé.

De suite, je lui passai une couverture polaire sur le dos. Je ne voulais pas qu'il prenne froid, sous le risque de le voir partir. Je passai un coup de balais, et le remis dans son paddock. « Au revoir, bonhomme. ».

« Dimanche 26. »

Je courrai vers le paddock de mon étalon, voulant éviter de trop me mouiller. J'en avais marre de la pluie, de toute cette eau qui ne cessait de tomber du ciel. C'était une chance pour certain pays, mais je détestais ça. Je devais renoncer aux balades, et aux terrains de cross. J'étais obligée d'aller me tremper jusqu'aux os pour aller m'occuper de mon appaloosa, mais après tout, c'était normal. Le cheval était tout au fond du paddock, content de me faire languir à l'entrée. Je passai dessous, et secouai le seau de grain qui avait été posé sous le auvent de mon domaine. L'étalon prit son temps pour venir me voir. Je m'impatientai, et l'attrapai par le licol qu'il avait déjà sur le bout du nez. Je ne voulais pas rester une seconde de plus sous la pluie alors que j'étais malade. Je mis ma longe sur le licol, et grimpai sur le dos de la bête, couverte par une couverture polaire. Je pressai les jambes, le faisant partir au petit trot pour rejoindre le plus rapidement possible le domaine d'Ecaussines.

Une fois bien au chaud, je descendis de mon cheval et attachai la longe à un anneau. Je baissai la tête vers mes mains encore humides, j'avais vraiment très froid. Mon cheval se secoua, m'éclaboussant encore plus. Ce n'était décidément pas ma journée. J'enlevais a couverture bleu, et admirai son poil noircie par la terre et la boue. C'est vrai, je m'occupais de moins en moins de mes chevaux, et je m'en voulais énormément. Mais j'étais en vacances pendant deux semaines, et j'allais pouvoir me donner à donc avec Indian sur les terrains de cross. Je pris des brosses, et les passaient doucement sur le corps encore chaud de l'appaloosa. Je me dépêchai pour éviter le gonflement de mes mains, soufflant parfois dessus pour les réchauffer. Je ne cessai de me plaindre, mais il fallait que j'ouvre les yeux. Je changeai de brosse, prenant maintenant un bouchon. Je donnai deux coups, puis abandonnai, fatiguée. Je me retournai vers les boxs se trouvant derrière moi. Les travaux avançaient de plus en plus, j'allais bientôt pouvoir accueillir plus de chevaux. Je pris de la paille fraîche, et la passais sur le corps humide d'Indian. Je découvrais des petites boules dans sa crinière, que j'enlevai délicatement avec un peigne en plastique. Oui, je prenais de plus en plus de plaisir à m'occuper de mes chevaux, tout simplement car je les aimais.

« Première rencontre »

En arrivant au domaine de mon amie Axelle, je me dirigeai vers les paddocks. J'avais décidé, avec l'accord de mon amie, de venir voir le bel étalon Appaloosa, que j'avais promis d'acheter dès que j'en aurai les moyens. Je voulais juste faire un peu connaissance avec lui. Je repérai immédiatement le magnifique étalon tacheté, avec une couverture verte. Je me dirigeai vers son paddock puis je grimpai sur la barrière et je m'assis dessus. J'allais observer un peu l'étalon. Quand il me vit, il leva la tête, pointa ses oreilles dans ma direction. Il hésita entre rester là où il était ou venir me voir. Il choisit la deuxième option et il vînt au pas, sans se presser. Je descendis de la barrière et je fis quelques pas à la rencontre du bel étalon. Je le laissai sentir ma main puis je le caressai. Le bel étalon avait le poil doux.

"Alors mon grand, comment tu vas ?" lui murmurai-je.

Je donnai une carotte à Indian. Il me regarda, les yeux brillants, avant de prendre délicatement la carotte pour la manger. Je continuai à le caresser. Il enfouit ses naseaux dans ma main. Avec un sourire, je me dirigeai vers l'abri de l'étalon. Il me suivit. Je mis dans sa mangeoire trois morceaux de pain. Il les mangea avec plaisir. Je me mis à courir dans le pré. D'abord hésitant, Indian finit par prendre le galop pour me poursuivre.

"Eh, c'est pas du jeu ! Tu vas plus vite que moi !" lançai-je à l'étalon.

Il continuait à me poursuivre. Quand il arriva à ma hauteur, je fis un brusque demi-tour. Emporté par sa vitesse, il fut moins rapide que moi. Notre jeu dura un petit moment puis je me laissai tomber à genoux dans le pré. Indian me rejoignit et enfoui ses naseaux dans mon cou. Il me chatouilla. En souriant, je me levai et caressai l'étalon tacheté.

"On va devenir de grands amis tous les deux !" murmurai-je à l'étalon.

Je lui fit un bisou entre les naseaux puis je quittai l'enclos de l'étalon tacheté.

« Première monte »

J'ouvris la barrière du paddock où j'allais installer mon autre nouveau cheval de la journée, un étalon Appaloosa dénommé Indian. Je l'avais déjà vu en vrai, j'avais craqué pour lui en allant au domaine de mon amie Axelle. Et il y eut une super bonne nouvelle, elle me dit qu'il était à vendre ! Je sautai sur l'occasion et maintenant, il était à moi. J'avais déjà fait un peu connaissance avec le bel étalon tacheté en allant jouer un peu avec lui, dans son pré au domaine d'Axelle. Je parcourus tout le pré, en long, en large et en travers pour m'assurer qu'il n'y avait aucune plante toxique. Je n'en trouvais aucune. Dans les prés de mon domaine, il y avait aussi des abreuvoirs automatiques, sous les abris. J'enclenchai celui ci jusqu'à ce que je juge le niveau d'eau suffisant. A côté de l'abreuvoir automatique, il y avait une mangeoire. J'y mis une ration de granulés. Pour terminer, à côté de la mangeoire, je mis du foin. Le paddock était maintenant prêt à accueillir son nouvel occupant.

J'allai chercher moi même Indian au domaine de mon amie Axelle. Je lui mis son nouveau licol, j'attachai la longe des deux côtés et j'enfourchai l'étalon. Je le montai au pas, tranquillement jusqu'au Domaine de la Lumière Éternelle. Je le conduisis dans son nouveau pré et je refermai la barrière derrière moi. Je mis pied à terre et j'allai attacher l'étalon tacheté sous l'abri (ou il y avait deux anneaux d'attache). J'entrepris de lui faire son pansage.

"C'est nouveau tout ça, hein ?" dis-je à l'étalon.

J'étrillai l'étalon avec des mouvements circulaires sur les parties charnues de son corps. Ensuite, je le bouchonnai et je lui passai la brosse douce. Avec le démêlant, je démêlai la crinière et la queue du bel étalon tacheté. Parfaitement tranquille, il se laissait faire. J'y passai un moment. Je lui nettoyai les yeux, les naseaux et les commissures des lèvres avec une éponge. Je terminai par le curage de ses sabots, que je graissai. Je détachai l'étalon et je lui enlevai le licol. Je lui donnai un morceau de pain et une carotte puis, d'un mouvement souple, j'enfourchai à nouveau l'étalon. Il ne manifesta aucune défense. Je lui demandai le pas. J'étais sur le dos de l'étalon, à cru et sans filet ni licol. J'essayai de le guider à l'aide de mes jambes, de mon poids du corps et de ma voix. Surtout de ma voix. Je lui dis plusieurs fois "Gauche" et "Droite". Je le fis passer au trot avec ma voix mais je mis un peu de jambes pour lui faire comprendre ce que j'attendais de lui. Je le fis trotter en faisant des changements de directions. Je finis par le repasser au pas. Il avait un peu de mal, mais il était plein de bonne volonté et il comprenait vite.
Je lui demandai le trot, puis le galop. Là aussi, je lui fis faire des changements de directions. Je terminai par quelques transitions aux trois allures. Je passai mes bras autour de l'encolure de l'étalon et je lui murmurai :

"Tu es aussi génial que tu en as l'air !"

Je mis pied à terre et je donnai une carotte à Indian. Puis, après un bisou et une dernière caresse, je quittai son paddock en refermant bien la barrière derrière moi.

« Découverte »

J'arrivai tranquillement au paddock d'Indian, un étalon appaloosa arrivé dans mon domaine la veille. Je posai mes affaires sur la barrière. J'avais décidé de découvrir comment se comportait l'étalon sous une selle dans la discipline qu'il connaissait le mieux, une balade. J'avais envie d'apprendre à connaître ce bel étalon, désormais à moi.
En entrant dans le pré, je déposai le matériel sur la barrière, à côté de l'abri. Dès qu'il me vit, le bel étalon vînt vers moi au petit trot, tranquillement. Il n'avait jamais été traumatisé, ça se voyait dans la confiance qu'il m'accordait alors qu'il ne m'avait vue que deux fois. Nous allions faire des merveilles ensemble, je le sentais.
Je laissai l'étalon venir vers moi, un licol dans la main. Quand il arriva, je le laissai me sentir puis je le caressai. Ensuite, je lui mis son nouveau licol. J'y attachai la longe et je guidai le bel étalon tacheté jusqu'à l'abri, où je l'attachai à l'anneau de l'abri. Tranquillement, il attendit. J'étrillai les parties charnues puis je passai le bouchon sur toute la robe de l'étalon tacheté. Je démêlai sa crinière et sa queue avec le démêlant. Je lui nettoyais les yeux et les naseaux avec une éponge puis je lui curai les pieds. Maintenant parfaitement propre, l'étalon attendait la suite. J'entrepris de seller l'étalon. Je posai doucement mon nouveau tapis de selle, maintenant à Indian. Je fis la même chose pour mon nouvel amortisseur et pour ma nouvelle selle. Elle convînt parfaitement au dos d'Indian, ce dont je fus contente. Je dégarrottai et je sanglai. L'étalon resta tranquille. J'avais connu des chevaux qui mordaient où qui s'agitaient pendant qu'on serrait la sangle. Ce n'était pas le cas d'Indian. L'étalon avait un bon caractère. Je le caressai avec gentillesse.

"Tu es un véritable amour, mon grand. On va bien s'entendre !" dis-je à l'étalon.

Je me plaçai devant lui et je lui étirai les antérieurs pour enlever les plis sous la sangle. Ensuite, je lui mis des guêtres, des cloches et des protèges-boulets. Dans mon domaine, chaque cheval avait son propre matériel (harnachement, matériel de pansage, protections, couverture(s)...). Une fois les protections mises, j'enlevai son licol à Indian et je l'attachai autour de son cou. Je lui mis son nouveau filet, tout neuf, que j'ajustai à sa tête. Avec patience, il se laissa faire.

"C'est bien mon grand !" lui dis-je quand il fut harnaché.

Je détachai le licol du cou de l'étalon. J'attrapai mes gants et ma bombe puis, j'emmenai l'étalon devant le paddock. Je ressanglai et je descendis mes étriers. Je mis le pied à l'étrier et j'enfourchai l'étalon tacheté avec souplesse et j'attéris sur la selle avec légèreté. Je rassemblais mes rênes et nous quittâmes le Domaine de la Lumière Éternelle.

____________Balade____________

Je rentrai le bel étalon dans son paddock et j'attachai le licol autour du cou d'Indian. Je me débarrassai rapidement de ma bombe et de mes gants. Je détachai la sous-gorge et la muserolle de l'étalon tacheté puis je lui enlevai le filet. Je remis le licol normalement. Je remontai les étriers et je dessanglais. Je retirai la selle, l'amortisseur et le tapis. Pour terminer, je lui enlevai ses guêtres, ses cloches et ses protèges-boulets.
J'entrepris de faire le pansage de l'étalon. Je l'étrillai, je le bouchonnai et je lui passai la brosse douce. Je démêlai sa crinière, que je désépaissis. Je démêlai aussi la queue, que je coupai juste en dessous du boulet. Ensuite, je nettoyais les yeux et les naseaux de l'étalon avec une éponge. Pour finir, je lui curai et je lui graissai les pieds. Comme il vivait au pré, je décidai de lui mettre une couverture pour la nuit, qui étaient encore froides malgré l'amélioration du temps et des températures. Une fois bien emmitouflé dans la couverture, je donnai une pomme et une carotte à l'étalon, qu'il mangea avec plaisir. Je lui fis un câlin et un bisou puis je lui enlevai le licol. Je détachai la longe de l'anneau et je quittai le paddock avec tout le matériel.

« Oh non ! »

J'arrivai à côté du box d'Indian. Je dépose mon matériel à côté de son box, avec l'intention de le longer un peu.

"Indian ?" appelai-je, pensant qu'il ne m'avait pas entendu.

Pas de réponse. Je regardai. Il était au milieu de son paddock, la tête basse et les oreilles en arrière. J'ouvris la porte du paddock et j'y entrai. Quelque chose n'allait pas. Je le voyais. Plus que ça, je le sentais. Indian releva un peu la tête et avança vers moi. Avec stupeur, je vis qu'il boitait. Immédiatement, j'allai chercher le licol et la longe que j'avais déposé à côté de l'entrée du paddock. Je retournai dans le paddock et je passai le licol à mon cheval, très inquiète. Je l'emmenai sous l'abri et je l'attachai. Il me suivit en boitant fortement. J'observai l'étalon. Je reculai un peu et je vérifiai ce que j'avais aperçu de loin. Il boitait de l'antérieur droit. Je passai donc à la droite de l'étalon tacheté et je vis une longue plaie qui allait du bas du genou jusqu'au milieu du boulet. L'étalon saignait abondamment.

"Mon pauvre ! Qu'est-ce que tu t'es fait ?" fis-je au cheval avec inquiétude. "On va voir ça."

Je l'attachai à l'anneau du mur de l'abri. Je composai le numéro du vétérinaire et je lui décrivis la plaie. Il me décrivit les soins à procurer au cheval. Une fois que j'eus raccroché, j'emmenai Indian à la douche et je l'attachai à l'anneau. J'allai rapidement à la sellerie et, dans l'armoire à pharmacie, je récupérai antiseptique, bandage et tout ce que j'avais besoin pour faire les soins de l'étalon. Indian avait la tête basse et les oreilles en arrière. Je lui donnai un médicament anti-infectieux, conseillé par le vétérinaire. Quand il l'eut pris, j'entamai les soins. Je commençai par examiner attentivement la plaie. Elle était longue et profonde. Elle saignait beaucoup et du pus se mêlait au sang. En plus, l'antérieur était très enflé.Je pris une éponge humide et j'entrepris, avec prudence, de nettoyer la plaie et d'en retirer les copeaux de bois qui s'y trouvaient. Je fis cette opération avec délicatesse et douceur, tout en observant les réactions d'Indian. Bien que je voyais qu'il avait mal, je vis aussi qu'il faisait d'énormes efforts pour ne pas bouger.

"C'est bien mon grand, c'est bien." murmurai-je à l'étalon avec inquiétude.

Quand j'eus passé toute la plaie à l'éponge et que j'eus enlevé les saletés, je pris le jet d'eau et je le réglai à jet doux. Je le passai sur le membre blessé d'Indian. Il tressaillit de nombreuses fois mais il ne dit rien, à part qu'il releva trois fois son antérieur blessé. Une fois bien propre, j'appliquai un antiseptique sur la plaie, à l'aide d'une compresse stérile. Pour finir, je posai plusieurs compresses stériles tout le long de la plaie et j'entamai le bandage. Je le serrai bien, sans pour autant empêcher la circulation. J'avais lu quelque part qu'un bandage mal serré est pire que pas de bandage du tout. Pour finir, j'attachai le bandage avec un morceau de sparadrap. Pour protéger la jambe, par dessus le bandage, j'y enroulai une bande rouge. Maintenant, la plaie était propre. Il fallait attendre. J'étais vraiment inquiète pour l'étalon. Quand j'eus fini d'enrouler la bande autour de la jambe de l'étalon, je lui caressai le chanfrein et je lui donnai un morceau de pain. Il le mangea mais avec moins de plaisir que d'habitude. Je ne savais pas comment il s'était fait ça, mais ça pouvait être n'importe comment étant donné qu'il vivait en paddock. Je savais qu'il n'y avait rien de dangereux pour lui, normalement. J'entrepris de faire le pansage de l'étalon. Je commençai par l'étriller puis je le bouchonnai et je lui passai la brosse douce. Je démêlai sa crinière et sa queue puis je lui nettoyais les yeux et les naseaux avec une éponge. Je terminai par lui curer les pieds.

"Qu'est-ce que tu t'es fait, mon grand ?" demandai-je à l'étalon en le caressant longuement. "Le vétérinaire a dit au box, Indian. Ça ne va pas te plaire mais tu dois bouger le moins possible."

Je détachai l'étalon et je l'emmenai brouter un peu. Puis, je l'emmenai dans son box. Même s'il vivait au pré, il y avait un box toujours prêt pour lui, avec sa plaque pour la porte, ce dont je me félicitai ce jour là. Je lui enlevai le licol et je vérifiai la bande. Puis, je donnai une carotte à l'étalon et après un bisou, je le laissai tranquille.

« Voyons voir ... »

Très tôt le matin, j'arrivai à la sellerie et je récupérai le matériel de pansage ainsi que de soins pour m'occuper d'Indian. Il s'était blessé au paddock et j'ignorais comment. La plaie était profonde et elle saignait abondamment, laissant aussi s'écouler du pus. J'avais du mettre Indian au box suite à l'appel au vétérinaire mais je savais qu'il ne supportait pas ça. Je me demandai comment l'étalon tacheté allait réagir. Je me dirigeai vers la douche et je déposai tout le matériel à côté puis j'allai voir Indian et je regardai par dessus la porte du box. Indian tournait dans son box en secouant la tête, s'arrêtant parfois pour gratter la porte. Il ne prêtait aucune attention au fait qu'il boitait malgré la douleur qu'on pouvait lire dans ses yeux, mélangée au stress. Je me saisis du licol et de la longe puis je rentrai dans le box. Indian s'arrêta de bouger et me regarda venir.

"Du calme mon grand, du calme." murmurai-je à l'étalon.

Il me regardait avec un regard presque suppliant. Je lui tendis un quartier de pomme, qu'il mangea. Je lui passai ensuite le licol et j'attachai la boucle, après avoir caressé l'étalon tacheté. Je le sortis du box. Il boitait toujours fortement mais ça ne l'empêcha pas de me bousculer pour sortir plus vite. Quand je tirai sur la longe, il releva la tête et huma l'air après s'être immobilisé. Je le laissai faire. Puis, je le conduisis à la douche.

"Voyons voir l'état de ton antérieur." fis-je à l'étalon.

Je passai à droite du cheval et je commençai à défaire la bande rouge que je lui avais mit la veille pour protéger un maximum la blessure. Une fois défaire, je la roulai puis je m'attaquai au bandage, couvert de sang et de pus. J'enlevai ensuite les compresses et je les posai sur la bande à jeter. J'examinai la blessure d'un oeil critique. Elle n'était toujours pas belle et le sang coulait toujours abondamment, accompagné par du pus. Je passai ma main autour de l'antérieur (sans toucher la plaie). Il avait légèrement désenflé. Ce n'était pas ça (toujours enflé) mais c'était une amélioration notable. J'attrapai le jet d'eau et je vérifiai le mode (jet doux). Je l'ouvris et je passai l'antérieur droit d'Indian à l'eau pour nettoyer la plaie. L'étalon tacheté avait les oreilles en arrière et il releva l'antérieur plusieurs fois mais à part ça, il ne tenta pas de se défendre et de m'empêcher de faire les soins. Quand j'estimai que la plaie était bien propre, j'arrêtai le jet d'eau. Je passai un antiseptique sur la plaie à l'aide d'une compresse stérile puis j'en déposai tout le long de la plaie (des compresses stériles) et j'entamai le bandage, avec une nouvelle bande propre. Quand j'eus fini de faire le bandage et que je le jugeai bien fait, je remis la bande rouge (pas trop sale) pour protéger l'antérieur. Indian examinait mes faits et gestes et je voyais qu'il avait mal. Cependant, en amour qu'il était, il avait compris que je l'embêtai pour son bien donc il ne se défendait pas. Quand j'eus remis en place la bande rouge, j'allai jeter l'ancienne bande et les compresses utilisées à la poubelle et je rangeai le matériel de soins dans l'armoire à pharmacie (réservée aux chevaux) de la sellerie de mon domaine. Je retournai à la douche et, après avoir caressé Indian, j'entamai son pansage. Je passai l'étrille, la brosse douce et le bouchon, non sans lui enlever une tique. Je démêlai sa crinière et sa queue à l'aide du démêlant puis je lui passai l'éponge pour lui nettoyer les yeux et les naseaux. Je terminai par curer et graisser ses pieds, en faisant bien attention à l'antérieur droit. Je donnai les trois quartiers de la pomme qu'il me restait et je le caressai.

"Sa va aller, mon beau, sa va aller. Tu seras vite sur pied et tu pourras retourner au paddock." lui dis-je.

Je détachai la longe et, malgré qu'il boitait fortement, j'emmenai Indian faire le tour du domaine au pas, en ne passant que sur du plat, de manière à le détendre un peu. Malgré sa blessure, il était jeune et énergique et je savais qu'il aurait du mal à tenir au box un moment. Je lui interdisais de trotter mais je le fis marcher environ une heure et demie. Puis, je le ramenai au box et je lui fis un câlin. Je refermai la porte du box derrière moi et je retournai à la douche. Je récupérai le matériel d'Indian et j'allai le ranger à la sellerie, à sa place.

« Amélioration... »

En arrivant au domaine, à 6h et demi du matin, je me dirigeai vers la sellerie. J'attrapai le matériel de pansage d'Indian et, dans la pharmacie, je pris un bandage, une boite de compresses stériles et un antiseptique. Je me dirigeai ensuite vers la douche et j'y déposai le tout. J'allai jusqu'au box d'Indian munie d'un licol et d'une longe. Je regardai par dessus la porte. Stressé, Indian tournait dans son box, s'arrêtant parfois pour gratter de l'antérieur droit (blessé). Il secouait la tête et ses oreilles étaient plaquées en arrière. Je soupirai. S'il forçait sur son antérieur blessé, il risquait de garder une plaie ouverte longtemps, et je craignais qu'il ne supporte pas le box beaucoup plus longtemps. Je ne pouvais pas le laisser au paddock, il risquait de faire des efforts et c'était hors de question. Quand il me vit à la porte, Indian s'arrêta, me regarda et pointa ses oreilles en avant.

"Tu sais, plus tu vas faire ça, plus longtemps tu resteras au box." dis-je à l'étalon.

J'ouvris la porte et je rentrai dans le box. Je passai le licol à l'étalon tacheté et j'attachai la boucle. J'attachai la longe au licol et je conduisis doucement l'étalon jusqu'à la douche, puis je l'attachai. Il boitait toujours autant. Je retirai la bande rouge qui protégeait l'antérieur et je la roulai. J'enlevai le bandage et les compresses stériles, couverts de sang et de pus. J'observai attentivement chaque millimètre de la blessure. Il n'y avait presque plus de pus. La blessure saignait toujours mais un tout petit peu moins et elle avait meilleur aspect. Malgré ça, elle ne se refermait pas encore. Je décidai d'appeler le vétérinaire, pour qu'il viennent recoudre la blessure. Agité comme il l'était, Indian la rouvrirait certainement à peine fermée donc seule solution, les points. Dans une brève discussion téléphonique avec le vétérinaire, il me dit qu'il arrivait dans une dizaine de minute. Il me dit de nettoyer la plaie comme je le faisais les jours précédents mais sans mettre l'antiseptique. Une fois que j'eus raccroché, je pris le jet d'eau (toujours réglé à jet doux) et je nettoyais la blessure à l'eau. J'entendis la camionnette de vétérinaire s'arrêter dans la cour. J'arrêtai le jet d'eau. Le vétérinaire me salua et examina la blessure d'un oeil critique. Il me demanda comment l'étalon s'était fait ça et depuis combien de temps il l'avait. Je répondis que je ne savais pas et qu'il s'était fait ça quatre jours auparavant, le jour ou je l'avais appelé. Il acquiesça et donna un calmant à Indian. Il attendit quelques minutes. Indian baissa la tête, signe que le calmant agissait. Le vétérinaire commença alors à recoudre la plaie, sous mon regard attentif. Quand il eut fini, il me laissa appliquer un petit peu d'antiseptique sur la plaie recousue puis je le payai et il s'en alla. Je posai les compresses stériles tout le long de la blessure puis je fis un bandage avec une bande parfaitement propre. Quand j'eus terminé, je remis la bande rouge pour protéger l'antérieur blessé. Indian était toujours dans les vapes.

"C'est bien mon grand. Sa guérira mieux comme ça, et certainement plus vite aussi. Tu pourras retourner au paddock quand ça ira mieux. Mais je t'en supplie, ne fait pas sauter les points." fis-je à l'étalon en lui frottant le front.

Tant qu'il était dans les vapes, j'entrepris de faire son pansage. Je l'étrillai, je le bouchonnai et je lui passai la brosse douce. A l'aide du démêlant, je démêlai sa crinière et sa queue. Je lui nettoyais les yeux et les naseaux avec une éponge et je terminai par lui curai les pieds. Il ne bougea pas et ne protesta pas. J'allai jeter les compresses stériles et la bande usée puis je ramenai le matériel de pansage d'Indian à la sellerie. Je revins et je caressai longuement l'étalon. Puis, je le détachai et je le ramenai dans son box, le calmant faisant toujours effet. Je lui enlevai le licol et je quittai le box, refermant bien la porte derrière moi.

« Ça s'améliore »

J'arrivai au Domaine de la Lumière Éternelle très tôt le matin. J'allai à la sellerie et je pris le matériel de pansage d'Indian ainsi que des compresses stériles, un bandage et un antiseptique. Je portais tout ça à la douche et je revins à la sellerie où je récupérai le licol et la longe d'Indian. Je me dirigeai ensuite vers le box d'Indian. En regardant par dessus la porte, je vis l'étalon tacheté, la tête basse et les oreilles en arrière. Quand il m'entendit, il releva un peu la tête et me regarda.

"Dès que tu iras mieux, je te remettrai au paddock mon grand, je me rend bien compte que tu n'es pas heureux en box, mais c'est pour ton bien." dis-je à l'étalon.

J'ouvris la porte du box et j'y entrai. Je caressai la belle tête de l'étalon tacheté puis je lui passai le licol et j'attachai la boucle. Je fixai la longe au licol puis je conduisis Indian jusqu'à la douche et je l'attachai. Il releva la tête et huma l'air. Je souris. Il était beaucoup plus heureux dehors que dedans. Je reculai de quelques pas et j'examinai l'étalon. Il était superbe. J'étais contente qu'Axelle ait accepté de me le vendre et je ne regrettai absolument pas mon choix de l'avoir acheté. Je passai à la droite de l'étalon et je défis la bande rouge qui protégeait l'antérieur blessé. Je défis ensuite le bandage puis j'enlevai les compresses. La blessure avait déjà meilleure mine. Elle saignait légèrement mais beaucoup moins. Les points amélioraient grandement l'aspect de la blessure. Docile, Indian se laissa faire, il se contentait d'observer mes gestes. Je pris le jet d'eau et je le passai sur la jambe (à jet doux) pour nettoyer le sang qu'il y avait. Une fois bien propre, j'éteignis le jet d'eau et je passai ma main sur le membre, sans toucher la blessure. Il n'étais pratiquement plus enflé. Indian boitait toujours, mais moins. Je séchai un peu la blessure en y passant des compresses stériles puis j'en posai des propres le long de la blessure. Je fis un bandage avec une nouvelle bande puis je remit la bande rouge pour protéger le membre. Je caressai Indian et je lui donnai une carotte, en récompense à sa docilité et à sa bonne volonté. Il la mangea avec plaisir puis regarda à nouveau au loin.

"Le paddock te manque hein?" lui dis-je en lui frottant le front, geste qu'il adorait.

Cet étalon était vraiment un amour, même avec un moral bas. J'entrepris de faire le pansage de l'étalon tacheté. J'étrillai les parties charnues de son corps avec des mouvements circulaires puis, pour enlever le reste des saletés, je passai le bouchon. Pour terminer, je lui passai la brosse douce. A l'aide du démêlant, je démêlai sa crinière puis je la désépaissi. Je démêlai la queue et je la coupai juste au dessous du boulet. Ensuite, je jetai les crins coupés à la poubelle. Je nettoyais les yeux et les naseaux d'Indian avec une éponge puis je lui curai et je lui graissai les pieds. Une fois bien propre, je ramenai le matériel à la sellerie et je rangeai tout à sa place puis je détachai Indian et je l'emmenai faire un petit tour au pas, tranquillement dans le domaine. Je le laissai brouter puis je le ramenai dans son box. Je lui enlevai le licol, je lui donnai un morceau de pain, je lui fis un câlin et je quittai le box, refermant soigneusement la porte derrière moi.