Box de Baya.

Après un au revoir assez déchirant à mon ancienne demi-pension, je me dirigeai d'un pas vif vers la cours du Haras. Ma nouvelle ponette arriverait ici d'une minute à l'autre et je voulais être prête pour l'accueillir. Un grand box confortable et bien paillé lui était déjà réservé dans l'écurie des propriétaires et il ne manquait plus que Baya pour qu'il soit habité. Quand j'entendis des crissements de pneu, j'accélérai encore le pas. J'arrivai juste à temps lorsqu'un gros van se garai sur le parking. Le conducteur en descendit et après l'avoir poliment salué et signé les papiers qu'il me tendait, j'allai à l'arrière du van. Une personne était déjà en train de faire descendre la rampe du véhicule ce qui laissa apparaitre une petite croupe blanche. Cette même personne allait descendre ma ponette quand je lui proposai de m'en charger. Il hocha la tête, me donnant son accord. Je bondis donc dans le véhicule. Baya était encore plus belle que dans mes souvenirs. Depuis que l'accord de vente avait été signé, elle semblait avoir repris du poids. Heureusement qu'elle était tirée de ce club. La pauvre. Après quelques caresses et mots doux, je détachai la longe et commençai à la faire descendre très prudemment. La ponette ne semblait pas anxieuse et quelques secondes furent nécessaires seulement avant qu'elle se retrouve les quatre sabots sur la terre ferme. La blanche regarda partout autour d'elle. Normal, elle ne connaissait pas cet endroit.

- Bienvenue dans ta nouvelle maison Baya.

Le conducteur qui avait amené ma jument remonta dans le van puis sortit du Haras. Baya commençait déjà à renifler mes poches. Moi, je me sentis d'un coup beaucoup mieux. Effacée la Rainbow, Baya est là maintenant et c'est ma ponette à moi toute seule. Je décide d'abord de faire un tour du propriétaire à la blanche pour qu'elle se dégourdisse les pattes avant de la ramener au box. Bien sûr, la miss est assez réactive mais me suit tranquillement dans l'allée des écuries, jusqu'à la carrière en passant par les paddocks. Là bas, je la laisse brouter quelques minutes puis décide au bout d'un quart d'heure de la ramener dans son nouveau box. La ponette semble toute joyeuse et à peine rentrée à l'intérieur, elle s'attaque à son foin comme si je n'existai plus. Désireuse de la laisser tranquille, je quittai les écuries après un dernier regard vers ma ponette.

- A demain ma belle.

Déjà deux jours que je suis propriétaire d'une petite perle appelée Baya. Aujourd'hui, c'est le week-end et après les cours je décide d'aller faire un petit coucou à ma ponette. Je suis donc en route vers le Haras après m'être précipitamment changée pour pouvoir être au plus tôt là bas. La trajet ne me prend qu'une vingtaine de minutes et à 17 heures pile je pose mon pied sur les graviers de la cours. Vite, j'attache mon vélo dans le parc à vélo puis cours vers les écuries des proprio, là ou Baya m'attend. En m'entendant arriver, la petite welsh lève la tête de son foin et vient directement me voir avant même que j'ai le temps de prononcer le moindre mot. Ravie, je m'approche de la porte du box et commence à flatter sa fine encolure puis lui offre une petite rondelle de carotte. La blanche l'accepte avec un plaisir évident à voir et je me faufile à l'intérieur de son box, mon licol à la main. Je n'eus même pas besoin de faire quoi que ce soit que Baya avait déjà son nez dedans. Doucement, j'ajustai le licol pour qu'il soit à la taille de la tête de la petite ponette. Cela de fait, j'empoignai la longe puis la conduisais hors du box jusqu'à la barre d'attache.

- Voilà ma belle, je vais te faire toute propre.

Aussitôt dit, aussitôt fait et je commençai à frotter le poil de la blanche. Pas franchement évident de garder une petite perle comme ça propre très longtemps. Baya reste tranquillement attachée, sa tête pendant au bout de la longe et se bornant à suivre mes mouvements de ses deux petites oreilles. Amusée, je lui flatte l'encolure tout en continuant à la brosser et lui murmure des mots doux. Appliquée, je lui démêle crins par crins la crinière et la queue puis lui lustre la robe à l'aide d'une époussette. Enfin, je lui cure les quatre sabots puis les graisse soigneusement. Baya semble apprécier les soins et ne bouge pas, yeux mi-clos. Je vais ensuite chercher son harnachement dans la sellerie proprio, un nouveau filet ainsi qu'une selle tout neufs! Je la selle avec attention, faisant bien attention à la ponette mais aussi au matériel puis ajoute une paire de guêtres à l'ensemble ainsi qu'un bonnet anti-mouches. Ainsi parée, Baya a vraiment fière allure. Je mets ma bombe, prend une cravache puis détache la ponette et c'est partit direction le manège pour une petite séance de plat.

MANEGE.

Je me suis enfin trouvé un petit moment de repos car aujourd'hui, c'est la grève au collège. Je n'ai donc pas du tout cours l'après-midi et vais pouvoir aller voir ma ponette. En une dizaine de minutes, je suis au Haras ma caisse à la main. Je me rend directement dans l'écurie des propriétaires. Baya m'y attend, la tête posée sur le rebord de son box en train de faire un petit somme. Immédiatement à mon arrivée elle s'anime et pousse un petit hennissement affectueux. Et oui, c'est qu'elle commence à comprendre la belle qu'elle ne sera plus montée par tout et n'importe qui! Après avoir déposé ma caisse de pansage devant le box, je rentre à l'intérieur pour saluer ma ponette. Celle-ci est une nouvelle fois de bonne humeur et accepte mes caresses et carottes avec un plaisir évident. Après quelques minutes de papouilles ou elle s'en donne à cœur joie, je la sors du box en la tenant par le licol puis la mène jusqu'à la barre d'attache. Comme j'ai mon après-midi entière, je prend bien mon temps pour brosser la blanche. Sabots, crins, membres, tête ... tout y passe ! Au bout d'une heure de travail acharné, Baya peut enfin prétendre à une robe à peu près blanche et, satisfaite de moi je range mes ustensiles de pansage dans ma boite qui pour une fois a bien servi.

- Pour une fois que tu es propre faut en profiter, hein Baya ?

La petite welsh tourne sa jolie tête vers moi et me regarde de ses yeux doux. Je ne peux m'empêcher de fondre vers elle et de lui flatter l'encolure. Oui, ma ponette est la plus belle. D'ailleurs, hier je lui ai acheté un nouveau tapis: un scapa bleu marine. Toute pressée de l'essayer sur Baya, je vais chercher le harnachement après un bisou entre les deux naseaux de la ponette. Je reviens quelques minutes plus tard avec dans les mains: ma selle, mon filet, un bonnet anti-mouches, le fameux nouveau tapis, mon amortisseur ainsi qu'une paire de protections pour les antérieurs. Baya me regarde tranquillement poser tout ça à ses pieds puis je commence à la seller avec soin. Je dégarotte bien puis place la selle sur l'ensemble tapis-amortisseur et remonte les sanglons de deux trous. Baya ne bronche pas. Je continue ensuite avec le filet et mets le bonnet en dessous puis pour finir attache les guêtres aux antérieurs de la ponette. Elle est fin prête! La veille, j'avais monté la ponette en plat, aujourd'hui j'avais prévu une petite séance d'obstacle puis ensuite mettre la puce en liberté dans le rond. Heureusement, mon programme n'allait pas être chamboulé car il faisait très beau pour une fois ! Tranquillement, nous gagnâmes la carrière pour y dérouler notre premier entrainement à l'obstacle.

CARRIERE.

Pour aujourd'hui avec ma belle ponette j'avais juste prévu une petite ballade en main puis de la lâcher au paddock. Hier j'avais monté Baya en obstacle et nous avions fait une très bonne séance, j'étais plutôt fière de ma monture. Donc aujourd'hui, ça sera détente pour la blanche. Celle-ci m'accueillit pour la première fois en hennissant affectueusement et j'eus un petit coup au cœur, elle était tellement attachante quand elle voulait. Je me faufilai directement à l'intérieur du box avec mon licol en cuir dans une main et des friandises dans l'autre. Bien sûr, Baya accepta avec plaisir de manger les bouts de carotte qu'il me restait et je pus tranquillement lui mettre son licol et la sortir du box.

- Voilà ma belle, maintenant je te brosse.

Demain cela ferait une semaine qu'elle était à moi mais j'avais l'impression d'avoir toujours été avec la petite welsh. Maintenant, elle faisait parti intégrante de mon quotidien et personne n'allait changer ça. Chaque jour au moins je me rendais au Haras pour m'en occuper. C'était mon petit bonheur quotidien, mon moment d'évasion. Avec soin, je commençai à frotter la robe de la blanche munie de mon étrille. Hier elle s'était un peu salie et je voulais tout de même garder ma ponette propre. Pour faire disparaitre les tâches, j'utilisai une pierre ponce qui fit des miracles. Au bout d'une vingtaine de minutes je retrouvai une ponette assez propre et, satisfaite, je rangeai ma brosse puis attrapai mon cure-pied. Un à un je lui soulevai les sabots pour les curer et enlever le sable qui y était collé. Ça m'apprendrait à monter dans une carrière mouillée ! A un moment, Baya jugea bon de mettre un peu d'action dans ce pansage et attrapa mon éponge avec ses dents pour ... me la balancer quelques mètres plus loin. Amusée, je retins le rire qui me montait à la gorge et allai chercher le pauvre instrument. Je pris un air sévère et tout en caressant la jument lui fis un faux-sermon.

- Ben voyons ma belle, je me saigne au quatre veines pour toi et voilà que tu me fais honte. En public en plus !

Bien entendu seuls les chevaux avaient été témoins de l'action joueuse de Baya qui fit comme si de rien n'était. Elle tapa de l'antérieur, le cliquetis de ses fers résonnant sur le sol pavé de l'écurie, montrant ainsi son impatience de sortir. Cela changeait du jour où je l'avais sortie de ce mauvais club, Baya semblait plus heureuse et joueuse chaque jour, comme si elle rajeunissait. Oh non pitié, je ne veux pas de redébourrage moi ! Bien sûr, je rigole. Après avoir rangé toutes mes brosses, je me dirigeai vers la sellerie où je rangeai mon matériel. Aujourd'hui j'avais juste besoin d'un bonnet pour protéger ma ponette des mouches qu'il risquait d'y avoir pendant notre ballade. Je revins rapidement et coinçai le bonnet sous le licol de Baya qui ne protesta pas. Enfin, je détachai la longe et nous pûmes quitter l'écurie vers la cours du Haras.

BALLADE.

Il fallait vraiment que je trouves un peu plus de temps pour ma ponette où je devrai lui trouver une demi-pension, ce dont je n'avais aucune envie. Cette semaine encore, j'avais été prise par mon travail scolaire et mes sorties avec mes amies. Heureusement, il me restait encore un long et beau week-end. Enfin, beau ... façon de parler ! Pour les deux jours suivant il été prévu de la pluie, de la pluie et encore de la pluie. Depuis quelques jours les températures chutaient vraiment et c'est en imperméable que je pénétrai dans l'allée de l'écurie proprio. Directement je me rendis dans le box de ma ponette qui m'accueillit avec un petit hennissement joyeux qui réchauffe le coeur. Je lui flattai l'encolure et lui donnai quelques friandises avant de lui passer le licol. Depuis que je l'avais achetée, Baya semblait devenir chaque jour un peu plus joyeuse et affectueuse. Il nous restait encore tellement de choses à accomplir. Rien que la semaine dernière nous avions été troisièmes au concours de travail à pied du Haras, une petite prouesse en soit. Je nous avais aussi inscrite à notre premier concours monté, du cross. C'était un pari assez risqué car je n'avais qu'une semaine pour m'entrainer mais je me sentais prête à relever le défi ! Me ramenant à la réalité, Baya me poussa doucement, elle avait envie que je m'occupe d'elle.

- Zen ma belle, je suis tout à toi.

Immédiatement je m'attaquai à son brossage. Baya était un peu plus chaude que d'habitude et n'arrêta pas de danser. Finalement je décidai d'écourter le pansage, elle ne tiendrait pas plus longtemps attachée de toute façon. Je rangeai donc mes brosses puis me rendais dans la sellerie pour y chercher mon matériel. Tapis, bonnet, amortisseur, selle, filet, guêtres, rien ne manquait ! Rapidement je préparai la petite welsh après avoir réchauffé son mors dans mes mains puis après avoir mis ma bombe je la détachai. Aujourd'hui comme il faisait moche ça serait manège pour nous deux. Nous allions tranquillement recommencer à travailler, le saut ça serait pour demain !

MANEGE.

De la pluie, de la pluie et encore de la pluie. Je rentrai dégoulinante dans les écuries proprio ce matin là avec une seule envie, aller voir ma jument. J'avais prévu une séance de cross pour aujourd'hui mais comme le temps ne le permettait pas, je me rabattrai sur du saut dans le manège. Baya était encore en train de terminer de manger ses granulés quand j'arrivai devant son box. Patiemment j'attendis qu'elle ait fini puis me glissai à l'intérieur du box. La blanche fourra directement son nez sur mon épaule et doucement je lui passai le licol. D'ici quelques jours, Baya aurait droit à un passage chez le maréchal pour ferrer ses petits sabots. Ce n'était pas très bon pour elle de rester "pieds nus" surtout si nous faisions de la compet les dimanches. Après câlins et caresses, j'attachai la jument hors de son box à la barre d'attache. Dehors la pluie redoublait d'intensité. Heureusement que nous avions un manège à disposition car sinon .... (: La veille j'étais tout de même allée acheter un couvre-rein. La température chutait dangereusement ces dernières semaines ! Je commençai donc le pansage de ma jument en m'appliquant bien. J'en profitai aussi pour vérifier qu'elle ne s'était pas blessée hier au travail. Ouf, rien à signaler pour l'instant ! Les chevaux se blessent si facilement ...

- C'est bien ma belle. Allez je vais chercher ton matos.

Aussitôt dit aussitôt fait et je revins les bras chargés de tout ce dont j'avais besoin. Il n'y avait pas à dire, la petite welsh était gâtée. Surtout après cette horrible vie de club ... Je la sellai avec soin, veillant à bien dégarotter et à passer la sangle dans les passants du tapis. Ensuite, je remontai les sanglons d'un trou puis lui mis le filet. Je bouclai la sous-gorge et la muserolle et glissai le bonnet en dessous de la tétière. Pour terminer, j'attachai des protections aux membres de la ponette pour ne pas qu'elle se blesse. Cela de fait, je fermai mes chaps, pris ma cravache et mis ma bombe. Nous pouvions y aller. Je détachai le licol de Baya et attrapai les rênes. Direction le manège.

MANEGE.

Encore une nouvelle journée au Haras, encore une nouvelle journée avec Baya. Aujourd'hui il faisait assez beau, du moins pas trop moche. En fin d'après-midi, le soleil pointa même le bout de son nez. Je décidai donc de m'octroyer une petite heure avec ma ponette. Finissant à 17 heure, je n'avais malheureusement pas le temps de la monter par contre la mettre au paddock, ça je pouvais ! Je débarquai donc aux écuries au alentours de 18 heure. J'aurais tout juste le temps de faire un pansage à ma blanche. Baya m'accueille avec son petit hennissement si familier maintenant. Après quelques caresses et carottes, je lui passe le licol et la sors de son box. Je l'attache puis commence rapidement à la brosser. Pour aujourd'hui ça sera malheureusement un petit pansage. Je finis de lui curer les sabots avant de passer à la sellerie chercher une couverture pour ma belle. Baya accepte l'objet sur son dos sans se poser de questions et après l'avoir détachée nous voici parties pour les paddocks à l'arrière du Haras.

PADDOCKS.

Pour la deuxième journée consécutive je me rendis au Haras en début d'après-midi. Il faisait froid mais il y avait un peu de soleil ce qui me rendis joyeuse pendant tout le trajet. J'avais hâte de monter. Aujourd'hui ça serait la première fois que j'emmènerai Baya à l'hippodrome pour un petit entrainement d'endurance. Et oui, le cross exige beaucoup de choses. J'étais très impatiente et me rendis directement dans l'écurie des proprio pour y préparer tranquillement ma belle. La blanche m'accueillit joyeuse comme à son habitude et après une petite caresse le long de l'encolure je lui passai le licol. Je décidai pour une fois de la brosser à l'intérieur de son box, j'avais trop la flemme pour la sortir aujourd'hui. Heureusement cela ne sembla pas lui poser de problèmes et Baya se tint tranquille avec juste la longe posée derrière son garrot. Je sortis mes brosses puis commençai à la brosser en enlevant toute la boue qu'elle avait récolté hier au pré. Sa couverture devait être dans un sale état ... Tâchant de ne pas penser à ma mère qui crierait quand elle la verrait, je m'appliquai à bien brosser ma ponette puis lui curai et graissai les quatre sabots. Baya appréciait que l'on prenne soin d'elle et devenait chaque jour un peu plus belle. Je rebouchai le pot de graisse puis déposai un bisou entre ses deux naseaux et me rendis dans la sellerie. J'y cherchai sa selle, son filet, un couvre-rein, un tapis, un amortisseur ainsi que des protections. Je n'aurai pas besoin de bonnet, il faisait trop froid pour y avoir des insectes ! Je revins rapidement dans le box où je sellai Baya. Avant de lui mettre le mors dans la bouche, je le réchauffai dans mes doigts. Pour terminer, je fixai les quatre protections à ses membres et après une petite caresse sur l'encolure la détachai pour la mener dans la cours.

HIPPODROME.

➜ Treize octobre
➜ Préparation

J'avais toute une longue après-midi devant moi et je comptai bien mettre à profit ce temps libre pour entrainer sérieusement ma ponette pour notre prochain concours. Je me rendis donc le plus tôt possible - vers quatorze heure - au Haras. Les graviers crissèrent sous mes bottes, ce son si doux et familier que j'adorai tant. Je cadenassai prestement mon vélo à un poteau puis me dirigeai d'un pas vif vers les écuries de propriétaire. Pour une fois, je pris soin de donner une caresse à chacun des chevaux qui sortaient la tête de leur box puis enfin, j'arrivai devant celui de ma ponette. Le plus beau cadeau de ma vie. Cela faisait déjà trois semaines mais je ne m'en lassai pas, bien au contraire ! Baya me remarqua tout de suite et poussa son petit hennissement habituel. Immédiatement je vins me coller contre elle, enfouissant mes mains dans sa longue crinière vaporeuse. Elle souffla doucement dans mon cou, répandant son haleine chaude. Rien qu'à son contacte, je m'apaisai, comme par magie presque. La petite blanche recula doucement et frappa timidement la porte de son antérieur gauche. Un petit sourire apparut sur mes lèvres et je sorti de ma caisse un licol puis rentrai dans le box. J'inspectai soigneusement la stalle pour voir si Baya avait bien fait ses crottins et mangé sa ration. Tout était nickel et il ne restait plus rien dans sa mangeoire, pas même un minuscule granulé. Rien à signaler donc. La petite welsh se laissa tranquillement mettre le licol et sortir du box. Elle n'était plus très blanche depuis quelques jours, j'allai avoir du boulot ! Je me mis immédiatement au travail avec mon étrille en frottant la robe de la jument. Elle ne bougea pas, appréciant le massage de la brosse sur ses muscles encore engourdis. Après avoir réussi à enlever une ou deux tâches jaunes, je changeai de brosse pour le bouchon. Avec, j'enlevai les poils morts et les quelques traces de boue séchée qui lui collaient aux pattes. Je nettoyai ensuite soigneusement ses naseaux avec une éponge ainsi que la commissure des lèvres avec une lingette pour bébé. La petite welsh semblait contente de toutes ces attentions et ne bougea pas d'un sabot, me laissant le soin de la toiletter. Pour terminer, je soulevai ses sabots pour les curer et en déloger les crottins et autres petites saletés. Je posai ensuite un tapis beige liseré doré sur son dos ainsi qu'un amortisseur et sa selle. Je fis passer la sangle élastique à droite et remontai les sanglons de deux trous avant de fermer les scratchs du tapis et de dégarotter. Ensuite, je détachai son licol pour le boucler autour de son encolure et fis glisser un bonnet - beige lui aussi - sur les petites oreilles de ma ponette. J'attrapai le filet de la blanche et lui présentai le mors qu'elle attrapa aussitôt dans sa bouche. Je bouclai la muserolle croisée après avoir placé dessous une muselaine beige puis la sous-gorge. Enfin, je complétai le tout par un jeu de protections: guêtres, protèges-boulets ainsi que des cloches. Nous étions prêtes pour le cross ! Je mis ma bombe, attrapai ma cravache puis détachai ma monture et nous partîmes direction le terrain de cross.

» Terrain de cross

De retour aux écuries je ramenai Baya dans son box puis après l'avoir dessellée et enlevé son filet la laissai tranquille cinq minutes. Pendant ce temps j'allai ranger mon matériel dans la sellerie puis revins cinq minutes plus tard. Baya était pleine de sable, j'avais une nouvelle fois un bon pansage à faire. Je lui mis donc son licol puis la sortis hors du box et l'attachai dans l'allée. Après notre petite "séance" de cross ainsi qu'au manège, je sentais bien que la ponette était crevée et décidai donc de faire vite pour pouvoir la laisser le plus rapidement se reposer. Heureusement, elle n'était pas sale à proprement parlé et un coup de bouchon suffit à enlever le sable de sa robe. Je lui curai ensuite les quatre sabots et appliquai de l'onguent sur la sole. Ce rapide brossage terminé, je rangeai mes brosses puis détachai Baya pour la rentrer dans son box. Avant de lui enlever le licol, je lui donnai une carotte qu'elle croqua avec gourmandise. Heureuse j'enlevai le licol et après lui avoir fait un câlin je quittai le box.

➜ Quatorze octobre
➜ Petit pansage

Encore une nouvelle journée de pluie aujourd'hui, c'est à croire que cela ne s'arrêtera jamais. Enveloppée dans une épaisse veste, les mains emmitouflées dans des gants, je me dirige vers le Haras de Pado à pied. C'est justement ce jour que mon vélo a décidé de me lâcher, il repose tranquillement dans le garage de la maison un des pneus dégonflé. Il fait froid et en plus, il pleut. Des petites gouttes certes mais il pleut quand même. Dire que nous ne sommes qu'en octobre, c'est à en pleurer presque. Enfin j'entre dans la cours de l'écurie. Je cours vers les boxs des propriétaires, pressée d'y retrouver ma ponette. Baya et là et elle m'attend, la tête appuyée contre la porte de son box, l'air de s'ennuyer à mourir. Mais, en me voyant arriver, trempée et fatiguée, elle s'anime brusquement et se met à hennir pour me dire de s'occuper d'elle. Comme si je pouvais la rater. Les autres chevaux de l'écurie sont tous dans leurs box bien au chaud, leurs propriétaires ne voulant surement pas mettre le nez dehors par un temps pareil. Mais moi je suis là, pour ma petite blanche. Immédiatement au contacte de la jument, je me réchauffe. Elle enfouit son nez dans mon cou et je sens son souffle chaud me parcourir, comme un chauffage ambulant. Nous restons longtemps ainsi, moi à la câliner et elle à me réchauffer. Quand je sens enfin mon sang repartir dans mes veines, je m'écarte doucement et tend une carotte à ma jument. La blanche l'attrape délicatement entre ses dents puis la mange. Pendant ce temps, j'extirpe mon licol de ma boite et me glisse à l'intérieur du box en me frottant les mains pour garder un peu de chaleur. Aujourd'hui, pas question pour Baya d'aller au paddock et encore moins dans le terrain de cross. Ça sera marcheur car je n'ai pas beaucoup de temps. Je n'y ai jamais mis ma ponette et me demande soudain comment elle va réagir. Quelle question, bien comme d'habitude. Mais avant d'emmener Baya dans ce machin, je décide de lui prodiguer un petit pansage pour la réchauffer elle aussi, il fait quand même froid dans ces écuries. Je lui passe délicatement le licol mais la laisse à l'intérieur du box, pas question qu'elle prenne froid. Je commence à la brosser avec soin, parcourant tout son corps de ma brosse, de la tête jusqu'à la queue. Baya n'est guère sale et cela ne me prend qu'une dizaine de minutes. Après avoir rangé ma dernière brosse, je vais rapidement chercher une polaire qui protègera ma ponette pendant son exercice. Je la lui mets puis attrape la longe et me rend en direction du marcheur derrière les écuries.

» marcheur

Après avoir emmené Baya dans le marcheur, me voici de retour dans les écuries pour ... faire son box. Quelque chose de bien intéressant à faire bien entendu. Au moins, je suis au sec. Je m'arme d'une brouette, d'une fourche, d'un balai ainsi que d'une moitié de ballot de paille, juste assez pour faire un bon box bien chaud à ma ponette. Tout d'abord, je cure le box en séparant la litière en deux tas: sale et à peu près propre. Le tas sale va directement dans la brouette et je fais péniblement plusieurs allers-retour vers le tas de fumier. C'est que ça en produit des crottins un cheval ! Ensuite, j'étale la litière à peu près propre pour faire une première couche, à vrai dire il n'y en a pas tellement. Je déballe ensuite mon demi ballot à l'aide de ma fourche et étale la paille toute fraiche. Je veille à bien faire la litière en "bateau" ce qui gardera la chaleur à l'intérieur. Le box est fait mais ce n'est pas encore terminé ! A l'aide d'une éponge et d'un peu d'eau, je récure l'abreuvoir ainsi que la mangeoire de ma ponette et en enlève les bouts de paille et autres. Voilà, c'est finit. Heureusement que je n'ai pas à faire ça tout les jours, ça serait vraiment ennuyeux. Comme il est encore un peu tôt pour aller chercher baya, je décide pour la première fois de faire les cuirs. Je m'installe dans la sellerie. Aujourd'hui ça sera uniquement le filet qui sera nettoyé et graissé. Je le démonte, nettoie la bouclerie, graisse les cuirs, nettoie le mors à grande eau puis remonte le tout et laisse sécher. J'en profite aussi pour nettoyer mes protections à l'aide d'un bouchon ainsi que frotter mes tapis et en enlever les poils blancs. Cela de fait j'attrape une longe et décide de retourner chercher Baya au marcheur.

» marcheur

Je reviens dans les écuries en tenant ma petite jument par la longe. Baya me suit tranquillement jusque dans son box où je la détache et lui enlève sa polaire. La petite welsh attend que je m'écarte puis se roule de plaisir dans la paille toute fraiche. Quand elle se relève, elle a des petits brins coincés dans le toupet et la queue, tellement mignonne. Après ça, Baya vient fourrer son nez dans ma main, sûrement à la recherche de friandises. Je reste quelques instants la câliner et lui enlève les brins qu'elle a dans la crinière avant d'aller chercher sa ration de foin. Je lui amène dans un coin du box et immédiatement la petite welsh saute dessus. Amusée je la regarder manger puis décide de la laisser tranquille pour aujourd'hui. Je vais ranger sa polaire puis reviens lui dire au revoir. Enfin, je quitte les écuries après une dernière caresse.

➜ Quinze octobre
➜ J-1

Aujourd'hui c'est samedi, mon jour préféré de la semaine car c'est le week-end. Mais pas question de se reposer pour une fois, j'ai prévu de faire une petite ballade pour détendre Baya avant le concours de demain. Le stress monte déjà, suis-je prête ? Heureusement pour la première fois de la semaine il y a un peu de soleil malgré un vent assez fort. Par contre, le temps est sec, un bon point si je veux aller en extérieur avec ma louloute. Ma mère me conduit vers quatorze heure en voiture et me dépose dans la cours du Haras. Toute heureuse, je me dirige vers les écuries de propriétaire où m'attend Baya. La petite welsh y séjournera encore une petite semaine plus ou moins, le temps que tout soit opérationnel dans mon nouveau domaine. Et oui, je vais avoir mon propre élevage de welshs! Oh bien sûr, rien de très compliqué. Une poulinière - Baya - et un ou deux poulains en même temps, pas plus pour pouvoir bien avoir le temps de m'occuper de chacun. Rien qu'à cette idée, je suis toute excitée. Il me reste encore tellement de choses à découvrir. Baya m'accueille avec son petit hennissement familier, et, ma bonne humeur semblant contagieuse, elle se met à taper dans la porte de son box. Elle est pressée de sortir. Peut être sait-elle qu'il fait beau ? J'en suis persuadée. Je la salue avec carottes et caresses, enfouissant mes mains dans sa petite encolure. Baya me rend la pareille et enfouit son nez dans mes mains puis commence à me lécher. Amusée, je ne retiens pas le rire qui me monte à la gorge. Bon, pas question pour autant de chômer, je sors mon licol de ma grosse caisse de pansage puis entre dans le box de ma welsh pour le lui mettre. Ensuite, je le sors dans l'allée et l'attache devant son box. Baya me suit tranquillement, la tête dressée et les oreilles en alerte. Une bouffée de vent fait trembler les crins de sa queue mais la ponette ne bouge pas, en confiance. Je commence alors à la brosser, encore mieux que d'habitude. Je ne lâche pas mon étrille tant qu'elle n'a pas le poil parfaitement blanc et lisse même sa crinière et sa queue avec un produit spécial acheté la veille. Je dois bien le faire ne pouvant pas donner de douche à la ponette: il fait quand même frais et je ne préfère pas prendre de risques. Enfin, après lui avoir curé les quatre sabots, je les graisse avec un onguent spécial qui les fait briller. Je me recule quelques secondes pour admirer mon travail, Baya est impeccable. Sa robe est blanche comme elle ne l'a jamais été, ses crins sont peignés et égalisés, ses membres fins brillent: elle est superbe. La touche finale: je coupe les poils qui dépassent de ses petites oreilles avec des ciseaux, nettement plus élégant. Je taille aussi un petit peu le queue histoire qu'elle soit de la même longueur partout puis nettoie les coins de sa bouche avec une lingette spéciale. Voilà, j'ai fait le plus gros. Il ne restera plus qu'à natter et pionter tout à l'heure. Je range mes instruments puis après une petite caresse sur l'encolure de ma -magnifique- ponette je vais à la sellerie chercher ses affaires. Je prends ma selle, mon filet, un bonnet, un tapis, un amortisseur ainsi qu'un jeu de protections pour les membres de ma ponette. Je reviens rapidement et commence à la seller. Je glisse l'ensemble tapis-amortisseur sous la selle puis sangle de deux trous. Ensuite, je lui mets le filet ainsi que son bonnet et pour finir attache les protections à ses membres. Ainsi parée, on dirait une vraie ponette de concours. Alors, j'enfile ma bombe et attrape ma cravache: direction la cours de l'écurie pour me mettre en selle.

» chemins de ballade

Après une super petite ballade assez épuisante tout de même je revins aux écuries suivie par Baya. Finalement, la miss aurait droit à une bonne douche à cause du sel et du sable qu'elle pouvait avoir collé aux membres. Après avoir dessellé la belle je la menai donc à l'aire de douche. Comme je m'y attendais la blanche resta tranquillement campée sur ses quatre sabots pendant que je lui douchai les membres uniquement. Ensuite, je lui mis une polaire et l'emmenai se sécher dans le solarium. Puis, je la ramenai dans son box et après lui avoir donné carottes et caresses je quittai les écuries.

➜ Seize octobre
➜ Le grand jour !

J'arrivai très tôt aux écuries ce matin là et pour une bonne cause: notre premier cross a Baya et moi. Hier j'avais pionté et tressé la ponette mais il fallait tout de même que je lui refasse une beauté avant l'épreuve. Pour une fois, ma mère accepta même de me conduire et me déposa dans la cours du Haras à huit heures et demi du matin. Immédiatement je perçus que ce n'était pas un jour comme les autres: une tension presque palpable régnait dans les écuries. Plusieurs cavalières préparaient déjà leurs chevaux et même la directrice courrait dans tout les sens pour que tout soit prêt à temps. On aurait pas dit un petit concours interne. D'un coup je me mis à stresser moi aussi et me dépêchai de rejoindre la box de ma petite blanche. Celle-ci semblait tout feu tout flamme et piétinait la paille de son box. Je lui passai le licol et la sortis du box. Heureusement, elle n'avait défait aucun de ses pions pendant la nuit. Je me mis immédiatement au travail et me mis à la brosser avec soin. Au bout d'une demie-heure de travail acharné, Baya brillait comme jamais. La ponette tourna sa tête vers moi les yeux écarquillés par l'angoisse. Elle poussa un petit hennissement plaintif "que se passe-t-il ?".

» No stress ma belle, c'est juste un concours.

A vrai dire c'était notre tout premier monté. Après un petit bisou entre les naseaux de la blanche, je partis dans la sellerie chercher le harnachement. Tapis, amortisseur, guêtres, protèges-boulets, cloches, bonnet ... le tout en blanc. Je revins rapidement les bras chargés et posais le tout devant le box de ma louloute. Je commençai ensuite à la seller avec un soin tout particulier. Je veillai à bien passer la sangle dans les montant, vérifiai deux fois que le mors était bien ajusté et que le tapis était bien dégarotté. Quand Baya fut prête et que je m'étais assurée que tout allait pour le mieux, je me préparai à mon tour, enfilant mon blouson noir ainsi qu'un porte-dossard avec mon numéro à l'intérieur. Je mis ensuite ma bombe sur ma tête et attrapai ma cravache. Le grand moment était arrivé. Expirant bien fort, je détachai ma monture puis marchai d'un pas assuré vers le terrain de cross où tout se jouerait. Croisons les doigts.

» terrain de cross

➜ Dix-sept octobre
➜ Jours de repos

J'attendais toujours les résultats de la compétition de la veille. Nous avions fait un beau parcours sans fautes sur le cross et j'espérai monter sur le podium. Cependant, les résultats se faisaient attendre. Après m'être occupée de mon protégé du lundi, je me rendis dans le box de Baya pour m'occuper de ma blanche. Aujourd'hui c'était son jours de repos et je la longerais donc une vingtaine de minutes pour éviter les courbatures après la compétition puis elle irait au paddock. La welsh m'accueillit avec un petit hennissement. Elle avait la tête posée contre le mur de son box, le soleil se reflétant dans ses yeux bleus. Tellement mignonne. Je posai doucement ma main sur son chanfrein et commençai à la caresser comme jamais. C'était elle l'amour de ma vie, ma toute première jument. Elle m'apportait tellement au quotidien. Baya semblait bien fatiguée aujourd'hui et je décidai donc pour une fois de la brosser dans son box. Je la laissai en liberté avec juste une longe qui lui barrait le passage pour sortir du box. Je la pansai avec un soin tout particulier, très attentive aux petites blessures qu'elle risquerait d'avoir. Heureusement pour moi, tout allait comme sur des roulettes et je m'absorbai donc à la faire briller. A cause des pions, la petite blanche avait les crins tout ondulés ce qui était vraiment joli. Je les lissai soigneusement avec mon peigne puis ajoutai un peu de pshiiit pour les rendre encore plus beaux. Une fois le brossage terminé je me rendis juste dans la sellerie pour y chercher une longe de travail que j'accrochai au licol de ma jument. Personnellement, je n'aimais pas trop la longer en filet surtout qu'aujourd'hui c'était son jour de repos. Nous nous mîmes tranquillement en route pour le rond de longe.

» rond de longe
» paddock

➜ Vingt-quatre octobre
➜ C'est les vacances !

La semaine précédente je n'avais pas vraiment eu le temps d'aller m'occuper de ma ponette et j'avais eu l'impression que tout mes profs s'étaient arrangés entre eux pour me fixer des contrôles la même semaine. Heureusement depuis hier j'étais bel et bien en vacances. Comme par hasard, ma rentrée au Haras fut saluée par une nouvelle averse. Moi qui avais espéré qu'il y ait un petit rayon de soleil, je pourrai aller voir ailleurs ! Aujourd'hui je travaillerai donc ma ponette dans le manège, mauvais temps oblige. Celle-ci était enfin installée dans mon tout nouveau Domaine qui regrouperait dès à présent toutes mes montures. J'espérais d'ailleurs bientôt accueillir un petit poulain. Peut être de Baya, peut être pas ... je n'en savais encore rien à vrai dire. Ma petite blanche m'accueillit avec un petit hennissement joyeux comme si je ne l'avais pas quittée de la semaine. Je me faufilai à l'intérieur de son box et enfouissais mes mains sous sa longue crinière. Baya ne bougea pas et moi non plus. Je passai doucement ma main droite dans son toupet et en enlevai des brins de paille. Je remarquai immédiatement que le nouveau poil de ma ponette commençait à pousser: il faudrait bientôt songer à la tondre et prévoir l'achat d'une couverture d'écurie en plus de la polaire que j'avais déjà. Dire que je possédai maintenant une allée de 15 boxs rien que pour moi, c'était excitant ! J'espérai qu'elles se rempliraient bientôt. J'imaginai déjà les différents chevaux et poneys de toutes tailles et toutes races réunis dans une seule et même écurie: la mienne. Trêve de rêverie, je passai son licol en cuir autour de la tête de ma ponette et la sortis tranquillement du box pour l'attacher dans l'allée. Elle semblait un peu plus énergique que d'habitude, sûrement à cause du froid. Je frissonnai et frappai mes mains entre elles pour apporter un peu de chaleur. Une bouffée de buée s'échappa de mes lèvres lorsque je parlai d'une voix affectueuse à Baya qui commençait sérieusement à piaffer. Pour une fois je ne lui prodiguai qu'un pansage sommaire, un petit coup de bouchon, démêlage de crinière et pour finir curage des quatre sabots. Je me rendis ensuite dans ma sellerie et y cherchai: ma selle mixte, un amortisseur beige, un tapis beige, des guêtres ainsi qu'un filet muserolle croisé. Je revins rapidement et posai le tout aux pieds de ma ponette puis la sellai. Je dégarottai bien avant de lui mettre le filet et d'y ajouter une muselaine brun clair sous la muserolle. J'attachai ensuite les guêtres à ses membres puis mis ma bombe sur ma tête et après avoir mis mes éperons (première fois), je détachai Baya puis quittai les écuries en direction du manège.

» manège

➜ Vingt-cinq octobre
➜ Poney Games

M'étant inscrite a la prochaine compétition de pony-games avec Baya je devais m'entrainer. J'avais tout pile une semaine pour cela et je comptais bien la mettre à profit. Je me rendis donc au Haras vers 17 heure. Il faisait toujours aussi moche et il y aurait bientôt de la pluie. Encore une fois j'aurais droit au manège ! Cette après-midi j'étais allée à Padd pour acheter un couvre-rein ainsi qu'une couverture de box à ma ponette. Je me glissai à l'intérieur du box avec mon licol et, après une petite caresse sur l'encolure de la blanche, je lui mis le licol et la sortis du box. Je l'attachai dans l'allée puis commençai à la brosser. Baya était déjà beaucoup plus calme qu'hier et ne bougea pas d'un poil même lorsque je lui brossai le ventre ce qu'elle n'appréciait pas beaucoup habituellement. Je m'appliquai chaque fois à la garder un minimum blanche, je ne supportai pas de voir mon poney tout crade. D'autant plus que la belle serait bientôt maman ... ! Après avoir lissé sa robe, je passai un coup de ciseau dans ses crins pour les égaliser puis démêlai sa queue. Pour terminer, je lui nettoyai la commissure des lèvres avec une éponge humide ce que Baya n'apprécia pas trop. La petite blanche aimait tellement faire la capricieuse parfois mais c'est pour ça que je l'aimais. Je déposai un léger baiser entre ses deux naseaux puis me rendis dans la sellerie du domaine et y cherchai mon harnachement. Je sellai ensuite soigneusement ma ponette qui renâcla juste un peu lorsque je la sanglai. J'attachai ensuite des guêtres à ses antérieurs puis la détachai et direction le grand manège.

» manège

Je revins au Domaine après une bonne petite séance de familiarisation avec la discipline des jeux équestres. Comme d'habitude Baya avait été extra quoiqu'un peu surprise par cette "nouvelle" discipline. Elle qui avait plutôt l'habitude de tourner en rond dans un manège elle avait été servie depuis que j'étais devenue sa propriétaire ! Se souvenait elle encore de cette époque ? Oui sûrement, c'était il y a moins d'un mois après tout. Il est tellement facile d'oublier les choses désagréables de la vie. Je rentrai directement ma petite blanche dans son box où je la dessellai. Je lui enlevai aussi son filet et la laissai trente secondes tranquille le temps d'aller ranger ses affaires. Quand je revins dans le box avec mes instruments de pansage, je remarquai que Baya avait eu le temps de se rouler. Je me mis rapidement à l'ouvrage pour ne pas qu'elle attrape froid: la blanche était un peu mouillée. De temps à autre, je lui flattai doucement l'encolure. Après lui avoir soigneusement curé les quatre sabots, je lui mis sa couverture toute bleue et ajustai bien les sangles. Elle lui allait nickel ! Rassurée, je lui tendis une petite friandise à la carotte puis lui enlevai le licol et après une dernière caresse je quittai mon domaine.