Box de Nicki

Accoudée à la barrière du paddock, je regardai tendrement ma nouvelle dp, une splendide jument KWPN à la robe alezan et aux crins ébouriffés à force de faire la fofolle. Ayant détendu un léger bruit, je me retournai mais, ne constatant rien d'anormal je tournai la tête pour voir celle de Nicki à quelques centimètres de mon nez.
Elle souffla un grand coup par les naseaux et cela fit voler ma frange. Fière d'elle, elle fit mine de se retourner mais je la rappelai d'un doux mais ferme:

- Nicki, te sauve pas, c'est l'heure de rentrer.

Elle pivota à demi sur elle-même et me fixa durant quelques secondes avant de comprendre et d'accepter à contrecœur de me rejoindre. J'ébouriffai son toupet d'une main affectueuse et lui tendit un quartier de pomme, soucieuse de ne pas être pour elle qu'un barrage de contraintes.

Elle accepta de bon cœur mon "offrande" et j pus lui passer le licol sans craindre qu'elle fasse demi-tour au galop. Je tirai doucement sur la longe pour la faire avancer. Nicki résista quelques instants mais, sachant qu'elle cherchait à me tester, j'insistai sans pour autant élever la voix:

- Allez ma belle, de toute façon tu vas vite t'ennuyer si tu restes plantée là, tel un piquet.

Elle me lança un regard réticent mais je ne cédai pas et elle comprit relativement vite ce qu'elle devait faire. Je n'avais jamais apprécié cette période où il fallait insister régulièrement pour fixer des limites à son cheval ou sa dp mais je savais également que c'était un passage obligatoire pour partir sur de bonnes bases.

Frissonnant dans l'air du soir, je me dépêchai de rentrer à l'écurie, Nicki sur les talons. Je cherchai le box de cette dernière et l'y attachait. Je la caressai du bout des doigts avant de partir chercher quelques brosses en sautillant pour me réchauffer.

En chemin, je constatai également que le Haras avait acquis bien des nouvelles têtes. Je jetai un œil à ma montre et me mis à sautiller plus vite. Devant la sellerie, je bataillai pour ouvrir la porte qui semblait réticente à vouloir me laisser passer.

Après 5 minutes d'acharnement, je parvins à me faufiler à l'intérieur de la pièce et farfouillai dans les grands bacs contenant les différentes brosses et quelques cure-pieds mis à part. J'en sortis un cure-pied, une étrille américaine, un bouchon, une brosse douce ainsi qu'un chiffon.

Je revins vers ma belle alezane et lui montrait le cure-pieds. Elle bougea légèrement la tête et je pris ça comme un: "j'ai compris ce que tu veux faire, vas-y". Je m'appuyai contre son épaule et descendit ma main le long de son antérieur. Nicki leva facilement le sabot et j'entrepris de le décrotter.

Je me relevai et vérifiai les trois autres sabots avant d'échanger le cure-pieds contre l'étrille américaine. Je m'approchai de la croupe de la belle alezane et commença à gratter la couche de terre qui avait séchée le temps du paddock.

Lorsque j'eus fini, l'heure avait tourné et je ne disposais que de peu de temps pour finir ce que j'avais prévu. Je cherchai le bouchon des yeux et je vis que c'était Nicki qui s'en était emparé pour jouer avec. Tout n gardant une main sur son encolure, je m'approchai de sa tête et lui dis, 'un ton amusé:

- C'est pas que ça me gêne que tu joue avec ce bouchon, mais je vais devoir te l'emprunter pour te rendre toute belle, Nicki.

Tandis que ces mots se frayaient un chemin dans l'esprit de la belle alezane, j'approchai ma main de la brosse et, tout en surveillant la jument d'un œil, je la soulevai et la ramenai à moi. Je ne sais pas si il y avait une raison pour que je lui donne une pomme mais c'est ce que je fis et Nicki parut apprécier le geste.

Je ne pus que passer un léger coup de brosse douce et effleurer la robe chocolat de la belle avec le chiffon. Après cela, je partis ranger les brosses. Le temps que je n'avais pu passer sur le pansage, je le récupérai e caresses. Caresses douces, courtes longues, allant de l'effleurement à la presque fusion.

Je me détachai à regret de Nicki et déposai un baiser sur ses naseaux veloutés. Je tirai sur la longe et rentrai Nicki à l'intérieur de son box. Tout en déposant un baiser sur ses naseaux veloutés, je murmurai, rien que pour nous deux:

-Demain, je reviendrai ma belle, c'est une promesse.

Essoufflée, je franchis la porte des écuries au pas de course. Pour me calmer, je caressai un ou deux chevaux puis je repartis d'un pas plus calme vers Nicki. Pour excuser mon retard, je lui flattai l'encolure et lui grattouillai la joue. Appuyée contre la porte du box, je lui annonçai:

-Aujourd'hui ou demain, tu vas avoir l'occasion de me montrer ce que tu vaux en saut, ma douce. Je n'ai pas encore décider si ça se fera en longe ou si je te monterai mais bon, ce n'est qu'un détail.

Je réfléchis un instant puis ajoutai:
-Mais une chose est sûre, tu vas aller au pré le temps que prépare notre séance.

Dehors, un vent frais soufflait pour moments et je décidai de mettre une fine couverture à Nicki: pas question qu'elle attrape froid! Je me rendis donc à la sellerie où j'ouvris la porte de mon casier et en sortis une couverture pas spécialement belle mais pratique pour les sorties en extérieur. Je sortis de la sellerie, mon paquet sous le bras.

Je jetai un oeil au thermomètre accroché près du manège et constatai que la température avait légèrement baissé. Je soupirai et me remis en chemin. Nicki commençait à piaffer lorsque je revins près d'elle.

-Eh doucement ma belle, y pas le feu aux écuries, on a le temps.

Je passai un licol à Nicki, ouvris la porte de son box et fixai une longe au licol. La belle alezane, impatiente n'attendit même pas que je me recule pour sortir et faillit m'écraser le pied. Je tirai un coup sec sur la long et lui fis les gros yeux. Je raccourcis la longe et fis un nœud rapide le temps de lui attacher la couverture sur le dos.

Je me reculai pour voir si je n'avais oublié aucune petite sangle. Pour le nombre c'était bon mais il y avait un pan de la couverture qui pendouillait bizarrement e long du flanc de Nicki. Sourcils froncés, je m'approchai de la "bizarrerie" et constatai que j'avais inversé deux "courroies". Maudissant intérieurement mon manque de concentration, j'arrangeai la longe et guidai la jument vers le pré.

Là-bas, j'eus à peine le temps d'ouvrir la barrière et de retirer la longe qu'elle me fila sous le nez. Une esquisse de sourire sur les lèvres, je la regardai s'ébattre joyeusement avant de faire demi-tour vers la remise. Je dégageai une fourche ainsi qu'une brouette puis fermai le petit verrou derrière moi.

Faire le box n'était pas une partie de plaisir mais pas non plus la corvée au sens propre car c'était pour le bien de Nicki. J'allumai le petit poste et baissai le volume pour ne pas faire paniquer les autres chevaux du club. Je regardai l'heure à ma montre et calculai que j'avais environ trois quarts d'heure pour refaire le box.

Je me mis au travail sans plus tarder, piquant, soulevant, ôtant la paille souillée. Je m'épongeai le front avant de partir vider la brouette à l'extérieur. Je repris la brouette avant de monter dans la remise où je soulevai une botte paille avec peine et la lâchai dans le vide. Je recommençai l'opération avec une deuxième botte de paille avant de dévaler les marches en bois qui menaient à la réserve et chargeai ma cargaison sur la brouette avant de repartir au pas de course en direction des boxes. A cet instant , j'eus l'impression que l'on devait passer notre vie à courir pour un oui ou pour un non.

Je lâchai la brouette, éteignis le poste le fond sonore m'agaçant plus qu'autre chose. Je tranchais la cordelette de la première botte de paille avec un petit canif qui ne me quittai jamais et répartis la paille dans le box. je ressortis mon canif et la lame dérapa sur mon pouce. Je retins un juron et éparpilla la deuxième botte.

Après cela, je partis en sens inverse pour aller chercher Nicki qui devait être en train de s'amuser comme une petite folle. Devant la clôture qui bordait le pré, je plissai les yeux et chercha ma dp dans l'étendue de vert qui ondulait suivant les mouvements du vent.

Alors que je commençai à me demander où elle s'était fourrée, je la vis venir vers moi, en trottant joyeusement ce qui m'étonna vu qu'elle était seule... J'eus soudain une illumination: elle était seule dans ce pré uniquement. J'orientai mon regard de l'autre côté de la barrière et constatai que quelques chevaux prenaient l'air.

-Nicki, aurais-tu été rendre une petite visite à tes amis, là-bas?

Elle se détourna pour regarder ses "amis" et hennit en leur direction. Je secouai la tête en soupirant: elle n'avait plus 4 ans mais était quand même un petit bout de jument joueuse. Je la gratifiai d'une caresse et lui offrit un morceau de carotte pour m'avoir attendu presque sagement. Après tout elle n'avait enfreint aucune règle car sauter une barrière n'avait rien de "choquant".

Je lui passai le licol que je tenais à la main et nous nous mîmes tranquillement en marche vers les écuries. Je l'attachai à 'extérieur du box et lui dit, ennuyée:

-Je n'aurais peut-être pas le temps de te faire sauter aujourd'hui. On pourrait se faire peut être une petite séance en fin d'après-midi mais ça m'étonnerait.

Je dégrafai la couverture et la fit glisser du dos de Nicki. Je me retournai pour poser la couverture sur le portillon du box. Je sortis un peigne de la poche de ma veste et commençai à démêler la crinière, tirant délicatement sur les nœuds les plus durs.

-Tu serais magnifique, Nicki, avec des tresses, ou des nattes...

Je déposai un baiser entre ses deux yeux et repris ma tâche. Bientôt, la crinière de l'alezane fut douce et soyeuse, presque aussi brillante que du satin. Je glissai le long du flanc de Nicki et me plaçai de sorte que je puisse démêler facilement la queue sans risquer de me prendre un coup de sabot.

Au bout de quelques minutes, je partis chercher du démêlant, la queue de Nicki étant plus difficile. Je clipsai le petit bout en plastique et appuyai sur la "détente". Psshh, Pshh, Pshh, la ueue de Nicki scintilla bientôt de petites gouttelettes du démêlant. Je laissai passer quelques secondes pour laisser agir le produit avant de repasser précautionneusement le peigne dans la queue, enlevant parfois quelques bouts de terres accrochés entre les crins.

Au de 20 vingt minutes, la queue de Nicki affichait le même état que la crinière. Satisfaite, je donnai deux bonbons à Nicki avant d'ouvrir le portillon de son box. J'entraînai la jument à l'intérieur et lui ôtai le licol. Tandis que je sortais de son "antre", on aurait dit qu'elle me suppliait de ester. je souris et lui caressa la joue.

-Peut être à tour à l'heure.

Après cette petite séance saut, j'estimai que Nicki aurait bien le droit à une petite douchette des membres ainsi qu'un bon pansage. Je souris en voyant la jument qui frétillait de joie tout en ayant fatigué. Je l'encourageai d'un " allez, ma belle" et nous nous dirigèrent en direction des boxes de douche qui s'alignaient à l'extrémité des écuries du club et en choisit un avec un tuyau qui n'était pas percé et dont l'espace était propre.
Je passai un licol autour de l'encolure de Nicki et l'attachai à l'anneau prévu à cet effet. Je débouclai la sangle et fis glisser selle et tapis sur le flanc de la jument. Je posai mon chargement sur une espèce de barre accrochée au mur et qui servait à suspendre l'équipement du dadou.
Lorsque j'ôtai le filet, Nicki poussa un petit soupir de soulagement, comme si elle était contente de quitter ce truc qui la gênait dans ses mouvements.
J'esquissai un sourire de compassion: moi non plus, ça ne me plairait guère de devoir supporter un truc en métal durant une heure. Je remontai le licol sur la tête de la belle et commençai à régler l'eau grâce au petit tableau digital encastré dans le mur. Le Haras investissait assez régulièrement dans des petits trucs de ce genre.
Je débloquai le machin qui permettait à l'eau de passer dans le tuyau et orientai ce dernier vers les sabots de Nicki, qui attendait patiemment. Cette dernière ne broncha pas lorsqu'elle sentit l'eau contre son antérieur. je continuai donc de promener le tuyau de douche sur les autres membres de la jument chocolat. Je décidai de passer un peu de shampooing sur ses postérieurs, qui étaient un peu tout crottés.
Lorsque je coupai l'eau, Nicki s'ébroua. Je versai un peu de shampooing sur une éponge douce et commençai à frotter délicatement les membres de la belle alezane. En même temps, je vérifiai si il n'y avait aucune coupure, boursouflure ou encore égratignure. Quand il n'y eut plus trace de terre sur Nicki, je rouvris l'eau et la rinçait.
Ensuite, je pris une serviette-éponge et séchai es postérieurs de l'alezane avant de sortir une étrille et de nettoyer son flanc soyeux. Elle me jeta un coup d'oeil tandis que j'entreprenais de passer l'étrille sur l'encolure de Nicki. Je passai ensuite le bouchon sur la croupe qui éai sale avant de prendre la brosse douce afin de lustrer la belle robe alezane.
Lorsque j'eus fini, je gratifiai Nicki de grattouilles et lui offris deux bonbons pour chevaux avant de la reconduire à son box, nostalgique:

-Tu vas me manquer ma toute belle, mais je te promets que nous allons bientôt nous revoir.

Je déposai ensuite un bisou chargé d'amour et de fierté entre ses deux yeux avant de me retourner, les yeux brillants. Lorsque je franchis la porte des écuries, j'entendis un hennissement perçant retentir dans mon dos. Pleurant presque, je m'évaporai dans la nuit sombre.

Désolée, j'avais pas calculé, je suis resté dans les écuries au lieu du manège

Après notre séance de longe, j'emmène Nicki à la douche. Ses sabots résonnent sur la pierre dure. Ue main tenant la longe, l'autre sur l'épaule de la jument, je la fais entrer dans un des trois boxes de libres et nue la longe autour de l'anneau. Je me retourne et balaie du regard les différents produits étalés sur la planche de bois fixé au mur. Shampooing, graisse, éponge, truc anti-moustique... Je trouve le flacon qui m'intéresse et verse du produit sur une éponge humide.

Je frotte le sable mouillé, masse les tendons et vérifie qu'il n'y a aucune écorchure ou autre blessure. Satisfaite, je jette l'éponge dans un seau rempli d'eau en attendant et décroche le tuyau de douche. Je règle la température et approche l'eau des sabots de Nicki qui ne bronche pas. Je la remercie d'une caresse et rince la petite mousse qui englobe les membres de la jument. Une fois que toute trace de savon a disparu, je ferme le robinet d'eau et repose le tuyau.

Je prends une serviette toute douce et essuie soigneusement boulet, paturon et tout le tralalère. J'étends la serviette, soulève un sabot, vérifie son état. Pas de bobo, juste un peu cracra. Je décoince les petits graviers et enlève les mottes de terre collée. Nicki commence à s'agiter. Compatissante, je lui donne deux rondelles de carottes pour l'encourager à tenir le coup encore quelques instants. Je termine le soin des sabots et sors un peigne d'une petite poche de mon sac à dos.

Je présente le petit objet à Nicki qui le fixe d'un oeil torve avant de se détourner. Je soupire secoue la tête et m'attaque à la crinière emmêlée. Trichant un peu, je "pschitt" du spray démêlant et recommence. Les nœuds cèdent beaucoup plus facilement. Tout à ma tâche je n'avais pas remarqué l'extrême immobilité de Nicki. Je suspends mon geste, la regarde et m'écarte juste avant d'entendre un gros "clang!" Ma réaction est immédiate: Nicki se prend une tape sur les naseaux.
- hé, Nicki, détends-toi, j'ai bientôt fini. T'as pas à t'énerver comme ça!

Eurêka! Je vais chercher un seau, le remplis de granulés et le pose devant Nicki.
-Mademoiselle est-elle satisfaite?
Je me demande alors comment j'ai pu oublié sa ration du soir. Je soupire et me tourne vers cette fameuse crinière désormais soyeuse. Deux coups de peigne pour fignoler et c'est bon!

Maintenant la queue. Je pschitt et sépare les crins formant des nœuds. A la fin, la queue est aussi belle que la crinière. Je rassemble mes affaires en hâte, range notre coin douche et ramène le seau vide où Nicki a fini ses granulés. Ma colère passée, je dépose un bisou sur les doux naseaux de la jument qui me souffle dans le cou en réponse. Je remets mon sac sur une épaule et défait le nœud d'un geste sec.
- Au dodo Nicki, il faut rentrer chez toi maintenant!

Je soulève le loquet du box et y fait entrer Nicki après l'avoir débarrassé de son équipement léger que je pose sur un crochet. Un bisou et deux caresses plus tard, je m'évanouis dans la nuit.

Assise à moi bureau, je planchais sur mes devoirs de vacances. Je jetais un rapide coup d'oeil à ma montre, recula ma chaise. Il était temps que j'aille voir Nicki, ma toute belle jument que j'avais l'honneur d'avoir en dp. Je saisis mon pantalon d"équitation soigneusement plié et l'enfilais à toute vitesse. Je farfouillais quelques instants dans ma penderie et en sortis un maillot d'équitation bleu et crème. Je fourrais quelques affaires indispensables dans un sac à dos et descendis bruyamment les escaliers.

Dans la cuisine, je choisis une pomme pour moi et une autre que je coupais en quartiers. Par chance, ma mère était au travail. Pas besoin de subir un interrogatoire forcé. Je passai mes boots et des chaps par-dessus. Je pris une veste sur le porte manteau avec une écharpe légère et ouvris la porte. Enfin libre!
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Je posai mon sac à dos dans mon casier et souleva la selle de Nicki pour la mettre sur mon épaule. Je décrochais le filet et récupérai mon tapis de selle d'une main. Je trottinai en direction du box de Nicki, récoltant quelques hennissements mécontents quand certains chevaux virent la pomme qui ne leur était pas destinée. Je trouvais ma feignasse préférée la tête dans a mangeoire. Et srconch, srconch, scronch....
- Elle est passée l'heure du p'tit déj', ma louloute. Allez, c'est bien parce que je suis gentille que je te laisse finir ta ration.

Je posai selle et tapis de selle sur la porte du box après m'y être faufilée. Je repassai le bras à l'extérieur pour reprendre le licol que j'avais laissé là hier soir. Lorsque Nicki releva sa belle tête, je l'appelai et lui passa le licol. Je la sortis de son box. Nicki semblait détendue, à l'écoute. Si elle restait comme ça aujourd'hui, nous allions faire des miracles sur le parcours. Je l'attachai à l'anneau encastré dans le mur de l'écurie.

Je repartis chercher ma boite de pansage. La belle n'était pas spécialement sale mais un bon pansage fait toujours du bien. Je glissai l'étrille à mon poignet et fis des cercles sur le flanc, l'épaule et la croupe de Nicki. Je la caressai de ma main libre en même temps. La belle alezane, peu habituée à cette "technique" me regarda d'un air interrogateur. Je lui chatouillai les naseaux et elle se détourna.

Je rangeais l'étrille et pris le bouchon à la place. Je le passais deux-trois fois sur le flanc de Nicki avant de le remettre à sa place. Je sortis la brosse douce même si elle était quelque peu inutile car Nicki aimait bien bien cette brosse. Je brossai l'encolure, le poitrail, le dessous du ventre... De temps à autres, Nicki laissait échapper de petits soupirs de contentement.

Je remballais tout ce qui ressemblait de près ou de loin à des brosses avant de curer les sabots de Nicki. Il faudrait que je pense à remettre de la graisse sur les sabots de Nicki après l'entraînement. Je vérifie chacun de ses quatre sabots avant de ranger le cure-pieds avec les brosses. Je caressai le dos de la jument et y posai le apis de selle. Par-dessus, je plaçai la selle. Qui ne resta pas longtemps en place lorsque Nicki décida que s'ébrouer était super marrant.

Je soupirai, pressentant soudain que la séance serait peut être plus...corsée que prévue. Je fronçai les sourcils et fis les gros yeux à Nicki avant de me baisser pour ramasser la selle et le tapis. Heureusement, le cuir n'avait pas été abimé. Tout en sanglant, je me demandai pourquoi je n'avais pas mis le filet avant, comme je le fais d'habitude.

Cette fois-ci, je fis passer le licol autour de l'encolure avant de présenter le mors à Nicki, qui, contrairement à ce que j'avais pensé, l'accepta sans faire d'histoire. Je laissai a jument devant son box pour aller chercher les guêtres et protège-boulets. Je mis les scratchs et me recula. Ce faisant, je butai sur ma boite de pansage et tomba sur les fesses. Je grimaçai de douleur et me relevai doucement, avec précautions.

Je fis quelques pas, sans autres sensations que quelques tiraillements. Une chance. Je me tournai vers Nicki qui me regardait d'un air inquiet et lui souris gentiment. Et remarquai que je n'avais pas mis d'amortisseur. Je filai dans la sellerie et revins en deux minutes vers Nicki. Je dessellai la belle qui me regardait en se demandant si j'étais folle. Je plaçai l'espèce de petit tapis et hop! ni vu, ni connu.

Cette fois, elle était prête. Je vérifiai quand même une ultime fois le filet et les protections avant d'enfiler ma bombe et de prendre ma cravache. En route pour le manège!

C'est fait, Sanka m'a dit qu'elle supprimerait celui-ci ^^

Aujourd'hui est un autre jour pourrait-on dire. J'espérais que ce vieux dicton s’avérerait juste. Ma plus grande crainte était que Nicki soit blessée après le petit accident d'hier. En remontant l'allée des chevaux du Haras, je remarquai que j m'étais crispée: je serrais la courroie de mon sac au point d'en avoir les jointures blanches. J’accélérais le pas en voyant la petite guirlande rouge que j'avais accroché au-dessus du box de Nicki.

Les nerfs à fleur de peau, je jetai un oeil à l'intérieur du box et crut défaillir de soulagement en voyant Nicki qui me regardait d'un air malicieux. Elle ne paraissait super mal en point mais ne s'appuyait pas complétement sur son antérieur droit.Les larmes aux yeux tellement j'étais contente j'entrais dans le box de "malheureuse" et entoura sa belle encolure de mes bras et lui soufflai dans l'oreille:
-Excuse-moi ma belle, j'aurais du faire plus attention. J'en fait peut être un peu trop, mais si savais à quelle point je suis heureuse que tu ailles bien.

Je ne voulais plus la lâcher. Nicki, qui, au contraire voulait respirer un peu commença à se balancer d'un sabot sur le l'autre et à me donner des petits coups de tête.
- T'aime pas les câlins ma petite lutine de Noël?, lui demandai-je, taquine.
Je me décollais de Nicki et me penchai pour examiner d'un peu plus près son sabot. Je palpai tous les endroits susceptibles de cacher un petit bobo et découvrit une sorte d'éraflure mais plus profonde et un peu plus large. Je me maudis: comment avais-je fait pour ne pas l'avoir vue hier?

Ca n'avait pas l'air d'être trop grave étant donné que Nicki pouvait le poser au sol sans s'appuyer dessus. J'avais vraiment l'impression que nous étions les deux miraculées de Noël. Je voulus sortir Nicki du box pour la soigner mais me dis que ce n'était peut être pas très prudent de la faire marcher avant d'avoir scruté, analysé et détaillé sa blessure.
Je reviens ma belle, on va soigner ça au plus vite et tu pourras bientôt galoper, aussi libre que l'air, aussi fougueuse que l'océan.
Je l'espérais de tout mon coeur.

Je passai la porte de la sellerie et ouvrit l'armoire à pharmacie. Je farfouillais le nez dedans durant quelques minutes et finit par sortir une bouteille d’antiseptique, des compresses, une pince à épiler pour enlever toutes sortes de choses indésirables comme des échardes, des graviers... et un rouleau de bandage-pansement pour protéger la plaie jusqu’à ce qu'elle se referme. Je secouais la tête et un sentiment de culpabilité m'envahit: après tout, c'était moi qui avait fait le parcours, moi qui avait décidé de sauter, moi qui l'avait amenée sur l'obstacle. Je poussai un soupir mais essaya de me reprendre en main: c'était Noël, crotte à la fin! J'avais foiré mais je devais prendre sur moi: le plus important c'était Nicki et rien d'autre.

Lorsque je réapparut à la porte de son box, Nicki était en train de renifler son membre blessé. La voir ainsi me fit de la peine. La jument redressa la tête lorsqu'elle entendit le son de mes pas. Elle hennit doucement comme pour me reprocher mon absence. Je lui montrais tout ce que j'avais rapporté et elle eut un mouvement de recul.
N'aie pas peur, je ne te veux aucun mal. Rappelle-toi ce que je t'ai dit: libre comme l'air, fougueuse comme l'océan.lui murmurai-je au creux de l'oreille.

Elle ravança timidement vers moi car je m'étais éloignée pour voir sa réaction. Je lui donnais deux quartiers de pomme: sa confiance envers moi avait primé sur sa peur. Je m'agenouillai et prit délicatement son sabot que je posais sur mes genoux. Jusque là, rien de bien dangereux. Je tripotai les alentours de la blessure et retirai deux échardes que je jetai dehors, près e la porte pour les jeter ensuite.

Je recouvris mes mains avec des gants en latex au cas où il faudrait trifouiller un peu la blessure. J'effleurai rapidement cette dernière mais ne notai aucune boursouflure particulière. Je pris donc deux compresses fines et versai quelques millilitres de produit désinfectant. J'essuyai doucement les bords de la plaie, rassurant Nicki par des "ça va a belle, c'est pour ton bien" avant de fourrer quasi mon oeil dans la blessure, histoire d'être sûre que tout était presque nickel.

Je tamponnai l'entaille sans trop appuyer avant de passer doucement dessus. Je repartis à la sellerie, jetant mes échardes à a poubelle au passage, pour aller chercher un pschit qui s'infiltrait dans la plaie, un peu plus efficace que le produit sur la surface. Nicki me fixa d'un mauvais en me voyant à l'entrée de son box: pour elle, c'était fini.
Pas de bêtises, Nicki, on presque terminé, je te le promets ma douce.
Je repris son sabot sur mes genoux et déplia le bras du pschit. J'appuyai une fois sur la "détente" et fixa mon attention sur le travail du produit. Au début, cela faisait comme de l'écume, de la mousse blanche avant de disparaitre peu à peu. Je me souvenais m'être servie d'un produit de ce genre pour soigner une griffure.

Je lis le dos du flacon pour voir ce qu'il fallait faire ensuite. Ok, remettre une compresse avec un chouïa d'antiseptique sur la plaie et mettre un bandage. J'appliquai un peu de produit sur deux autres compresses et maintint le tout tandis que j commençai à enrouler le bandage pour protéger la contusion.

Je reposai le sabot de Nicki au sol avec un petit soupir: tout ce qu'on pouvait faire,c'était attendre. Ou presque. Je passai un licol avec une longe à Nicki et lui faire quelques pas. Elle tremblotait un peu mais à part ça, elle marchait sans problèmes. J'enfouis ma tête dans la crinière de Nicki tout en lui donnant des bonbons au miel d'une main.
C'est pas un super cadeau, je suis désolée. Je te promets que dans quelques jours, tu seras sur pied. Demain, on essaiera peut être de faire le tour de l'écurie, ou tout autre balade à la main. Je suis culottée de te dire ça mais Joyeux Noël ma louloute que j'adore. Je ne t'abandonnerai jamais ♥♥♥

-Alors ma convalescente? Comment va cette blessure de guerre? Hier je n'ai pas eu le temps de venir te voir, je suis désolée ma douce
Je soulevai le loquet du box et admirai Nicki, fière et majestueuse malgré le bandage qui lui enserrait l'antérieur droit. Je jouais avec sa crinière avant de déposer un baiser sur ses naseaux veloutés. La douce alezane répondit en me soufflant sur le front. Je lui prodiguai quelques caresses avant de brandir un sachet de pastilles à la menthe et de demander:
- T'en veux ma grande? Je t'en donne qu'une seule pour l'instant, on verra si tu es sage.

Je sortis une pastille bleutée du paquet et la présentai à Nicki, qui la croqua avec gourmandise, l'oeil pétillant. Elle secoua sa belle pour quémander une autre gâterie. Je rangeai le paquet pour ne plus être tentée de lui en donner une deuxième et sortis du box pour aller chercher de quoi changer le pansement: bandage, compresses, antiseptique et le machin qui fait "pschiiit". En entrant dans la sellerie, je vis qu'un mot était épinglé sur le tableau d'affichage.

Je m'approchais, curieuse, et lut le nom écrit: Nicki La première chose qui me vint à l'esprit fut ma jument. Mais pourquoi écrirait-on un mot à un cheval? J'enlevai la petite épingle et rattrapai le papier. Le mot disait A la propriétaire et cavalière de Nicki: j'ai changé le pansement de la jument. La blessure cicatrise bien. Peut être à bientôt, le Palefrenier Je souris et glissais le mot dans ma poche.

Sur la petite table de la sellerie, les produits que j'avais utilisés étaient posés en évidence. Sûrement le palefrenier... Je m'en saisis, reconnaissante et repartis voir la belle alezane qui hennissait en voyant que je ne revenais pas. Je calmai la belle d'une caresse avant de m'agenouiller. Je retirais délicatement la bande qui retenait les compresses imbibées d'antiseptique et posai tout ça hors de portée de Nicki.

Je préparais une nouvelle longueur de bande avant d'observer la plaie de Nicki, qui effectivement, était en voie de guérison. Je mis du produit sur deux autres compresses. Je les plaçai habilement avant de les entourer de bandage. Demain ou après-demain, l'antérieur de Nicki sera comme neuf. Je passai un licol à Nicki et la fit marcher doucement pour sortir du box, guettant son bandage. Nicki hésitait encore à s'appuyer dessus mais elle reprenait confiance.


Je décollais le bout de sparadrap qui maintenait le bandage. La blessure de Nicki s'était résorbée, on ne voyait plus qu'une petite cicatrice légèrement en relief. J'allais pouvoir sortir Nicki. Je n'allais pas retenter le saut directement, je trouvais ça trop risqué. Une balade aurait été idéale mais le temps ne s'y prêtait malheureusement pas. Appuyée contre l'épaule de la jument qui mâchonnait du foin, je passais en revue toutes les possibilités: amazone, longe, travail à pied, éthologie... Décidément, je n'étais pas inspirée.

Je sortis Nicki de son box, récoltant quelques hennissements mécontents. Je pris une étrille dans un bac à brosses que j'avais accroché sur le portillon du box de Nicki. Je commençai par frotter, grattouiller, masser, nettoyer la croupe de la jument qui, impassible, mâchonnait encore du foin. Je lui passa la main sur l'encolure et elle parut enfin prendre conscience que j'étais là, une brosse à la main, en train de m'occuper d'elle.

Première possibilité: ma jument n'en avait rien à ciré que je sois là. Deuxième: l'idée de sortir lui déplaisait fortement. Personnellement, je pensais plutôt vers la deuxième mais je n'étais pas dans la tête de Nicki. Je repris mon pansage bien qu'il n'y ait rien à décrotter. Je jetais négligemment l'étrille dans le bac avant d'y piocher pour récupérer un bouchon. Je passai rapidement la brosse sur le flanc, les épaules, la croupe et le poitrail de la jument chocolat avant de farfouiller dans la boîte et y dénicher un cure-pieds.

Je soulevai délicatement le membre qui portait encore une trace de nos récentes aventures et enlevai la paille coincée sous le sabot. Je terminais rapidement le pansage avant de mettre dans un sac une fine couverture, quelques bonbons et pastilles et un filet. Je détachai la longe du box et sortis du bâtiment, entraînant Nicki derrière moi.

La selle pesait lourd sur mon épaule et les rênes du filet trainaient par terre. Je pliai les genoux et récupérai le cuir avant de me mettre en route tant bien que mal vers le box de mon alezane, qui répondait au doux nom de Nicki. Je trouvais cette dernière occupée à faire des petits tas de paille avec es naseaux tout autour d'elle.

Nicki, enfin! Tu t'ennuies tant que ça?

Je déposai tout mon barda sur la porte du box avant d'entrer. J'inspectai Nicki d'un oeil critique et déclarai

Tu aurais bien besoin d'un bon pansage, toi! Regarde-moi cette croupe toute poussiéreuse. Et cette encolure...

Je soupirai de désolation avant de décrocher le licol suspendu à un crochet. je fis passer la tête de Nicki dedans avant de la faire sortir du box pour un pansage en règle. Je farfouillais dans ma boîte pour y trouver une étrille américaine. Il fallait bien ça pour décoller la terre et la boue séchée. Je montrais l'objet en question à Nicki, qui l'examina avant de mâchouiller du foin. Je commençais par faire des gestes vifs avant de faire des petits cercles sur les taches brunes. Les picots de la brosse traçaient des sillons dans la robe de Nicki, ce que je trouvais amusant. Je finis par lâcher l'étrille en fer dans ma boîte et partis chercher un bouchon car le mien était définitivement porté disparu. J'en trouvais un avec pas trop de poils et repartis en trottinant vers ma princesse en haillons. J'appuyais une main sur sa croupe tandis que de l'autre, je chassais la plus petite particule de poussière.
Enfin plus propre! Je Gardais le bouchon à la main et m'emparais d'une étrille normale de l'autre pour l'encolure. Après quelques petits coups de brosse, c'était presque nickel. Je passais de l'autre côté de la belle et terminais le pansage. Je passais un petit coup de brosse douce pour parfaire le tout avant de remballer toutes les brosses, ne gardant qu'un cure-pied. Faire les sabots alla vite, ils étaient quasi propres et Nicki donnait le pied bien sagement. Je rangeais l'intégralité de ma boîte et la poussais dans un coin.
Je fis glisser la selle et le tapis de selle sur le dos de Nicki, prenant garde de ne pas les lâcher. Je pris le filet, démêlais les rênes et présenta le mors à Nicki qui refusa obstinément d'admettre cette chose dans sa bouche. je glissais délicatement un pouce au coin de ses lèvres et elle finit par ouvrir. Je fixai la muselière et la sous-gorge avant de passer le gogue dans la sangle. Je comptais les trous, fis passer le bidule et relâcha le quartier.
Je descendis les étriers et régla les étrivières avant d'enfiler ma bombe et d’attraper une cravache. A la carrière!

C'est normal qu'il ne soient pas ajoutés à la fiche de Nicki, Touchie?

Merci ^^

Après notre bonne séance de travail, je retournais à l'écurie, la selle de Nicki calée sur un épaule, le filet dans une main et la longe dans l'autre. Un vrai petit mulet! Je comptais doucher les membres de Nicki et passer son corps au couteau de chaleur car la jument suait, et pas qu'un peu: elle était quasi trempée! Je la conduis au box de douche, qui comprenait: un anneau d'attache, un tuyau, un gadget digital pour régler pression et température, une étagère pleine de produits en tous genres et un crochet où suspendre le filet accompagné d'un porte-selle. Rassurée par le bruit des sabots de la belle qui claquaient derrière moi, je mis la selle sur l'espèce de pic en fer et laissa pendre le filet au-dessus de cette dernière. Débarrassée de toutes ces pièces de cuir, je me sentais beaucoup plus légère. Je fis décrire un demi-cercle à Nicki pour la placer devant l'anneau d'attache et y passais agilement la longe. La petite brune ne broncha pas lorsque j'ouvris l'eau, tapotant avec exaspération sur le régleur d'eau.
-La prochaine fois, on prendra celui d'à côté, avec le bon vieux dosage manuel, hein ma douce?
A ma grande surprise, Nicki protesta vivement. Ainsi Mademoiselle tenait à son petit confort personnel Une moue désabusée sur le visage, je frottais le chanfrein de l'alezane, qui ferma les yeux de bonheur. C'est pas tout ça, j'avais l'eau qui coulait moi! Je sais le long tuyau et l'approchais lentement des sabots des Nicki, ne voulant pas me faire éclabousser à causes d'une des farces malicieuses de la jument.
L'eau giclait un peu partout, à mesure que je mouillais les antérieurs de la jument chocolat. Je souris lorsqu'elle approcha ses fins naseaux du jet et se recula précipitamment, les yeux agrandis. Je baissais le tuyau et avançais de deux pas pour flattais sa belle encolure. Lorsqu'elle fut plus calme, je repris ma tâche, tournant autour de la belle pour arroser chacun de ses membres. Lorsque ces derniers furent bien trempés, je coupais l'eau et choisis une serviette, sur l'étagère des produits de soins.
J'enveloppais délicatement son antérieur droite et épongeais l'eau qui dégoulinait. Je séchais ensuite son paturon avec des gestes doux avant de m'occuper du second antérieur. Je caressais son poitrail au passage pour la remercier de sa patience.
C'est bientôt fini, ne t'inquiètes pas. Ensuite, tu auras droit à un bon pansage.
Elle me regarda avec ses yeux doux et expressifs, irrésistible. "C'est bien ma toute belle, tu es sèche du devant." Je tapotais sa solide épaule avant de la contourner. Je me plaçais de sorte qu'elle ne puisse pas me botter et passais la serviette à présent humide sur ses guibolles. Nicki commençait à s'impatienter, aussi je m'empressais de finir.
Je me mis debout et lançais la serviette dans un seau à côté. Je pris la belle tête de l'alezane entre mes mains et lui soufflais dessus pour la distraire. La douce m'imita avant de se dégager et d'essayer de fourrer son bout du nez dans la poche de mon sweat.
Je reculais avec un "tss tss" réprobateur et attendis quelques instants avant de lui présenter un bonbon à la pomme pour chevaux qu'elle croqua malicieusement, l'oeil brillant de gourmandise, quémandeur.
Je vérifiais le noeud d'attache avant de m'éclipser discrètement pour aller chercher ma boîte de pansage, que j'avais laissé dans la sellerie, devant mon casier. Je revins rapidement, glissant dans une flaque d'eau. Je me réceptionnais avec un "Whooof" surpris mais soulagé. Nicki, quant à elle, me fixais d'un regard... hautain, presque méprisant, comme si elle faisait tout parfaitement. Les mains sur les hanches, je lui fis les gros yeux. Elle se détourna nonchalamment.
Elle allait finir par me perdre, celle-là! Je trouvais du premier coup l'étrille américaine. Je passais la brosse à ma main et commençais par l'épaule en faisant des mouvements circulaires, insistant sur les zones que je savais sensibles. Son encolure parcourue de frémissement m'indiquait si cela lui plaisait ou au contraire, lui était désagréable. Je fis un pas de côté, bercée par la respiration régulière de ma jument, qui savourait autant que moi ces moments passés ensemble.
Sur le flanc, mes cercles se firent plus grand mais prirent de l'amplitude. Je ne prenais pas souvent le temps de faire un bon pansage mais pourtant, j'appréciais. Je dirigeais la brosse métallique sur la croupe, décollant la poussière, la sciure et la terre qui s'étaient accrochés au poils de plus en plus long de Nicki. Débroussailler tout ça ne ferait pas de mal!
Je glissais encore un peu et m'attaquais au flanc droit de Nicki. La jument fouailla de la queue, et laissa tomber sa belle tête, sûrement fatiguée après notre bonne séance. Je rangeais l'étrille américaine et retournais mon ensemble de brosse pour enfin trouver mon bouchon. Je le le "dépoussiérais" avant de le passer à grands gestes sur toute la "longueur" de l'alezane.
Nicki commençait certainement à se sentir mieux car son poil avait sécha mais elle ne frissonnait pas. le bouchon ne servant trop à rien, je le troquais contre une brosse douce. Ma préférée.
Je lustrais avec douceur la robe alezane de la jument, lui donnant de beaux reflets brun nuancés. Je montrais la brosse à Nicki et l'approcha doucement de son chanfrein. Nicki avait préféré garder les yeux ouverts mais restait détendue, une belle preuve d'acceptation selon moi, si on en croyait son caractère un brin autoritaire. A ce moment, une citation s'imposa à moi, une citation de Paul Morand:

Nicki sursauta lorsque des gouttes vinrent s'écraser sur son encolure et sa croupe. Certaines de ses réactions, ses manières arrivaient toujours à me faire rire, comme si elle était encore une jeune pouliche toute folle qui passe son temps à faire des gaffes. Mais après tout, c'est comme ça que je l'aime ma belle jument♥ Je la pressais d'entrer dans le coin des douches, tenant autant voir plus qu'elle à ne pas me faire tremper. Je passais devant deux trois boxes de douche avant de m'arrêter à celui que nous prenions habituellement et interrogeais la jument:


L'alezane jeta un rapide coup d'oeil, comme si elle examinait l'endroit avant de savoir si ELLE, Miss Nicki, pourrait y poser un sabot. C'était une autre de ses manières qui me faisait craquer, chez cette jolie brune Satisfaite, Nicki se décida à me suivre à l'intérieur du box, délimité par deux cloisons étonnées, faciles à nettoyer. Suivant un "rituel" bien précis, je passais un licol autour de son encolure encore chaude et y passais une longe, que je nouais à l'anneau d'attache. Bien pratique cet anneau J'ôtais le filet, et le suspendis à un crochet, pour nettoyer le mors. Du coup, je mis le licol en place et bouclais le tout. J'enlevais le scratch des protections des boulets de Nicki et les posais à l'entrée du box, pour penser à les ramener ensuite.
Je revins vers la jument, qui attendait patiemment que je la rafraichisse. Je remontais les étriers avant de passer ma main sous son ventre et de dessangler. La jument soupira, sûrement contente de ne plus avoir de pression. Je grattouillais son garrot, amusée. Avec elle, on ne savait jamais trop à quoi s'attendre, et ça me plaisait. Je finis par me décoller de l'alezane pour enlever la selle qui reposais encore sur son dos. C’est fou comme ces petites choses peuvent être lourdes! Je titubais un peu sous le poids de la pièce de cuir et de métal et la posais (lâchais serait plus juste), à côté des protections.


Je me glissais hors du box et trottinais vers la sellerie où se trouvaient aussi les casiers. Alors que je m'engouffrais dans la pièce je percutais quelqu'un. Un peu surprise, je m'excusait et reconnus avec étonnement Blondinet.
-Oh, c'est toi... Désolée, je n'ai pas fait attention.
-C’est pas grave, répondit-il en souriant.
Gênée, je baissais les yeux et le frôlais en entrant dans la sellerie. Je farfouillais dans mon casier et finis par dénicher le paquet de bonbon au miel que je réservais pour Nicki. Alors qu'il allait sortir, Blondinet demanda:
-Tu n'es pas avec ton alezane?
-Si si, justement, je vais la retrouver.
Il m'emboîta le pas alors que je refaisais le chemin en sens inverse, vers les douches. Nicki commençait à piaffer, elle devait en avoir marre d'attendre toute seule. Telle une mère, je fondis sur elle et la couvrit de caresses. Mais la maline me repoussa lorsqu'elle vit ce que je tenais à la main. Un éclair de malice illumina brièvement son regard et elle s'avança brusquement et réussit à me chiper le paquet de bonbon! je soupirais habituées à ces petites manœuvres de jument coquine.
Je savais que je n'arriverais pas à les récupérer seule car Nicki avait de l'expérience dans le chapardage de bonbons. En désespoir de cause, je me retournais et implorais Blondinet du regard, qui s'avança, un peu pris au dépourvu. Je commençais à caresser la jument, espérant qu'au bout d'un moment elle fermerait les yeux. ce qui évidemment n'arriva pas... Je sortis un instant, cherchant une solution au problème. Lorsque je revins, je vis avec étonnement que Blondinet avec récupérer le sachet et en donnait à Nicki. Je le remerciais d'un sourire et commençait à régler l'eau.
j'approchais l'eau des sabots de Nicki, aspergeant involontairement Blondinet qui se mit à rire. Je sentis le rouge me monter aux joues et laissais un sourire éclairer mon visage. Je changeais de flanc et Blondinet s'écarta prudemment. Il coupa l'eau lorsque j'eus fini et pris deux éponges, dont une qu'il me lança. Tout en bavardant de tout et de rien (chose qui m'étonnait), je frottais doucement l'encolure de Nicki, lui grattouillant le chanfrein de ma main libre.
Je me décalais d'un pas et répandit du shampooing sur le flanc de la belle et commençais à la masser doucement pour la récompenser de sa séance de travail. Je frottais ensuite la croupe, où, à chaque fois s’accumulait de la poussière. je me baissais pour m'occuper de ses postérieurs, tout en me mettant hors d'atteinte si Nicki s'énervait. Il ne me restait plus que les antérieurs à faire lorsque Blondinet me demanda:
- Tu vas sauter la semaine prochaine? J'aimerais regarder votre séance à Nicki et toi. Si ça ne te dérange, bien entendu.
- Oui je pense, je voulais la bosser aussi en dressage.
-Ok, dans ce cas, je passerais régulièrement à la carrière ou au manège.
Après ça, le silence s'installa. Mais pas un silence pesant. je lançais l'éponge dans un seau d'eau et repris le tuyau de douche pour rincer nicki alors que Blondinet (j'ignorais toujours on prénom), s’armait d'un couteau de chaleur et d'une serviette. je vis attention de ne pas le mouiller avant de ranger "définitivement" le tuyau et de prendre une seconde serviette sur une étagère en bois. Alors que je m'occupais des membres de l'alezane, veillant à ne pas laisser d'eau vers son paturon, Blondinet avait terminé avec le couteau de chaleur et lui curais les sabots. Il eut même le temps de ramener ce que j’avais laissé traîner. pendant ce temps, je nettoyais le mors.
Alors que j’allais ramener Nicki, il revint vers moi et je le remerciais, car sans lui, tout ça m'aurais pris beaucoup plus de temps.
-A la semaine prochaine alors...