box de Magic

« Le projet est le brouillon de l'avenir. »

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas passé du temps dans le box de mon tout premier amour. Ces temps ci, j'avais réduit considérablement le nombre de mes visites vers mes chevaux de loisirs. J'ouvris l'imposante porte de box, et saluai de la main le cheval gris. Magic hennit, visiblement heureux de me voir. Je lui fis sentir ma main, et sortis la brave bête de son box. Il était en liberté dans l'écurie, tout en confiance. Je passai mon licol vert pomme acheté récemment pour quelques uns de mes chevaux. J'attachai la longe grise et verte à un anneau d'attache, et me retournai vers la brave bête.

- Qu'est ce que tu m'as manqué !

Je serai Magic dans mes bras, autour de son encolure. ça me faisait du bien, ce contact équin après tant de mal. J'avais besoin de me faire du bien, de vivre à nouveau heureuse. Je sortis ma boîte de pansage, et en sortis une brosse dur. Je la passais sur tout le corps de Magic, en brossant énergiquement. Cela faisait déjà très longtemps qu'il n'avait pas été sortie. Je détachai la longe de mon licol plat, et emmenai Magic sur le peu d'herbe qui se trouvait devant mes écuries.

- Allez, broute.

L'étalon se jeta dessus, visiblement affamé. Il broutait avec force. Je soufflai dans mes mains pour les réchauffer. De la brume sortait de ma bouche, à chaque respiration. Je commençai à grelotter, à avoir envie de rentrer. Magic n'était pas du même avis que moi, et essayai de vouloir négocier. Je m'assis à ses côtés, me réchauffant contre ses fins membres. Mes dents claquaient, je ne sentais plus mes oreilles.

- On rentre maintenant !

Je tirai sur la longe, et relevai la tête de l'étalon. Je le remis dans son box, et tendis à travers les barreaux une friandises à la pomme. Je fis demi-tour, sans me retourner.

« Mercredi 22. »

Introduction / Aujourd'hui, cela faisait deux mois que j'étais avec lui. Deux mois que je l'avais, deux mois que je venais le voir régulièrement, deux mois que je le regardais, deux mois que je le touchais. Deux mois que je l'aimais, que je m’étais attaché à lui, à son caractère pas facile, à ses allures à baver, à sa robe grise et à sa bouille d'ange... Et ces deux mois, je voulais les passer avec lui, pour notre petit anniversaire. « Mon magicien... ♥ ».

Je poussai la porte du box de mon étalon. J'étais émue. Je me souvenais de toute notre histoire, et particulièrement de nos débuts plus que difficiles. Je lui fis sentir ma main, voulant me faire pardonner de tout le mal que j'aurai pu lui faire ou du temps que je n'avais pas passé avec lui. Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas venue le voir, mais ce matin je m'étais réveillée en pensant à lui. Je lui fis sentir ma main et l'entourai de mes fins bras. Je frottai ma joue contre son doux poil et souriant, la larme à l'oeil. Je déposai enfin un baiser sur son chanfrein, et me dirigeai vers son dos dans le but de le masser. L'étalon ferma les yeux, comme à chaque fois. Petit à petit, je remontais vers son garrot, ce qu'il adorait. Je souriais, et changeai de côté. Dans la précipitation, je lui enfilai un licol noir en corde. Je le sortis de son box, et attachai la longe à un des nombreux anneaux d'attaches qui parsemaient le mur de mon domaine. Je posai à nouveau un baiser sur son encolure, et me dirigeai vers ma sellerie pour prendre ma boîte de pansage. « Tu vas voir, tu vas être tout propre après mon beau ; tu vas briller ! ». Je sortis de ma boîte une brosse métallique : une étrille américaine. Je la passai rapidement sur le dos de mon cheval pour le préparer à la séance qui nous attendait. Cela faisait pas mal de temps que je ne l'avais pas monté, mais j'étais pressée. Je passai un dernier coup de bouchon, et me dirigeai vers la sellerie. Je pris ma selle, mon tapis bleu foncé ainsi que mes rênes blanches. Je souris, m'imaginant monter en licol éthologique. Je me dirigeai à pas de course vers le cheval, et l'hanarchai rapidement. « Allez, on y va ! ».

( manège )

Je rentrai le cheval dans son box en bottinant. Ma chute avait été violente, et j'avais du mal à m'en remettre. J'enlevai rapidement le harnachement de mon cheval et vérifiai immédiatement son antérieur droit : celui qui avait prit un gros coup. Je grimaçai en découvrant une petite lacération. Je me retournai, et me dirigeai vers mon armoire à pharmacie : j'y pris une crème grasse. Je la passai sur l'antérieur du cheval et décidai de le laisser tranquille après ce grand choc qui l'avait eu. Je me retournai, et me dirigeai vers le club house.

« Y'oure my favorite. »
→ Soins, samedi sept.

» J'ai l'impression que ça fait plusieurs secondes, plusieurs minutes, plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années et décennies que je ne t'ai pas vu. Pourtant, ça fait beaucoup moins d'un mois. Je rêve de toi, quand je travaille, je pense à toi. Pourquoi me pousses-tu à t'aimer encore ? Pourquoi j'ai l'impression que tu me hantes, que tu me suis partout où je vais, toujours ?

C'était sans doute un rêve banal, que je venais de faire. Je suais à grosse gouttes, ayant laissé mon chauffage ouvert. J'ôtai la couverture qui collait à mes cuisses nues, et passai la main sur mon front. Le carrelage était froid, et mes pieds le ressentait. Malgré mes courbatures, je réussis à me lever, et à joindre ma salle de bain. Je nouais mes cheveux en une queue de cheval, et sortis, enfilant une culotte d'équitation. C'était comme ça, que toutes mes journées commençaient. J'enfilai mes bottes d'équitation, ainsi qu'un t-shit sale, et pris les clés de la voiture. Direction, le haras de Pado.

Je me dirigeai en courant vers le box de Magic, qui était à l'intérieur des écuries. Les boxs étaient recouverts d'une peinture verte, qui rendait le tout sombre, glauque. J'enfilai rapidement mes gants et ouvris la porte du box de l'étalon. Tout mes étalons sauf quelques exceptions étaient dans cette écurie intérieure. Je tendis ma main en direction de l'arabe, lui proposant en même temps un petit carré de sucre, que j'avais pris soin de couper en arrivant. Cette journée s'annonçait parfaite, parfaite. Je passai le licol plat de couleur noire à mon tout premier cheval, et le sortis de son box, voulant l'attacher dehors pour qu'il prenne un peu l'air. Je croisai Happy, qui justement, se dirigeai vers le box de Duchesse pour sa sortie quotidienne. Je la saluai par deux bises, nous commençâmes à papoter. Papoter de quoi ? De notre sortie, entre toutes les deux, sur l'hippodrome. Je n'étais jamais allé sur cette piste, mais j'en mourais d'envie. J'acceptai, et me retournai vers ma monture, qui attendait que l'on s'occupe un peu de lui. Je déposai un baiser sur son encolure, et m'éloignai pour prendre quelques brosses et débuter le pansage. Je choisis en tout premier l'étrille américaine, qui allait m'aider à enlever tout les poils qui tombaient par poignées. Je la passai sur les parties charnues, essayant de ne pas le blesser avec les pics de la brosse. Petit à petit, il s’éclaircissait. Sa robe était plus belle, plus brillante, plus luisante. Elle respirait la bonne humeur ! Je ris, et pris une autre brosse pour terminer le pansage. Je la passai énergiquement, faisant tomber toute la poussière qui s'était accumulée pendant ce petit temps d'absence. Contente, je me munis d'un peigne, et frottai sa crinière, qui lui arrivai à l'encolure. En effet, je n'avais jamais pensé à la couper. J'aimais son côté « décalé » par rapport aux autres arabe. Il était beau, mon cheval. Je flattai son encolure, et me dirigeai vers la sellerie pour l’arnacher. J'hésitai longuement sur l'embouchure, et choisis un mors à aiguilles, qui allait m'aider à bien le diriger une fois sur la piste. Je revins vers ma monture, et posai le tapis bleu marine sur son dos, ainsi que mon amortisseur gris cendre. Ma selle en cuire était lourde, mais parfaitement adaptée à son dos. Je lui enfilai rapidement le filet, et contente, l'emmenai en direction du haras.

( hippodrome )

« Happy Birthday. »
→ Box, vendredi 18.

Je refermai le box de Nangaye, ma petite trois ans de race Arabe. Elle me faisait voir des étincelles, elle était géniale, absolument parfaite. Maintenant je n'avais qu'une envie : voir le cheval de mes rêves, mon tout premier cheval, Magic. C'était lui, que je supportais depuis des années, lui, mon chérie, lui, mon tout. Je ne me lassais jamais de sa beauté sans égale, de ses allures à couper le souffle et de son caractère à en faire mourir plusieurs. Il me rendait tellement heureuse que j'en oubliais parfois mes vingt-quatre autres chevaux. Malheureusement, en ce moment je n'avais pas énormément de temps à leur consacrer. La facture du mois s'était montré très élevée, bien trop, à mon goût. Je devais regorger d'effort à trouver de petits boulots, tout pleins de choses pour réussir à remettre mon haras en ordre. Mais aujourd'hui c'était mon anniversaire, et je voulais en oublier touts les autres soucis, et me focaliser seulement sur une chose : mes chevaux.

J'ouvris alors la grande porte en bois du box de Magic, mon étalon arabe. Il s'était fait populaire au haras de pado, cette beauté. Il avait déjà fait plusieurs poulains, et il allait bientôt être de nouveau père. Les futurs poulains ou pouliches devaient forcément être magnifiques ; vu comment était le père. Je me souvenais de la première fois où je l'avais vu, et de ma grosse déception. À vrai dire je n'avais pas choisi ma demie-pension, nous avions réglé ça par téléphone. J'avais encore dans mon ordinateur une photo de lui à nos débuts. Pas du tout le même. Ses côtes apparentes, son regard triste et son allure amaigrie avaient laissé place à un magnifique chef d’œuvre. Un chef d’œuvre de gentillesse, en plus. Son caractère s'était lui aussi métamorphoser. Le petit cheval qui ne s'attachait pas à ses cavaliers était devenu un cheval attachant, câlin. J'étais vraiment fière de lui, de nous et de notre histoire qui s'était pourtant annoncée bien difficile. Je me dirigeai vers son dos, que je me mis à masser avec insistance. Ça devait effectivement lui faire du bien. Notre dernière séance avait été tout simplement géniale, mais aujourd'hui, j'avais prévu de nous faire une petite séance au box, au calme. Programme qui n'avait pas l'air de lui déplaire beaucoup. Nos deux dernières séances, nous avions galopé sur de longues piste d'hippodrome, mais surtout travaillé notre obstacle, qui manquait énormément de précision et de beauté. Mais depuis cette dernière séance, j'avais appris à l'aimer encore plus que tout. C'était un peu mon cheval préféré, mon amour, mon tout. Je me dirigeai maintenant vers la tête du cheval, et grattouillai avec énergie le contour de ses yeux. Magic se prêta au jeu, et ferma les yeux une nouvelle fois. Il était pire qu'adorable, il était incroyable. Une petite séance de broutage allait lui faire du bien, j'en étais persuadée !

Je lui passai alors un licol plat, que je fermai derrière ses fines oreilles d'étalon arabe. Programme du jour : broutage au soleil, sous presque vingts degrés. La vie la plus dure du siècle, en effet. Je clippai la longe à un des anneaux du licol, et sortis l'étalon, levant sa tête comme dans un concours de beauté. C'est ce qu'il manquait ici, des concours de beauté. J'arrêtai le beau juste à côté de mon pause friandise, et lui tendis une rondelle de carotte, qu'il s'empressait de mâcher. Il avait tellement de force qu'en deux secondes, sa bouche était vide. Je ris timidement, et pris la direction des longues étendues d'herbe qui s'étendaient juste devant l'aire de pansage, un de mes lieux préférés. Magic se jeta dessus, comme s'il n'avait pas manger de l'herbe depuis des siècles. Non, seulement un mois Magic, seulement un mois. L'air frais devait lui avoir terriblement manqué pour qu'il soit dans cet était là. Je m'assis sur l'herbe et mis mes lunettes de soleil, le drapeau d'Angleterre était dessus. J'avais juste la classe, avec ce magnifique cheval et ces lunettes. Je sortis mon portable, et pris une photo de nous deux, le jour de mon anniversaire. Être en compagnie de mes chevaux était sans hésité, le meilleur des cadeaux que l'on a pu me faire.

« 6 mois. »
→ Box, 22 mai.

Rentrant du collège, je jetai rapidement mon sac contre le sommier de mon lit. Ma journée avait été éprouvante, et je n'avais qu'une envie : foncer au haras de pado. C'était le seul endroit où j'avais envie d'être en ce moment, le stress je n'en pouvais plus... J'avais besoin de m'en débarrasser. J'ôtai rapidement mon pantalon et me tee-shirt, me retrouvant en sous-vêtements. Dubitative, je me dirigeai vers mon placard pour y enfiler mes affaires d'équitation : seul moyen pour que ma mère me laisse y aller. Mon bas d'équitation noir sur moi, j'enfilai un de mes plus beaux tee-shirt, sans trop regarder le quel. La pénombre s’installait peu à peu dans la chambre, il se faisait tard. Je jetai un rapide coup d’œil à ma montre, nous avions une petite demie-heure de route, nous ne devions pas traîner. Je pris le chemin de la cuisine, où ma mère se préparait un petit thé. Arrivée au seuil de la porte, je croisai mes bras, et grimaçai, attendant sa réaction. Mais j'avais beau attendre, elle ne semblait pas réagit. Le nez dans sa tasse, les lunettes embuées, ma mère m'invitait à m'asseoir pour siroter sa boisson préférée à ses côtés. Je soufflai, peut être qu'elle allait enfin comprendre ce que je voulais en lui parlant. D'un geste bref je fis reculer la chaise, et m'assis dessus. Non je ne voulais pas boire de thé. Aujourd'hui cela faisait six mois précisément que je connaissais Magic, la moitié d'une année. Comment pouvait-elle oublier ce que je lui avais répété hier à longueur de journée ? Mes doigts ne cessaient de pianoter sur la nappe en tissus. S'en était de trop pour moi.

« - Maman, on peut pas aller au haras de pado là ? J'ai qu'une envie c'est de me retrouver avec Magic... s'il te plaît maman chérie.

- Tu as des devoirs pour demain ? Jeune fille, je trouve que tes résultats ont fortement baissés... J'ai revus tes bulletins d'il y a justement six mois et c'était nettement mieux qu'en ce jour ! Pourquoi ne penses-tu qu'aux chevaux, toujours ? As-tu fais tes devoirs ? Je sais d'avance ce que tu vas me répondre, alors ça n'en vaut pas tellement la peine.

- Oui j'ai fais mes devoirs. Mais maman ça fait six mois que je suis avec Magic aujourd'hui, s'il te plaît ! Je n'ai pas eu beaucoup de temps à leur offrir en ce moment, je te signale que j'ai consacré mon week-end de quatre jours à mes devoirs. Comment tu peux l'oublier ? De toute façon je vais finir par fuguer si tu ne m'autorises pas à y aller. »

Cette technique marché toujours, et je venais d'en confirmer mon soupçon. D'un geste las, ma mère se releva, et rangea sa chaise correctement sous la table. Elle apporta alors sa tasse dans le lave-vaisselle et s'empara de ses clés, prenant un air « je t'attends depuis une heure ». Je la rejoignis, et déposai un baiser sur sa joue. Qu'est-ce qu'elle pouvait être chiante parfois... Je m’efforçai de garder le sourire pendant tout le trajet en voiture qui nous attendait pour ne pas la décevoir ou je ne sais quoi. Elle avait l'air triste, et figée. Elle se rendait peut être compte que je prenais plus d'importance à mes chevaux qu'à elle, ce qui, d'un coup, me désolait fortement. Je posai ma main contre la sienne, dirigeant le levier de vitesse de notre voiture. Pourquoi ne pourrait-elle pas monter à cheval ? Après tout j'avais des chevaux de débutants tout à fait adapter à sa taille et à son niveau, alors pourquoi pas. J'allai lui proposer un autre jour. Je vis alors les premiers chevaux du haras, nous étions au niveau des paddocks d'entrée. Oui, bientôt, nous arrivions très bientôt. Je descendis de la voiture, et adressai un rapide geste de au revoir à ma mère, qui s'éloignait déjà.

À peine était-elle partie que je sauté en l'air tellement j'étais contente d'être là. Je pouvais humer l'air, un mélange de paille et de crottin mais aussi -et surtout-, vivre ma passion. Je pris alors ma bicyclette, restée au haras de pado et l'enfourcha, direction le domaine d'Ecaussines. Mes jambes partaient toutes seules, elles aussi avaient envie de voir Magic. Au bout de quelques minutes de conduite à toute vitesse, j'arrivai enfin chez moi. Je jetai ma bicyclette contre le mur et courrai en direction de l'écurie intérieure, où j'allai rejoindre le box du plus bel étalon. C'était d'ailleurs le premier box du domaine, de l'écurie entière. Normal, mes chevaux étaient classés selon affinité mais aussi par ordre d'arrivée à la maison. Je m'approchai alors de lui, le sourire aux lèvres. Mes cheveux étaient plaquées contre mon visage, dehors quelques gouttes de pluies avaient décidé de gâcher notre semi-anniversaire. Moi qui avait prévu une balade... c'était raté. Je haussai calmement les épaules, et poussai doucement le loquet du box. Son box où j'y avais passé des heures, des heures entières même. Je m'avançai tout doucement vers l'étalon, un énorme sourire sur le visage. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas été motivée à ce point pour m'occuper de lui. Je posai une main sur son chanfrein et l'autre sur l'encolure, puis me laissai tranquillement glisser contre le mur légèrement salis de cet espace clos. Le bel étalon vint alors vers moi, et déposai sa tête près de mon épaule. Je caressai alors délicatement le contour de ses yeux, tout en fermant les miens. Rien ne pouvait me déranger, rien du tout. Je rouvris les yeux et stoppai mes massages. M'appuyant contre le mur, je me relevai doucement, et me dirigeai vers le garrot du bel arabe.

Il aimait décidément les massages. En même temps, comment résister face à mes mains de fées ? Je ris doucement, gorge déployée. J'étais décidément fort modeste. Je quittai le box, en laissant la porte ouverte. Je n'avais qu'une idée en tête, lui faire un bon pansage, il devait en profiter. Je me retournai : le bel étalon me suivait de près. C'était un amour, un bébé que j'aimais plus que tout. Je me penchai et attrapai seulement une brosse, que j'allais passer sur son corps entier. Pourquoi ne pas aller à l'aire de pansage ? Je l'invitai à me suivre. Magic était au niveau de mon épaule, comme si j'avais un licol sur sa tête et une longe dans ma main. Je lui grattouillai le toupet, avant de soupirer, enfin arrivés. Le bruit de la pluie sur le toit en plexiglas était malheureusement peu confortable. Je grimaçai, tout en passant le bouchon sur son corps. Rapidement, je finissais d'embellir son poil grisé, récemment nettoyé. Ça avait été court, mais dieu seul savait comme agréable. J'attrapai une longe sur le mur, et la passai autour de l'encolure de ma monture, nous allions rentrer ainsi au box.

Je descendis, juste en face de son box. Voilà, monsieur, votre entrée. Je ris intérieurement, l'amour me rendait folle, mais pas complètement folle, j'étais folle de lui. Nous rentrâmes dans le box, avant de continuer nos câlins, l'un contre l'autre.